CodycrossDe ses feuilles est nĂ© le Panama Voici toutes les solution De ses feuilles est nĂ© le Panama. CodyCross est un jeu addictif dĂ©veloppĂ© par Fanatee. Êtes-vous Ă  la recherche d'un NĂ©le 14 septembre 1978 en Cornouailles, Charlie Winston Gleave est fils de musiciens. Ses parents tiennent un hĂŽtel Ă  Bungay (Suffolk) et jouent du folk. Son frĂšre est Tom Baxter et sa soeur Vashti sont Ă©galement musiciens. ClintonKelly, nĂ© le 22 fĂ©vrier 1969 Ă  Panama City, est un consultant en mode, une personnalitĂ© de la tĂ©lĂ©vision et un journaliste amĂ©ricain, bien connu notamment pour avoir co-animĂ© l'Ă©mission de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© What Not to Wear (que ne pas porter) avec Stacy London. Il est d'origine irlandaise et italienne. Filmographie (source Biographiede Thomas McGuane Thomas McGuane est nĂ© en 1939 dans le Michigan. AprĂšs des Ă©tudes Ă  Yale et Ă  Stanford et de nombreuses expĂ©riences d'Ă©criture pour Hollywood, il quitte le cinĂ©ma et retrouve ses terres natales pour se consacrer entiĂšrement Ă  la littĂ©rature. Son oeuvre comprend dix romans, des nouvelles, des scĂ©narios et 140mĂštres de longueur. Il y avait, en 1930, au moins deux cours des Échelles Ă  Reims, reliant l’une la rue du BarbĂątre Ă  la rue Ponsardin, l’autre l’avenue Jean-JaurĂšs Ă  la rue de Cernay ; seule la seconde subsiste. On y tenait autrefois en rĂ©serve les Ă©chelles, crocs, seaux et autre matĂ©riel pour combattre les incendies. Deses feuilles est nĂ© le Panama. Adjectif, qu'on ne peut pas dire avec des mots . Jouet des annĂ©es 80 en forme d'oeuf. Attitude ou propos en violation d'un dogme. Qu'est ce que je vois? 03T6. Sans le Fleuve MĂ©kong, que serait la pĂ©ninsule indochinoise ? Les eaux nourriciĂšres ont fixĂ© sur ses rives des civilisations prestigieuses comme l’empire Khmer ou des villes prospĂšres comme SaĂŻgon, Phnom Penh ou Angkor, toutes filles du fleuve. La suite aprĂšs la publicitĂ© Long de plus de kilomĂštres depuis sa source au Tibet, le fleuve des neuf dragons se divisant en autant de bras irrigue six pays et nourrit plus de 50 millions d’ñmes, avant de s'alanguir dans l’immensitĂ© de son delta, en mer de Chine. Bienfaisant ou hostile, le fleuve sĂ©pare ou rassemble. Il est frontiĂšre entre Laos et ThaĂŻlande, Vietnam et Cambodge, Birmanie et Chine. Mais tous les pays traversĂ©s lui rendent grĂące de pouvoir, en son sein nourricier, vivre de la pĂȘche, du commerce, de l’agriculture et depuis peu, du tourisme, donnant Ă  chacun la part du fleuve qui lui revient. Aujourd’hui est un grand jour, le nouveau bateau flambant neuf de Rivages du Monde va effectuer sa premiĂšre croisiĂšre sur le fleuve sacrĂ©. CroisiĂšre MĂ©kong Un autre regard sur le Vietnam La suite aprĂšs la publicitĂ© Armateur, affrĂ©teur, moines, Ă©quipage et passagers, tout le monde est lĂ  pour ce moment d’émotion, la premiĂšre croisiĂšre du RV MĂ©kong Prestige. AprĂšs le discours officiel d’inauguration et l’incontournable baptĂȘme au champagne, les Bonzes venus pour spĂ©cialement pour l’occasion de My ThĂŽ distribuent Ă  chaque passager un bĂątonnet d’encens afin de communier ensemble et prodiguer protection et prospĂ©ritĂ© au dernier nĂ© du fleuve. Puis, tous les passagers suivent dans un silence de cathĂ©drale la procession des petits hommes orange au rythme de percutions et d’incantations bouddhistes. Du pont supĂ©rieur jusqu’ Ă  la salle des machines, tout doit ĂȘtre bĂ©ni, purifiĂ©, tout doit avoir le bon esprit, le bon Ɠil si cher aux marins du monde entier. Un concert de sirĂšnes donne le grand dĂ©part qui mĂšnera en 13 jours et 12 nuits les participants de My ThĂŽ prĂšs de SaĂŻgon Ă  Siem Reap, porte d’entrĂ©e des temples d’Angkor. Plus de 350 kilomĂštres de dĂ©couverte, de culture et d’aventures au fil des eaux Ă©paisses et limoneuses du majestueux MĂ©kong. La suite aprĂšs la publicitĂ© Photo Robert Kassous Les yeux rivĂ©s sur l’horizon, la main accrochĂ©e Ă  une sorte de joystick, Son, le Capitaine, vient de prendre possession de son nouveau jouet de plusieurs millions d’euros. Tout droit sorti des chantiers navals de SaĂŻgon, l’élĂ©gant R/V MĂ©kong Prestige bĂ©nĂ©ficie des derniĂšres avancĂ©es technologiques et surtout Ă©cologiques, pour le plus grand confort des passagers mais aussi du fleuve dont la couleur marron provient moins de la pollution que de la terre argileuse qui tapisse ses fonds. 28 cabines Deluxe de 23 m2, 2 suites juniors et 2 terrasses suites permettent d’accueillir 64 passagers maximum. Photos Robert Kassous Le bateau silencieux semble glisser doucement au rythme du courant. Les flots ocre charrient des Ăźlots entiers de jacinthes d’eau. Chacun s’imprĂšgne du fleuve Ă  son rythme, dĂšs immenses baies vitrĂ©es des salons intĂ©rieurs au pont extĂ©rieur Jamais de ma vie entiĂšre je ne reverrai des fleuves aussi beaux que ceux-lĂ , aussi grand, aussi sauvages, le MĂ©kong et ses bras qui descendent vers les ocĂ©ans’ Ă©crivait Marguerite Duras dans son roman l’Amant. La suite aprĂšs la publicitĂ© Photos Robert Kassous Paysages d’estampes, immenses riziĂšres, maisons flottantes, barques de pĂȘcheurs, troupeaux de buffles, temples bouddhistes, forĂȘts luxuriantes viennent tour Ă  tour se prĂ©senter au visiteur des deux cĂŽtĂ©s de ses rives, mais aussi de ses canaux et arroyos. Des excursions et visites sont organisĂ©es chaque jour, Ă  commencer par la trĂ©pidante ville de SaĂŻgon et ses 8 millions d’habitants. RebaptisĂ©e sans trop de succĂšs Ho Chi Minh-Ville, SaĂŻgon a gardĂ© ses vestiges coloniaux, comme sa poste construite par Gustave Eiffel, son théùtre municipal de style belle Epoque ou encore sa cathĂ©drale Ă©rigĂ©e en briques importĂ©es pour l’occasion de France. Les grandes artĂšres du centre ville sont affublĂ©es dĂ©sormais des plus grandes marques mondiales du luxe, de centres commerciaux, de restaurants huppĂ©s et d’hĂŽtels Ă©toilĂ©s. Ces changements architecturaux tranchent quelque peu avec la singularitĂ© des petits vendeurs Ă©talant leurs marchandises Ă  mĂȘme le sol, aux pieds des nouveaux Ă©difices flambant neufs. La suite aprĂšs la publicitĂ© AprĂšs ce plongeon dans la frĂ©nĂ©sie de SaĂŻgon, mĂ©gapole tropicale et mĂ©ridionale, retour et soirĂ©e cinĂ©ma sur le bateau oĂč le film L’amant est projetĂ© avant que d’arriver le lendemain matin sur les traces de Marguerite Duras dans la petite ville de Sa Dec. En dĂ©but de matinĂ©e, petite escale Ă  Cai Be et promenade en barque vers les marchĂ©s flottants multicolores, visite de la cathĂ©drale gothique Ă  la française et des petits ateliers oĂč se fabriquent Ă  la main feuilles de riz et bonbons Ă  la noix de coco. Photos Robert KassousLa suite aprĂšs la publicitĂ© Retour Ă  la navigation jusqu’à Sa Dec et immersion dans l’univers de Marguerite Duras. Visite de la maison du chinois, de l’école primaire Trung Vuong oĂč la petite Marguerite noircissait ses premiers cahiers sous la surveillance de sa mĂšre institutrice et du marchĂ© central oĂč se concentre la vie d’une ville qui ne semble pas avoir bougĂ©, restĂ©e figĂ©e dans les descriptions de l’auteur ; maisons coloniales, temples chinois, tout y est ! Quelques kilomĂštres plus loin, Tan Chau et ses fermes piscicoles, "l’étang est notre banque d’oĂč l’on pĂȘche l’argent Ă  chaque besoin", c’est notre proverbe local, explique Thanh. Photos Robert KassousLa suite aprĂšs la publicitĂ© Le soleil et la vie du fleuve dĂ©clinent lentement. Les Sampans Ă  voiles, les petites barques Ă  moteur et tous les bruits du fleuve s’évanouissent dans la nuit du MĂ©kong, la frontiĂšre du mystĂ©rieux royaume Cambodge approche
 AprĂšs une nuit de navigation et le pointilleux passage de frontiĂšre entre Vietnam et Cambodge, nous arrivons Ă  Phnom Penh. La capitale cambodgienne a conservĂ© son architecture coloniale et un charme inclassable. Du Palais Royal et ses jardins Ă  la française, aux pagodes bouddhistes, du musĂ©e national d’arts Khmer au lycĂ©e français, devenu le triste centre S21, l’histoire trĂšs mouvementĂ©e et les multiples influences du Cambodge se concentrent ici au cƓur de sa capitale. Le centre de torture S21 symbolise Ă  lui seul, les millions de victimes des Khmers rouges. Un vieil homme est assis prĂšs de la sortie de l’école, "Voulez-vous acheter mon livre" propose t-il aux touristes mĂ©dusĂ©s, n’osant plus regarder ou parler tant l’émotion est grande, en s’approchant de la petite table oĂč trĂŽne son livre, le visiteur peut lire "je suis le dernier des 7 survivants de ce camp". Plus tard, Pham, notre jeune guide cambodgienne explique "C’est important de ne pas oublier les trente annĂ©es de guerres et d’atrocitĂ©s, mais nous, les jeunes, nous avons tout Ă  reconstruire, nous voulons tourner la page maintenant pour avancer". C’est la fin du voyage, pour les accompagnants, pour les chanceux touristes, la croisiĂšre reprend son cours et se poursuit, pour arriver, dans quelques jours Ă  Siem Reap aux pieds des temples d’Angkor, joyaux de l’art Khmer et apothĂ©ose de tout voyage au Cambodge. S'Y RENDRE Vols quotidiens Paris-Bangkok sur ThaĂŻAirways,La suite aprĂšs la publicitĂ© SAISONS PĂ©riode la plus agrĂ©able pour voyager sur le MĂ©kong, de fin novembre a mars. De mai Ă  novembre, mousson d'Ă©tĂ© avec grosses averses mais espacĂ©es. Rivages du monde TĂ©l 01 58 36 08 36La suite aprĂšs la publicitĂ© Au fil du Mekong, un magnifique ouvrage du peintre-voyageur Arnaud d'Aunay sur son pĂ©riple fluvial de Saigon Ă  Angkor, Éditions Gallimard, collection Carnets de voyage, Des bateaux lents remontent du delta vietnamien jusqu'Ă  Phnom Penh. DamiĂĄn Tabarowsky ne laisse pas indiffĂ©rent et il faut surtout le lire. Les Ă©ditions Notabilia dans la collection Noir sur Blanc nous propose deux romans applaudis par la critique littĂ©raire dont nous soulignons celle de Chronic’art RĂ©cits d’idĂ©es et de pensĂ©es mais jamais d’opinions, ses romans auscultent, dressent, dĂ©construisent les paradoxes de la psychĂ© humaine et du monde contemporain ». Photo Editions Noir sur Blanc DamiĂĄn Tabarovsky est nĂ© Ă  Buenos Aires en 1967. DiplĂŽmĂ© en sociologie de l’École des hautes Ă©tudes en sciences sociales de Paris, en plus de ses romans, il a publiĂ© des essais dont Literatura de Izquierda, LittĂ©rature de gauche », en 2004, qui a suscitĂ© une intense polĂ©mique dans le monde littĂ©raire argentin, et traduit des poĂštes et romanciers d’avant-garde. Il a Ă©galement Ă©crit un livre inĂ©dit sur Marcel Duchamp. Il est Ă©diteur dans une des plus jeunes et plus inventives maisons d’édition de Buenos Aires, Malduce. Dans une Une beautĂ© vulgaire, une feuille se dĂ©tache d’un arbre dans une rue de Buenos Aires. Tandis qu’elle tombe, elle va rendre compte des vies, des habitants de l’immeuble d’en face leurs attentes, leur quotidien, leurs rĂȘves, leurs dĂ©sirs
 Le Bon maĂźtre se dĂ©roule au 14 de Julio Ă  Buenos Aires, une petite rue situĂ©e dans un quartier autrefois industriel abritant des travailleurs anarchistes duquel il ne reste rien, ni usines, ni ouvriers, ni idĂ©ologies, seul le fantĂŽme de la modernitĂ©, du progrĂšs, de l’égalitĂ©, de la libertĂ©, qui le hante encore, trois chiens sont dans un jardin. Leur maĂźtre les observe tandis qu’ils creusent, dans la terre et dans la mĂ©moire. Ces deux romans provocateurs, fous et pourtant extrĂȘmement lucides, rĂ©volutionnaires par leur langue et leur ambition viennent composer le portrait multifacette de notre Ă©poque. Ils nous poussent Ă  rĂ©flĂ©chir sur nos illusions, nos peurs, la marchandisation globale et jusque de nos dĂ©sirs, du concept mĂȘme de dĂ©sir. Notabilia Une beautĂ© vulgaire – Le Bon maĂźtre par DamiĂĄn Tabarovsky, traduit de l’espagnol Argentine par Nelly Lhermillier aux Ă©dition Noir sur Blanc dans la collection Notabilia. Un art japonais unique en son genre DE L’UN DE NOS RÉDACTEURS AU JAPON UNE Ă©paisse forĂȘt recouvre les pentes du Hakone qui s’élĂšve dans les environs du mont Fuji, au Japon. En empruntant une route de montagne peu frĂ©quentĂ©e et sinueuse, nous arrivons au hameau pittoresque de Hatajuku. Ce hameau paisible est le berceau des yosegi. Yosegi signifie littĂ©ralement “ bois assemblĂ©s ”. La particularitĂ© de cette technique consiste Ă  appliquer des formes gĂ©omĂ©triques sur la surface d’objets artisanaux en bois, qui vont des simples signets aux coffrets munis de tiroirs coulissants. Il existe des dessins de formes et de couleurs diverses. En nous apercevant que ce ne sont pas des motifs peints, mais des bois de diffĂ©rentes couleurs collĂ©s ensemble, nous regardons les objets yosegi avec encore plus d’admiration. Comment cet art, unique en son genre, s’est-​il dĂ©veloppĂ© ? Dans les annĂ©es 1800, un artisan du nom de Nihei Ishikawa a eu l’idĂ©e de coller des bois de plusieurs couleurs. Ensuite, dans les blocs rĂ©alisĂ©s, il a dĂ©coupĂ© transversalement de fines feuilles et a ornĂ© des coffrets ainsi que d’autres objets avec des mosaĂŻques. Par la suite, on a mis au point une mĂ©thode plus efficace pour produire des yosegi. Elle consistait Ă  raboter les blocs d’origine en feuilles de bois fines comme du papier et Ă  coller celles-ci sur des piĂšces de bois plus Ă©paisses en guise de placage. De cette maniĂšre, il Ă©tait possible de crĂ©er des souvenirs Ă  prix abordable pour ceux qui venaient visiter les sources chaudes prĂšs du Hakone. Pour fabriquer des yosegi, on utilise une grande variĂ©tĂ© de bois. La couleur blanche, par exemple, s’obtient Ă  partir du fusain et du cornouiller ; le jaune provient du sumac et du vernis du Japon, le brun clair du merisier et du zelkova serrata, et le noir du kadsura. Au cours de votre excursion au Hakone, vous achĂšterez peut-ĂȘtre pour votre plaisir des petits dessous de verres ou des signets yosegi ; ils sont relativement bon marchĂ©. MĂȘme des souvenirs aussi banals vous rappelleront que vous avez visitĂ© ce lieu, proche du cĂ©lĂšbre mont Fuji, et que vous avez dĂ©couvert un art fascinant, nĂ© il y a plus de 150 ans. [EncadrĂ©/Illustrations, page 19] Comment fabrique-​t-​on un yosegi ? L’artisan qui confectionne des yosegi rabote des bois de diffĂ©rentes couleurs pour leur donner l’épaisseur qu’il souhaite. Puis il superpose les feuilles de bois et les colle. Un motif colorĂ© apparaĂźt sur la tranche de la piĂšce. L’artisan dĂ©coupe alors transversalement des bandes de bois qui puissent tenir dans un moule spĂ©cial. AprĂšs avoir Ă©galisĂ© ces bandes avec un rabot, il les sort du moule, les colle de façon Ă  former un dessin et les attache avec des ficelles en coton 1. VoilĂ  l’élĂ©ment de base d’un yosegi. L’étape suivante consiste Ă  coller ensemble plusieurs Ă©lĂ©ments pour crĂ©er une piĂšce plus grande que l’artisan scie en tranches 2. Il les dispose de maniĂšre Ă  obtenir un motif encore plus grand et les colle ensemble 3. Il renouvelle le processus jusqu’à ce qu’il ait produit soit un large panneau qu’on appelle tanegi, soit une piĂšce en bois. L’artisan a maintenant entre ses mains le modĂšle de base du produit fini. À l’aide d’un rabot spĂ©cial, il dĂ©coupe le tanegi en feuilles fines comme du papier appelĂ©es zuku 4. Pour terminer, il donne Ă  ces feuilles un coup de fer. Le travail achevĂ©, il peut dĂ©corer ses objets de bois avec les placages zuku 5. [Illustrations, page 18] Les dessins “ yosegi ” ne sont pas peints. Ils rĂ©sultent d’un assemblage de bois de diffĂ©rentes couleurs collĂ©s ensemble. L’agence IP d’AsunciĂłn et le SecrĂ©tariat national de la culture du Paraguay ont communiquĂ© avec regret le dĂ©cĂšs le 12 avril de l’artiste et sculpteur indigĂšne NivaclĂ©, Marcos Ortiz. Il avait 70 ans. Ses dessins ont Ă©tĂ© exposĂ©s en France par la Fondation Cartier et en Europe. Photo Fondation Cartier Marcos Ortiz est nĂ© en 1952 en el Chaco, au Paraguay. Ses parents, originaires du fleuve Pilcomayo, rendaient visite Ă  leurs parents MakĂĄ dans le Chaco, lorsque Marcos est nĂ©. Il Ă©tait le deuxiĂšme de sept enfants. Marcos passa son enfance parmi les MakĂĄ, Ă  l’école missionnaire Ă©lĂ©mentaire Yalve Sanga. Lorsqu’il finit l’école primaire Marcos s’est mis Ă  travailler la terre comme journalier. À son mariage il dĂ©mĂ©nage a YĂ­clĂłcat, oĂč il connut un sculpteur de l’ethnie Wichi qui lui apprend l’art de travailler le bois. Il aimait sculpter de petits animaux et, parmi ses prĂ©fĂ©rĂ©s se trouvaient les petits cochons sauvages qu’il observait dans son environnement le plus proche. Il obtint un prix pour ses sculptures lors d’un concours de NoĂ«l de la ForĂȘt de Hermann Guggiari. Ce prix l’encouragea Ă  continuer, mais plus tard son parent EstebĂĄn lui demanda de dessiner ces animaux des cochons, taguas et petits renards sauvages. Toujours jovial et joyeux, Il est devenu un artiste reconnu pour son talent. Marcos Ortiz, membre des Artistes et peuples originaires du Chaco », a participĂ© Ă  faire connaĂźtre la trĂšs fine sensibilitĂ© du peuple NivaclĂ© qui a produit de nombreux artistes. Sa disparition a provoquĂ© une profonde consternation et douleur dans sa communautĂ© et parmi tous ceux qui ont connu son art et sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Il laisse des Ɠuvres oĂč l’on peut apprĂ©cier des admirables paysages du Chaco. Ces Ɠuvres ont Ă©tĂ© dessinĂ©es avec maestria », dĂ©clare le communiquĂ© officiel du portefeuille de la Culture. L’art de Marcos Ortiz a Ă©tĂ© exhibĂ© dans divers musĂ©es au niveau national et international, au Paraguay, en AmĂ©rique latine. L’exposition Bosques vivos » ForĂȘts vivantes au Chili, au Centre culturel de la Moneda, dans le cadre de la Biennale Sud, en est un exemple. Nous l’avions dĂ©couvert lors de l’exposition GĂ©omĂ©trie Sud » Ă  la Fondation Cartier, en dĂ©cembre 2018. RĂ©cemment il avait Ă©galement participĂ© avec d’autres artistes indigĂšnes du Paraguay lors d’une grande muestra au MusĂ©e Britannique, de Londres. Marcos Ortiz rĂȘvait d’une maison plus grande pour pouvoir travailler Ă  l’intĂ©rieur car il devait le faire Ă  l’ombre d’un arbre pour se protĂ©ger de la chaleur du Chaco. Sa maison Ă©tait petite et une partie de celle-ci Ă©tait composĂ©e de toiles de tentes et de bric-Ă -brac. Sa table de travail Ă©tait un tabouret en fer sur lequel il plaçait une planche en bois. Assis sur sa chaise, il observait longuement la nature et puis il dessinait. Lui-mĂȘme racontait comment il s’organisait PremiĂšrement, j’étudiais et pensais sur quoi je souhaitais travailler. Je voyais passer beaucoup de choses dans ma tĂȘte, je voyais un petit cochon et d’autres animaux. Le plus difficile Ă  dessiner c’étaient les collines el monte pour les feuilles des arbres et l’herbe qui couvrait la montagne. Je traçais d’abord les lignes avec un crayon et ensuite je les peignais au stylo bille. Je mettais deux jours pour finir un dessin . Il s’inspirait de la nature et de son environnement, les arbres de son patio, lorsque la lumiĂšre passait au travers des branches et des feuilles. Parfois, il allait Ă  la montagne pour observer la forme des arbres et arbustes. Il dessinait pour gagner de quoi vivre mais ce qu’il gagnait ne lui permettait que de couvrir les Ă©lĂ©ments les plus basiques, acheter de la viande devenait difficile pour lui. Il disait souhaiter gagner un peu plus pour amĂ©liorer ses conditions de vie. Ça faisait seulement 13 jours que l’Ɠuvre de Marcos Ortiz faisait partie d’Indigenous Collective Artes Vivas organisĂ© par le MusĂ©e Britannique. Olga BARRY Link sur le MusĂ©e Britanic La piĂšce est divisĂ©e en quatre parties, appelĂ©es sur le modĂšle du théùtre espagnol journĂ©es ». PremiĂšre journĂ©e L’action se dĂ©roule Ă  l’époque des grandes dĂ©couvertes lorsque les caravelles des conquistadores sillonnaient les mers. Le hasard a jetĂ©, Ă  la suite d’un naufrage, le jeune Don Rodrigue de Manacor sur la cĂŽte africaine ; le premier visage qui s’est offert Ă  lui lorsqu’il a ouvert les yeux a Ă©tĂ© celui de Doña ProuhĂšze, l’épouse de Don PĂ©lage, gouverneur gĂ©nĂ©ral des PrĂ©sides. Un amour absolu est nĂ© entre les deux jeunes gens. Incapable de rĂ©sister plus longtemps Ă  la voix de Rodrigue qui l’appelle, Doña ProuhĂšze profite d’un voyage en Espagne pour faire parvenir Ă  Rodrigue une lettre elle lui donne rendez-vous dans une auberge, au bord de la mer, en Catalogne. Dans le mĂȘme temps, Don Camille, un cousin de Don PĂ©lage, aventurier sans foi ni loi, presse la jeune femme de partir avec lui dans la citadelle de Mogador oĂč il doit rejoindre son commandement. Loin de s’émouvoir du refus qu’il essuie, Don Camille, comme s’il avait accĂšs aux secrets de la DestinĂ©e, donne rendez-vous Ă  ProuhĂšze en Afrique. Avant de quitter la maison de son Ă©poux, accompagnĂ©e du fidĂšle Don Balthazar chargĂ© par Don PĂ©lage de veiller sur la jeune femme, et de partir rejoindre Rodrigue, Doña ProuhĂšze, dans le mystĂšre d’une priĂšre, offre Ă  la Vierge son soulier de satin, afin que, dit-elle, si elle s’élance vers le mal, elle le fasse du moins d’un pied boiteux. Et, bien dĂ©cidĂ©e Ă  prendre en dĂ©faut l’attention de Don Balthazar, sourde Ă  la voix de son Ange Gardien, ProuhĂšze, dĂ©guisĂ©e en homme, court rejoindre celui qu’elle aime. Mais le rendez-vous n’aura pas lieu car, dans la nuit, sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, Rodrigue a Ă©tĂ© blessĂ© par de faux pĂšlerins dans le dĂ©sert de Castille et transportĂ© mourant dans le chĂąteau de sa mĂšre Doña Honoria. ParallĂšlement Ă  cette intrigue, Doña Musique, une niĂšce de Don PĂ©lage, part de son cĂŽtĂ©, chaperonnĂ©e par la noire Jobarbara et guidĂ©e par un fantasque Sergent Napolitain, Ă  la rencontre d’un mystĂ©rieux vice-roi de Naples. DeuxiĂšme journĂ©e Doña ProuhĂšze passera quelque temps prĂšs de Rodrigue dans le chĂąteau de Doña Honoria mais elle s’interdira la chambre du blessĂ©. C’est lĂ  que Don PĂ©lage arrive bientĂŽt porteur d’une mission pour la jeune femme prendre le commandement de Mogador, sur la cĂŽte africaine, oĂč Don Camille est soupçonnĂ© de jouer un double jeu. Doña ProuhĂšze part aussitĂŽt sans avoir revu Rodrigue. Lui-mĂȘme, Ă  peine rĂ©tabli, prend la mer dans le sillon du bateau de la jeune femme. Le roi l’a chargĂ© de porter une lettre au nouveau commandeur de Mogador
 On dĂ©couvre alors que le chimĂ©rique vice-roi de Naples existe bel et bien ; entourĂ© de ses amis les plus proches, il devise dans la campagne romaine, sur l’art et l’église catholique ! Et trĂšs bientĂŽt, il rencontrera Doña Musique rescapĂ©e d’un naufrage ; et les jeunes gens passeront leur premiĂšre nuit au cƓur de la forĂȘt vierge sicilienne ! ApparaĂźt, Ă  ce moment-lĂ , saint Jacques, dont la constellation, clef de voĂ»te de l’ocĂ©an, illumine la nuit de ceux que l’abĂźme sĂ©pare et console les deux amants qui se fuient Ă  la fois et se poursuivent ». Lorsqu’il arrivera Ă  Mogador, Rodrigue ne sera pas reçu par Doña ProuhĂšze. Elle n’ouvrira mĂȘme pas la lettre royale mais Ă©crira au dos, en guise de rĂ©ponse Je reste, partez ». Et elle confie Ă  Don Camille, l’apparent vainqueur du moment, le soin de la rendre avec une ironie cinglante Ă  Rodrigue. Pourtant sur les remparts de Mogador, tandis que l’envoyĂ© du roi regagne ses appartements, une femme tout Ă  coup se met Ă  le prĂ©cĂ©der et ils s’enlacent dans une Ă©treinte qui n’aura durĂ© qu’une seconde seule. LĂ -haut dans le ciel, la Lune contemple cette ombre double qui, toute Ă©phĂ©mĂšre qu’ait Ă©tĂ© son existence fait partie pour toujours des archives indestructibles » ! TroisiĂšme journĂ©e Doña Musique a suivi son mari, le vice-roi de Naples, Ă  Prague et nous la retrouvons, enceinte du futur Jean d’Autriche et entourĂ©e de quatre saints, en train de prier pour la paix au cƓur de l’Europe, dans l’église Saint Nicolas du quartier de la Mala Strana. Doña ProuhĂšze, de son cĂŽtĂ©, devenue veuve de Don PĂ©lage, abandonne son corps Ă  Don Camille en l’épousant pour des raisons stratĂ©giques de pouvoir. Don Rodrigue, dĂ©sormais vice-roi des Indes occidentales, mĂšne dans son palais dĂ©labrĂ© de Panama une vie amĂšre, entourĂ© d’une cour sans faste ni gaietĂ©. Sa maĂźtresse, Doña Isabel complote pour Ă©carter cet amant qui ne l’aime pas et voir passer le pouvoir dans les mains de son matri Don Ramire. Seule Ă  la tĂȘte de la forteresse de Mogador, ProuhĂšze, dans la dĂ©tresse d’un jour de trop grande souffrance, envoie une lettre Ă  Rodrigue dans laquelle elle lui demande de la dĂ©livrer de Don Camille. Cette lettre Ă  Rodrigue » va devenir une vĂ©ritable lĂ©gende sur les mers entre le vieux et le nouveau monde. Portant malheur Ă  tous ceux qui la touchent, elle va mettre dix ans, passant d’un continent Ă  l’autre, avant de parvenir entre les mains de son destinataire et coĂ»ter la vie au passage Ă  Don Leopold Auguste, le vieil universitaire rĂ©actionnaire amoureux de la grammaire. C’est cette lettre qui va servir d’arme Ă  Doña Isabel pour Ă©carter Rodrigue de Panama car aussitĂŽt Rodrigue part pour Mogador afin de dĂ©livrer ProuhĂšze. En rĂ©alitĂ©, la dĂ©livrance de ProuhĂšze, son Ange Gardien vient le lui annoncer dans la nuit, ce sera la mort. Lorsqu’elle monte Ă  bord de la caravelle de Rodrigue, ce n’est donc pas pour partir avec lui mais pour confier Ă  Rodrigue Marie des Sept-ÉpĂ©es, la fille qu’elle a eu de Camille. Quant Ă  elle, elle retourne Ă  terre oĂč tout est prĂȘt pour qu’à minuit saute le citadelle de Mogador. Dans la mort, ProuhĂšze deviendra une Ă©toile Ă©ternelle » pour Rodrigue. QuatriĂšme journĂ©e Toute la quatriĂšme journĂ©e » du Soulier de satin se dĂ©roule quelque dix annĂ©es plus tard sur la mer, Ă  large des Ăźles BalĂ©ares, et nous fait dĂ©couvrir tout un monde de pĂȘcheurs, de matelots, de conquistadors Ă©puisĂ©s, de courtisans aussi ridicules qu’obsĂ©quieux. FrappĂ© de disgrĂące pour avoir abandonnĂ© l’AmĂ©rique, Don Rodrigue, vieilli, ayant perdu une jambe en combattant les Japonais, gagne sa vie en peignant des feuilles de saints », grossiĂšres images pieuses vendues aux matelots qu’il croise. Doña Sept-ÉpĂ©es, sa fille spirituelle, essaie de rĂ©veiller l’esprit d’aventure du vieux conquistador et l’entraĂźner avec elle ainsi que sa fidĂšle amie, la BouchĂšre, Ă  l’assaut des places fortes de Barbarie pour dĂ©livrer les chrĂ©tiens des bagnes d’Afrique du nord. Mais Rodrigue est bien davantage sensible Ă  une autre voix fĂ©minine, celle d’une fausse Marie Stuart, une comĂ©dienne envoyĂ©e par le Roi d’Espagne qui rĂȘve d’humilier Rodrigue dont le vieux rafiot offusque sur la mer la majestĂ© de la cour flottante. Elle a pour mission de l’engager Ă  venir gouverner avec elle l’Angleterre alors mĂȘme que l’Espagne vient de voir tous ses rĂȘves de gloire et de puissance anĂ©antis par la terrible dĂ©faite de l’Invincible Armada. ConvoquĂ© devant le Roi, Rodrigue s’enflamme imprudemment en de grands et gĂ©nĂ©reux projets. Il est aussitĂŽt arrĂȘtĂ© pour haute trahison et vendu comme esclave. C’est une vieille sƓur glaneuse qui le prendra avec une brassĂ©e de vieux vĂȘtements et d’objets hĂ©tĂ©roclites, vieux drapeaux et pots cassĂ©s, au moment mĂȘme oĂč l’on entend des trompettes et un coup de canon dans le lointain qui annonce que Marie des Sept-ÉpĂ©es vient d’atteindre le bateau de celui qu’elle aime, Jean d’Autriche, le futur vainqueur de LĂ©pante.

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