Dautant que je ne considère pas la prise de parole comme un combat mais plutôt comme une volonté de s’exprimer et d’assumer ce que l’on est et ce que l’on fait. Je souhaitais donc surtout essayer de me professionnaliser, d’acquérir une certaine technique ou du moins quelques astuces. Nous avons besoin de ça nous affirmer en tant en tant que porte-paroles. On ne
Onne peut opérer que sur des exemples. La trace n'a pas d'origine, car il n'y en a pas. On ne peut pas s'appuyer sur une science positive, mais sur des concepts : le gramme, le mouvement de la différance. On peut s'interroger sur le syntagme "racine commune", utilisé p109 et critiqué quelques pages plus loin (p142).
Translationsin context of "de rien ou de personne" in French-English from Reverso Context: Et là il y a cette fille, et elle ne répondait de rien ou de personne. Translation Context Grammar Check Synonyms Conjugation. Conjugation Documents Dictionary Collaborative Dictionary Grammar Expressio Reverso Corporate. Download for Windows . Log in. Register Log in Connect with
Cependant si la forme du sujet ne peut disparaître de la parole, la répétition qui appartient à la parole paraît la rendre indépendante. Rien alors ne permet de l’attribuer à tel ou tel homme. Aussi peut-on se demander si la parole n’a pas la possibilité d’être selon le mot de Heidegger par elle-même parlante ? II. Priorité
DeGeorges Perec / La Vie mode d'emploi. “Dieu a fait tout de rien. Mais le rien perce.”. De Paul Valéry / Mauvaises pensées et autres. “Rien ne dure et pourtant rien ne passe. Et rien ne passe justement parce que rien ne dure. ”. De Philip Roth / La tache. 1.
Sengager à prier la Parole de Dieu chaque jour. Ne pas être trop ambitieux. Dégager un temps raisonnable dans sa journée pour la lectio divina. Il vaut mieux commencer par un temps court (peut-être 20 mns) et s’y tenir chaque jour avec constance. Avoir la volonté de persévérer dans l’accueil quotidien de la Parole. Ne pas se
a4Qw. Le deal à ne pas rater Coffret Pokémon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en français où le ... Voir le deal MÉFAITS ACCOMPLIS™ Corbeille &&. ANCIENS RP AuteurMessageSélène AInvitéSujet Halo lunaire {Libre} Mer 25 Oct 2006 - 1439 Le vent sifflait dans les ruelles éteintes et enlevées par la nuit. Le Chemin de Traverse n'avait plus vraiment rien d'acceuillant la nuit. La foule de consommateurs s'était retirée et les boutiques furent fermés. Personne ne traînait au milieu de boutiques bouclées .. personne ?Un léger frottement se distingua du sifflement du vent... des pas.. Une silhouette apparue dans la le halo blafard de la lumiére d'un était envelopée dans un grand manteau noir dans les pans jouaient avec le vent. Elle contempla le reste de la ruelle d'un regard vert inexpressif, voir morne. Elle fouilla alors dans la besace qu'elle portait en bandouliére et sortit une bouteille d'eau de est ironique de constater que cet alcool est ce nom quand on sait qu'elle séme la y'est.. Sélène avait été engagé, la voilà bombardé du titre de membre de l'unité de capture des loup-garous. Sélène eut un petit rire crystallin que le vent emporta elle était parvenu au 1er pallier de ce qu'était l'escalier des déboucha la bouteille et porta un toast avec la Lune elle murmura d'une voix chantante, les yeux fixés sur l'astre"A nous deux." Puis elle but une longue gorgée qui agressa ses sens tandis que ses cheveux rouges liberés de l'ample capuche se laissaient porter par le vent. Son associabilité et sa rêverie profonde la poussait souvent à faire ce genre de chose, seule comme, dans le cas présent, porter un toast à l'astre de la mélancolie et des souvenirs au milieu de rues le contexte était unique et le moment aussi. De quoi garder ce genre d'aventures momentanées et parfois impromptues gravés dans l'esprit jusqu'à la fin de la vie de son possesseur. MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Jeu 2 Nov 2006 - 323 Maleina venaiçt de finir son service au ministère, elle était resté un peu plus lontemps pour classer quelques dossiers en retard. La jouréne avait été assez longue et sans d'action, elle trouvait qu'en ce moment il ne se passait rien, elle se sentait légèrement seule en retrait du monde. Ses parents faisait leurs vies en parlant sans arrêt de son frère ainé quel pestait à longueur de journée. Son frère... Il avait l'air plurôr simpatique, mais il avait toujours eu toutes l'attention et les Morohtars sont acquis d'un orgeuil sans limite... enfin les Morohatrs... C'est surtout la jeune Maleina qui a un gros orgeuil et qui n'accepte pas se voir prendre la vedette au près de ses parents. dernièrement elle avait vu Ladira, sa plus jeune soeur. Depuis le comportement de la jeune fille avait changé du tout au tout, elle était devenue... Aimante! Elle ressentait un brin de sentiment pour ses petites soeurs! C'était légèrement écoeurant pour la jeune fille et elle esyait du plus qu'elle le pouvais de ne pas y penser. Les rues étaient vides et le silence était lourd... Une brume blanche couvrait l'horizon, les talons de la jeune Maleina venaient briser le silence calme et plutôt inquiètant du Chemin de traverse. On voyait à travers les fenêtre quelques lueur, la plupart des volets étaient tirés et les sorciers tous pelotonné sous leurs couettes bien chaudes... Il fallait dire que dernièrement le temps s'était rafraichit et les capes faisaient leurs entrées, les vendeurs de vêtements en fesait presque leur unique vente, des capes de toutes sortes, avec des coupes différentes ect et ect... Maleina avait opté pour une cape simple, entièrement noir et légèrement blanchit par le temps sur le bas de la cape. La jeune femme s'arrêtta devant une boutique et regarda les robes de sorcières, il fallait absolument qu'elle s'en achète, la sienne dattait de l'année ernière, certe ça ne dattait pas de très lontemps, mais la mode changeait et la jeune femme avait les moyens de se la payer, pourquoi s'en priver? Tout était calme, jusqu'a qu'elle intercepte un rire... Un rire, elle n'était donc pas seule! Etrange! Elle accéléra le pas en direction du son, et elle remarqua, assise sur le sol une personne, Une femme? Un homme? Maleina n'aurait su le dire, le personnage avait une capuche sur la tête et une bouteille à la main... Aucune importance, sans doute un ivrogne! Elle passa devant la personne et par curiosité jeta un regard sur la visage capuchoné du mystérieux personnage... Mais... Cette femme, elle l'avait déjà remarqué plusieurs fois dans son service. Elle s'arrêta et sans se cacher regarda avec intensité la jeune femme. Oui, elle travaillait au ministère, mais jamais elle ne lui avait adressé la parole. Elle se mit à coroupie en face d'elle et elle lui dit sur un ton plutôt Que faites-vous? Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Jeu 2 Nov 2006 - 1442 Sélène contemplait la bouteille d'eau de vie et pensa aux troubles dont elle faisait preuve, intra et extra-bouteille. Chaleur fut arrêtée par un bruit autre que celui, perpetuel et rassurant du vent sifflant dans les ruelles, elle releva sa tête protégée par la approchait, quelqu'un la regardait, quelqu'un dont le visage lui était étrangement laissa échapper un petit rire, oui, cette jeune femme fesait partie de son "service" au Ministére. Caustique...Cette dernière s'agenouilla et lui posa une question qui révélait déjà beaucoup de ce qu'elle savait. Elle n'avait pas eu le droit au perpertuel "Qui êtes vous ?" mais le trés perspicace "Que faites vous?"Sélène adressa un étrange sourire à l'intruse et enleva cette capuche associale de sa tête laissant s'échapper une chevelure rouge."Je porte un toast à cette Lune dont nous chassons les esclaves et qui nous accompagne la nuit.."Ses yeux traduisaient une grande espiéglerie décidée et elle tendit la bouteille à la nouvelle venue"Voulez-vous vous joindre à nous ?Vous, La Lune et Moi ?"Sélène sans attendre une réponse particuliére posa la bouteille devant sa eum.. "collégue"Ses yeux verts malicieux se retournérent vers l'astre dont il fut question depuis le enfin elle daigna lancer son prénom"Sélène"Elle avait ommis le nom..Mais qu'est ce qu'un nom pour deux personnes se retrouvant au milieu de la nuit ?Secret lunaire. MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 1451 La jeune femme répondit à la question de Maleina d'une manière peu orthodoxe... Etait-elle saoul? En tout cas elle en avait l'air, elle avait posé sa bouteille à côté de Maleina tout en lui proposant de se joindre à elle. Elle en leva sa capuche et Maleina pu distinguer son visage grace au rayon de l'astre lunaire. Elle avait de grand yeu verts et une chevelure ondulé et rousse... Elle avait l'air consciente de ses actes, donc elle n'était pas bourée, seulement différante, peut-être voulait elle décompresser de cette manière... Sélène, voila comment elle s'appelait, Maleina n'était pas sur qu'elle lui parlait en évoquant son nom, ou peut-être était ce une manière bien à elle de se présenter, en regardant la lune... Maleina ne put s'empêcher, par bonté envers elle de prendre sa bouteille et de lui retirer. Elle la regarda quelques instant sans mot, elle n'avait rien dit et attendait un peu sa réaction. C'est alors qu'elle se Je m'appelle Maleina Morohtar. Voulez-vous que je vous raccompagne chez vous?Maleina devait la racompagner, elle savait trèsbien que si demain au bureau elle ne se présentait pas elle allait se sentir coupble de n'avoir rien fait... Maleina avait formulait son acte sous forme d'une question, mais elle allait de plein gré ou de force la ramener quelques parts, dans une auberge ou autre. Elle se leva et tendit sa main à Vennez je vous ramène! Elle la regarda, son regard était mélangé entre la pitié et l'agaçement, ce n'était pas naturelle chez Maleina d'être au secour de gens, mais pour cacher sa couverture, il fallait qu'elle se montre gentille avec tout le monde et ne rien dévoiler de sa vraie personnalité. Elle fit un sourir forcée et tappota légèrement du pied en signe d'impatience, elle entendit une légère musique s'échapper d'une fenêtre, une chanson de Raphaël, le célèbre chanteurs du monde magique, elle l'adorait tout particulièrement cette chanson, elle ne put s'empêcher de faire un légé sourir en coin en levant les yeux au ciel tout en fredonnant cette air si entrainnant. Mais bon revennont à se que fesait Maleina, elle sortit de ses rêveries quelques secondes plus tard quand la musique prit fin, que c'est dommage, Elle regarda Sélène et haussant les sourcils l'air de dire "Allez je ne vais pas vous manger venez!" Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 1614 Sélène reporta son regard vert bouteille c'était le cas de le dire vers la jeune femme qui était maintenant dans son derniére la regardait bizarrement.. comme si Sélène était malade ou encore... Sélène comprit et une petit cristallin s'échappa de ses derniers s'étouffa brusquement et plus qu'abruptement quand l'inconnue déclina son stoppa, Ce n'était pas vraiment un nom commun.. était ce possible ? Le destin pouvait il à ce point se montrer cette courte reflexion, les yeux verts de Sélène furent hagards et légèrement perdus, ce qui n'allait point pencher en sa faveur quand elle aurait à demontrer qu'elle était se releva et planta son regard redevenu à peu prés normal dans ceux de ... sourire réapparut quand elle vit que la jeune fille avait écarté la bouteille d'un geste pseudo-naturel."Je suis sobre, ne vous inquiétez pas pour ça."Puis une pensée en chassant une autre, son sourire se figea dans une attitude ouvrit la bouche pour avancer quelque chose quand la jeune fille se mit à chantonner une chanson qui passait dans un bar ou un pub..qu' désigna l'endroit d'un geste désinvolte.. "Si vous voulez nous y allons, chez moi il n'y a rien d'aussi .. festif"Sélène se fichait bien de l'endroit, ce qu'elle voulait c'était parler avec Miss... Morohtar.."J'aimerais vous parler.."Cela se pouvait il ? MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 1724 Quand Maleina eut finie de prononcer son nom, la jeune Sélène eu une réaction quelque peu étrange, avait-elle déjà entendue ce nom? Etrange, si Maleina c'était laissé aller, elle serait partie en courant, elle n'avait pas eu de contacte avec sa famille depuis un certains temps et elle se sentait pour ainsi dire, libre! Et son frère... N'en parlons pas... La jeune femme émit un rire cristallin, il était très beau, mais pourquoi riait-elle? Maleina comprit quand elle affirma être sobre... Sobre? Maleina n'en était pas si sur. Elle ne prononça aucun mot, et la sorcière, accepta que Maleina la ramène et elle l'invita chez elle, fallait-il accepter? La jeune Morohtar ne prononça aucun mot, elle réfléchissait, elle n'était pas dupe et elle voyait bien qu'il y avait quelque chose et que cette sorcière n'invitait pas Maleina chez elle par pur bonté, il y avait quelque chose, elle en fut encore plus certaines quand elle lui avoua qu'il fallait que toutes les deux parlent ensemble. Une mauvaise sorcière? Elle n'en avait pas l'air, mais les apparences peuvent être parfois, même souvent trompeuses! Sur le perron d'une porte, il y avait quelques marches et sans un mot elle s'assit Hé bien si il faut que vous me parliez... Parlez quelques mots avaient le mérite d'être clair, elle allait paraître sèche, mais Maleina avait appris à s'attendre toujours au pire, le pire allait-il venir? Elle n'en savait rien. Cette femme avait-elle de bonnes ou de mauvaises intentions? Elle ne le savait pas non plus. Bien que la philosophie de la jeune femme soit d'être agressive et de ne s'en faire que pour elle même, elle se rendait de plus en plus compte... Qu'elle avait un coeur, qui pouvait aimer et qu'elle s'inquiétait pour ses soeurs, ses parents... Et quelques fois son frère... Elle ne savait pas où il vivait, sa situation, était-il en danger? Etait-il à Londres? Souffrant? Mort? Vivant? Avec une compagne? Son métier? ... Tant de questions sans réponse, mais elle ne voulait pas pour autant le voir, elle ne voulait plus subir "l'humiliation" qu'elle a subit durant toute son enfance, dans sa famille et à Poudlard! Elle ne voulait plus, bien qu'elle ne montrait rien, elle soufrait et elle en souffre encore, qu'elle suplice que de se sentir rejetté par ses propres... Parents. Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 1754 Les sourcils de Sélène s'élevérent légérement devant la méfiance plus qu'affichée de la jeune cette derniére s'assit sur les marches démontrant ainsi son refus d'aller plus loin et de changer d'endroit, Sélène fut soulagée.. Elle ne se voyait pas en plein milieu d'une fête ou concert où des tas de gens hystériques gueulaient le nom de la derniére "star" n'était pas vraiment son truc. Elle avait juste voulu mettre Maleina à l'aise...Si elle l'était sur le perron d'une maison inconnue aux marches tout aussi inconnues et bien, tant allait pouvoir poser les questions qui lui brûlaient les lévres, accaparaient son esprit et tiraillaient sa avait toujours tenté d'assomer... Mais qui depuis peu de temps derriére des lambeaux, avait rencontre était peut sous le signe d'un ange gardien.. mais ce dernier arrivait bien prit donc ses initiatives en mains mettant au chômage cet ange d'une minute."Avez vous un quelquonque lien de parenté avec..."Sélène déglutit et soupira..Elle aurait tout donné pour une ligne dans ce genre de situation..Elle secoua la tête, pas de ça, plus maintenant..L'image d'un garçons à la tignasse ébouriffée chassa cette pensée mesquine.."Avec.. Jared Morohtar" MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 1816 Sélène vint rejoindre Maleina et elle lui posa une question d'ordre familial, ce sujet touchait la jeune fille, qu'allait-elle lui annoncer? Jared! Quand elle prononça son nom, Maleina fit un bond du perron et elle commença à marcher devant celui-ci. Pourquoi lui demandait-elle ce la? Elle ne prononça rien, elle marchait... Fallait-il qu'elle réponde? Oui? Non? Qu'elle mente? Qu'elle parte en courant? Ho non, cela allait recommencer? Encore? En ce moment, la jeune Maleina était confuse, elle changeait elle grandissait et sa vision du monde devenait plus mature et cela troublait la jeune Maleina, quand elle était enfant, vers l'age de la puberté, sa vision du monde a aussi changé ainsi que son amour pour chaque personne. Et c'est ainsi qu'elle eut le coeur brisé par un homme, et c'est pour cela aussi, qu'à présent le seul homme qu'elle aime dans sa vie soit son tendre père. Mais ce soir elle n'en était plus sur, entre la curiosité de savoir, et l'indifférence pour son frère, elle ne savait plus quoi faire. Pendant tant d'année, elle a eu tellement de colère contre lui. Alors qu'en faite, il n'avait rien fait, il a juste... Subit. Mais le contraire de l'amour n'est pas la haine... C'est l'indifférence, car si l'on ressent de la colère pour une personne, c'est qu'i est toujours dans notre vie... Et son frère, sera et restera toujours dans sa vie quoi quel puisse Pourquoi? C'est... Mon n'avait pas prononçé ces paroles depuis si lontemps, elle avait toujours niait l'éxistance de son frère, pour lui ce n'était qu'une personne étrange et vivant en absatraction du reste du monde. Mais que lui voulait-elle? Lui était-il arrivait quelque chose? Maleina ferma les yeux quelque instant quand elle sentit des larmes de peur, d'inquiètude, et de tristesse monter à ses yeux bleus. Maleina pleurer? Pourquoi craquait-elle après tant d'années sans nouvelle? Après tant d'années de haine? Pourquoi maintenant? Pourquoi changeait-elle a une passe de sa vie qui devrait être si heureuse? Elle devanait indépandante, elle faisait un travail merveilleux, et pourtant elle était si mélancolique depuis quelques tant, était-ce du à l'absence de son frère? De sa famille? En tout cas elle n'en pouvait plus mais ce n'était pas dans la caractère de Maleina de se laisser aller. Quand elle eut reprit quelque peu ses esprits, elle regarda les yeux verts de Sélène en attendant une réponse. Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 1832 Sélène s'attendait à des tas de choses face à cette questions, qu'on lui rit au nez, qu'on hausse les épaules, qu'on léve les yeux aux ciels... mais pas à cette fuite remplie de Maleina s'éleva pour partir, Sélène murmura un pathétique.."Non.."Elle ne pouvait pas la laisser partir comme ca, sans réponses.. sans la jeune fille pronnonça les paroles fatidiques.. Son frêre..Les lévres de Sélène bougérent comme si elles n'arrivaient pas à laisser la voix faire entendre sa mélopée..Sélène sentait son être figé, une sensation d'impuissance peu commune et qu'elle exécrait..Elle sortit de sa torpeur et rattrapa Maleina. Elle l'attrapa par le bras avec une douceur non moins pleurait elle...?"Il est mort ?"Tandis qu'elle prononçait ses mots abruptes qui traduisait assez bien la réaction de la jeune fille, Atlas lâcha le monde sur les épaules de Sélène..Il devait s'être allié à Chronos qui lui coupait le temps sous ses pas.. MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 1954 -Maleina- Pour tout vous dire je n'en sais pas grand chose, malgré tout je pense qu'il est belle et bien vivant, mes parents auraient été au courant sinon. Cela fait plusieurs années que je n'ai plus aucunes nouvelles de lui... Et...La jeune Maleina se força à dire ses quelques paroles que depuis quelques temps elle ne pensait plus, mais elle ne voulait pas changé, elle ne voulait pas brisé sa carapace... Pourquoi? Parce qu'elle a tout simplement Et c'est parfait ainsi! Que voulez vous à Jared?Elle avait les bras croisés et sa voix tremblait légèrement. ¤Flash Back¤Un jour d'été, une belle matinée d'été, Jared, Maleina, Ladira, Domaris et ses parents étaient partis en semble près d'un lac passer la journée. Ils passèrent la jouréne à rire jouer, mais Jared, restait à l'écart et durant toute la jouréne, les parents appellait Domaris Ladira et Maleina pour que leur frère joue avec elles. Sans succès. A un moment durant la journée, Maleina en eut assez et elle lacha le ballon et sans un mot elle partie en sa direction et elle s'assit, en face de lui. Pendant quelques instants le silence Pourquoi fait tu ça? Pourquoi tu es obligé de tout gacher?-Jared- Parce que je t' ne comprit pas ses mots, elle était jeune, elle n'avait que huit pauvres années et son frère en avait quatre de plus, douze ans. Elle ne comprit pas et avec cette simple réponse elle repartit jouer.¤Fin du Flash Back¤Elle avait comprit... Maleina vennait de comrpendre, il lui apprennait simplement la vie, s'attendre toujours au pire. S'attendre a ce que tout soit gaché, il m'aimait, il nous aimait et il a essayé de nous le montrer. Maleina s'effondra en larme, elle se mit à terre une main sur son visage. Pourquoi pleurait-elle? Elle avait peur?! Peur pour son frère qu'elle aime tant! Peur pour lui? POurquoi avair été si odieuse avec lui. *Maleina* Reprends toi! Ce spectacle est désolant relève toi!A ces quelques pensées, Maleina se releva et d'un ton austère et ferme elle se tourna en remettant les quelques mèches qui tombaient devant ses yeux merveilleusement Que lui voulez vous? Savez-vous où il est?Apparament les deux jeunes femmes étaient dans la même situations, c'est à dire sans nouvelle de l'être tant recherché. Toutes les deux ne savaient rien et elle pensaient que l'une ou l'autre allait avoir un indice, quelque chose pour aider l'autre. Maleina était tellement confuse, elle aurait voulut que son frère apparraisse en quelques instant et qu'elle puisse vérifier sans bien sur trop montrer d'affection envers lui vérifier que tout va bien. Elle dit sur un ton plutôt Je vous demanderai de garder ce petit spectacle pour vous. Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 4 Nov 2006 - 2016 Les poumons de Sélène relâchérent tout l'air qu'ils contenaient dans un immense soupir de n'était aps mort c'est déjà ça... et le fait qu'il n'est aucun contact avec sa famille ne l'étonna pour ainsi dire pas du savait. Elle le connaissait. Du moins avant...Puis la jeune fille attaqua sur les inévitables se trouva profondément embarassée mais les yeux de son inquisitrice se firent absent et Sélène comprit qu'elle disposait d'un court laps de temps pour passer en revue une réponse satisfaisante sans être mensongére ou trop vite la jeune fille réattaqua mais elle n'allait plus prendre Sélène de court. Cependant la question qu'elle rajouta sur le lieu d'habitation de Jared l'abattit...Cette fille ne savait rien de plus... C'était quoi bon lui apporter des informations sur elle-même si elle n'avait rien à livrer sur son but ?Quand la jeune fille lui demanda de ne pas parler de l'émotion qu'elle avait livré face à ses souvenirs, Sélène aquiesca silencieusement..qui pouvait elle..?Elle ne prit pas en main les réponses, et fit de même avec les aurait dû s'en douter, si Maleina connaissait vraiment Jared que fesait elle chez les chasseurs de Loup Garou ?Joker du fille à la rencontre d'abord miraculeuse semblait rendre l'espoir de retrouver Jared un peu plus livra néanmoins un pâle"Je ne sais rien...Je vous avez le moindre info.."Sélne n'acheva pas sa phrase, bouteille d'eau de vie de Sélène réapparut dans sa la contempla, envieuse, puis, dans un soupir la rangea dans sa besace. MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Dim 5 Nov 2006 - 2358 Elle regarda Sélène, son regard était froid et démunie d'expression, mais à chaque son prononçait par la jeune femme, son coeur était de plus en plus lourd. Mais pourquoi cherchait-elle son frère? Maleina pu voir que Sélène ne fut pas si surprise quand elle su que Maleina ne savait rien. Pourquoi? Elle s'approcha de Sélène et ce mit à côté d'elle. A présent, il n'y avait plus que les deux jeunes femmes avec leurs esprits troublés et confus, seul les respirations des deux jeunes femmes qui se faisaient lentes et régulièrement qui vennait briser légèrement ce regardait Sélène du coin de l'oeil essayant de détecter quelque chose qui pouvait l'aider sur ce "pourquoi". Mais elle resta impassible. Etait-elle une amoureuse cachée? Une ennemie? Une amie? De l'aide? Elle n'en savait rien. Ormis son nom, Maleina ne savait rien de cette femme. Alors qu'elle, elle avait déjà quelques renseignements, son nom, son prénom, elle savaient qu'elle n'avait aucun contacte avec son frère. Maleina prit une respiration, elle regarda Sélène et elle parla doucement et pour la première depuis le début de cette discution, avec de la douceur, elle n'était plus méfiante, elle voulait juste... Sélène... Pourquoi cherchez vous mon frère? Je souhaiterai que vous répondiez avec sincérité, vous le connaissiez avant? J'ai pu remarquer, qu'il n'y avait pas tellement de surprise dans votre regard quand je vous ai annonçé que je ne savais pas où il se trouvait en ce moment. Pourquoi? Vous savez, j'ai deux soeurs encore élèves à Poudlard. Vous pourriez peut-être les questionner, elles s'appellent Ladira et Domaris, elles sont toutes deux à avait les yeux brillants, à cet instant précis, la seule chose qu'elle souhaitez c'était savoir. Elle voulait juste savoir le pourquoi. Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Mer 8 Nov 2006 - 1622 Les dessins alambiqués semblaient devoir requérir toute son attention pour ne rendre que plus fugitive celle qu'elle aurait dû adresser à avait déjà perçu le peu d'interloquation qui était passé dans ses yeux quant aux peu d'informations que Jared envoyait à sa ne fallait aps lui donner plus, du moins derniére parlait de sincerité...La sincérité.. moeurs de l'ancien monde, celui là ne s'y prétait plus.... La naïveté de celui qui n'a pas encore vécu, ou qui est d'un optimisme nota le manque de cynisme, ce qui, parfois, n'était pas plus mal, mais peu commun... Une sorte d'originalité naïve..Sélène ne put laisser s'empécher de laisser s'échapper un petit esclaffement tel celui d'un chiot quand Maleina fit l'annonce de la fratrie de n'est aps tellement le fait qu'elle existe qui l'a fit légérement moqueuse mais le fait qu'elle soit à illustrait assez bien le mépris que Jared avait pour ses essaya néanmoins de ratrapper ce misérable aps que la jeune fille ne comrpendrait pas."Je crains que Poudlard ne soit pas un lieu ouvert à tous."Son visage se renfrogna et elle s'obligea à livrer quelques informations sur sa relation avec le principal interessé"Jared..est, enfin était, une trés vieille conaissance que j'aimerais retrouver."Si elle comprenait et s'en sortait avec ça... Holmes serait trés mal et Lupin se suiciderait.. Elle avait, d'ailleurs déjà sûrement dû deviner ce que Sélène avait eut une moue étrange et décida que malgré sa propre réserve ancrée dans son esprit, elle allait lui donner un petit coup de pouce pour que Maleina puisse au moins enclancher quelques conclusions."Involontairement, j'ai coupé les liens, autrefois."Involontairement..... tu parles.. MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Ven 10 Nov 2006 - 2205 Sélène n'avait pas donné toute les précisions que la jeune Maleina attendait. Poudlard n'était pas un lieu ouvert à tous, certe mais quelques fois les quelques relations créé avec certains pouvaient dans les moments comme cela être plutôt intéressant. Elle ne pronon ça aucun mot et elle l'écouta. Hésiation... L'histoire que vennait de raconter Sélène n'était sans doute qu'une histoire pour détourner la vérité? Croyait-elle que Maleina allait arrêter de poser des questions? Si c'était le cas, elle se trompait. Maleina se leva et regarda la lune et sans jeter un regard derrière elle, elle prononça doucement ces quelques mots, qui, malgré le son faible de sa voie, était parfaitement Je sais que nous sommes dans un monde où la sincérité n'a qu'une infime place. La sincérité, signe de naïveté. Mais quand j'ai parlé de sincérité c'était un sous entendue, je voulais dire, la vérité. Mais vous savez, que vos motivation soit bonne ou mauvaise, je ne vais pas les hurler sur les toits. Je veux justes savoir et sans doute garder contacte avec vous, juste pour savoir... Savoir, avoir des renseignements sur sa vie sa situation. Je pense qu'à présent, vous allez devoir me donner quelques précisions de plus sur vos motivations. Etes-vous rentré au ministère pour avoir plus de chances de le trouver?Sur ces quelques mots Maleina c'était tournée vers Sélène toujours les bras croisées. Pourquoi tennait-elle tant à savoir? Simple curiosité? Non Maleina n'était pas d'un naturel curieux, même pour ainsi dire plutôt Vous savez, sur un mot de ma part, mes soeurs peuvent venir à Pré-Au-Lard, enfin, en période scolaire seul Domaris pourra venir, Ladira ne peut pas se rendre dans le village, elle est trop jeune. Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 11 Nov 2006 - 1920 Les yeux verts de Sélène se decidérent enfin à quitter les motifs hypnotiques du les planta dans la silhouette de la jeune fulle qui regardait la Lune, astre mélancolique, tout revenait à aurait été capable de lui vouer un culte, mais l'on est ni maître, ni serviteur de La Lune."Garder contact avec vous"... *avec moi ?*Sélène manqua de se complérent dans son rire de farfadet mais se contact pour savoir..Si Jared avait jugé bon de ne rien faire parvenir à sa famille, ce n'est sûrement pas Sélène qui allait le un détail l'arrêta et lui permit d'ellipser le début du discours de Maleina."Le Ministére ?Pourquoi le Ministére ?"A ce moment là Maleina se tourna vers elle, bras croisés et surprit sans doute un regard vert interloqué. Sélène le détourna vite et écouta d'une oreille distraite le récit sur la fratrie académique de se décida à donner un peu de lumiére espérant qu'ainsi Maleina lui indiquera ce qu'elle avait voulu dire sur le Ministére.."Vous savez, les soeurs qui sont à Poudlard, ne m'interesse Jared que je tiens à devenu un sorte de but qui vous accompagne où que vous vous trouviez Lumiére, floue, ténèbres."Surtout Ténèbres..."Si vous pouviez me guidez, je vous en serais reconaissante."Mensonge, la reconnaissance n'a jamais rien apporté. MaleinaInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Sam 11 Nov 2006 - 2003 -Maleina- Quel genre de reconnaissance pourrait vous m'apporter? Est-ce que vous pourriez remonter le temps et me faire avoir une famille parfaite et pas seulement des êtres dénues de tout sentiment? Je ne pense pas... Alors vos sentiments, que se soit de la pitié, de la reconnaissance, de la sympathie ou autre... Et bien sachez que je m'en fiche et bien que j'ai beaucoup de haine envers mon frère, je ne le livrerai pas à quelqu'un qui ne fait que me raconter des histoires! Voila un ton qui ressemblait plus à Maleina, un ton agressif, mais elle ne parlait pas fort, bien au contraire, elle parlait vite certes, mais doucement. Elle regardait à présente Sélène ses yeux ébène remplis de colère. Peut-être que Maleina savait belle et bien quelque chose... Mais devait-elle lui avouer? Elle baissa les yeux et elle continua plus Vous savez Sélène, le contraire de l'amour, n'est pas la haine... C'est l'indifférence... Et sachez que je ne ferai jamais ce que m'on frère à fait, je ne tournerai jamais le dos à ma famille, même à lui, ce n'est pas pour ma gentilesse que l'on ma répartie à serpentard, mais pour ma détermination, et ce ne seront pas vos mots doux qui me feront changer d'avis à ce niveau là , sans vos explications, je ne dirais rien. Si vous arrivez tout de même à la retrouver, passez lui mon même un regard, elle tourna sur elle même ses cheveux se soulevant et elle tourna le dos à Sélène. Elle descendit les quelques marches du pavillon et elle se mit à l'endroit même où elle avait fait la rencontre de Ce fut un se hocha la tête en signe de politesse et elle fit un sourire. Oui, elle savait quelque chose un renseignement pourquoi cette idée n'était pas venue plutôt? Quelque part heureusement, car stupide comment elle l'était il y a quelque instant avec Sélène elle lui aurait sûrement indiqué. Elle venait de se rendre compte, que tous les mots gentils de Sélène étaient de simple ruse pour usurper les quelques renseignements de Maleina. Fier d'elle mêle, elle fit un sourire à Sélène et elle passa devant elle en faisant claquer ses talons sur le sol reprenant son chemin initial. Sélène AInvitéSujet Re Halo lunaire {Libre} Mer 15 Nov 2006 - 1902 Les yeux verts de Sélène s'équarquillérent imperciptiblement devant la soudaine véhémence de la jeune s'était attendu à cette réaction mais pas si tôt..Elle regarda et écouta sans expression sans expressions notables cette véhémence traduite en parole, chevaucher le vent pour atteindre son elle lui sourit malicieuse...déplacéeCelui qui peut sourire alors qu'on l'a volé vole lui-même quelque chose à son voleur. à cela, rajoutez la malice prépondérante de la jeune fille parte, elle n'en avait rien à gens finissaient toujours par ou moins Maleina lui avait déjà apporté beaucoup plus qu'elle ne l'aurait voulu laissé entendre et Ministére..C'était déjà ça..Sélène était sensée y travailler, elle n'avait donc aucun alibi à préparer et une brigade spéciale et aussi sensée poser des questions... derniers mots de Maleina interrompérent ses toujours cet insoutenable sourire au lévres, répondit avec une joie presque ironique"De même."C'était Sélène toutes façons, niveau relationnel elle n'avait rien à perdre, car elle n'avait et ne voulait rien .. reste de la Terre pouvait ne comptait pas.. Inssociable. Contenu sponsoriséSujet Re Halo lunaire {Libre} Halo lunaire {Libre} Page 1 sur 1 Sujets similaires» Contemplation Lunaire PV» [alone...~libre]» You'll Ask For Me - Libre.» We Had A Bad Day... [Libre]» A l'air librePermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumMÉFAITS ACCOMPLIS™ Corbeille &&. ANCIENS RPSauter vers
Le meilleur de la pop française Durée 0329 Auteur Jean-Jacques Goldman, Eric BenziCompositeur Jean-Jacques Goldman, Eric Benzi
Les porteurs de paroles on vous en a parlé rapidement à l’occasion de l’AG à Bordeaux pendant la Fête des possibles » et aujourd’hui on y revient plus en détail pour vous expliquer ce que c’est un porteur de paroles. Le porteur de paroles qu’est-ce que c’est ? Le Porteur de paroles est une exposition de propos rapportés on affiche une question dans la rue et on discute avec ceux qui souhaitent y répondre. Puis on garde de ces échanges une ou plusieurs phrases qu’on écrit sur des panneaux. Ces panneaux sont ensuite affichés à leur tour. La question posée se situe au centre et les réponses des passants sont disposées en soleil. On peut comparer le porteur de paroles à un forum Internet debout dont le médiateur serait l’enquêteur. Pour avoir une vue plus détaillée de ce concept vous pouvez allez sur Youtube où il y a 3 tutoriels sur les Porteurs de paroles Le procédé est simple à comprendre et se rapproche des forums Internet où, répondant à une question postée, les internautes écrivent leurs commentaires. Plus il y a de réponses et d’avis affichés, plus il y a de choses à lire et… plus il y a de gens qui lisent. Ce dispositif permet aussi de profiter des avantages qui caractérisent l’espace numérique et les espaces publics des grandes villes, à savoir l’anonymat et la liberté de choix. Ainsi, que ce soit dans un Porteur de paroles ou sur Internet, on peut s’arrêter, lire et ne rien dire ; on peut également choisir de s’exprimer. Malgré la réserve naturelle et la méfiance qu’ont souvent les inconnus entre eux, il devient alors facile d’entrer en contact avec le plus grand nombre de passants. Mais à quoi ça sert ? Ce dispositif permet de rendre collectif une question souvent renvoyée à l’individu seul à travers une diversité de regards et de témoignages autour d’un thème qui fait société. Le Porteur de paroles prend contacte avec la société dans la rue, là où on rencontre des personnes qu’on ne rencontrerait pas forcément au quotidien ou dans des structures. La rue permet un mélange de cultures et d’expériences. Vous avez envie de le faire chez vous ? Matières Prises vous propose des exemples sur cinq thèmes différents afin que vous ayez des panneaux de témoignages pour commencer votre porteur de paroles. Car comme vous avez pu le voir dans les tutoriels, il ne suffit pas d’avoir la question placée au centre, mais aussi quelques panneaux de témoignages qui l’encadre. Ces quelques exemples vous permettront d’avoir des panneaux de départ pour faire réagir les passants. Les cinq thématiques 1 les relations hommes/femmes ; 2à quoi êtes-vous accro ?; 3la transmission des parents, 4être jeune aujourd’hui ; 5est-ce que vous faites des choses pour les autres ? Elles sont téléchargeables ici en version pdf Vous souhaitez en savoir plus ? – Trois tutoriels sont disponibles sur Youtube pour vous expliquer plus en détails les différentes démarches du porteur de Paroles – Ce document vous en apprendra plus comment travailler dans un espace public et celui-ci vous présentera un exemple précis de porteur de paroles. -Vous souhaitez réaliser un porteur de paroles, ce document vous donnera des repères pour l’animateur enquêteur. -L’interview de Jérôme Guillet, porteur de paroles, à l’occasion de l’AG de Bordeaux, vous permettra d’en savoir plus sur le porteur de paroles et des exemples concret de mise en place de ce système.
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Parler, c’est articuler des sons pour faire entendre du sens à quelqu’un. La parole est l’exercice de la faculté linguistique, faculté innée combinant la double fonction de symbolisation et de communication. Dire qu’elle est innée, revient à pointer la détermination biologique du comportement linguistique. Il implique des dispositifs anatomiques et physiologiques des organes phonatoires et leurs commandes neuromusculaires mais surtout des capacités neurocognitives à défaut desquelles Helen Keller n’aurait jamais pu établir un lien entre la sensation de l’eau coulant sur sa main et les signes qu’Ann Sullivan tapait sur son autre main. En ce sens, la parole est un fait de nature. Mais cet exercice de la faculté linguistique s’accomplit dans une langue qui est un système de signes et de règles conventionnels, propre à une communauté. Toute langue comporte un lexique, une syntaxe et une sémantique qu’il faut apprendre pour pouvoir parler. L’aptitude linguistique qui est naturelle et par conséquent universelle s’exerce dans une langue qui est particulière. En ce sens la parole est un fait culturel, fait qui la conditionne il faut notre immersion dans un milieu social pour développer nos possibilités de parole mais qu’elle constitue aussi car les signes sont des inventions humaines et le langage est nécessaire à l’existence de toutes les institutions sociales. C’est lui qui est au principe de l’aventure humaine en tant qu’elle n’est plus seulement le résultat d’une évolution naturelle mais œuvre humaine, production d’une histoire et d’une multiplicité de cultures. La parole articule ainsi la nature et la culture. Mais la parole est surtout l’usage que chaque sujet parlant fait de sa langue. Si la langue définit la dimension abstraite du langage, la parole en constitue la dimension concrète. Chaque sujet parlant s’empare de sa langue à sa manière, doit se soumettre à ses contraintes pour être compris mais lui imprime aussi la marque de sa liberté et de sa singularité. En ce sens la parole est révélatrice d’une personnalité engageant avec les autres certains types de relations, elles-mêmes tributaires d’une situation intersubjective, c’est-à -dire de certaines conditions sociales et psychologiques. Envisagée sous cet angle une réflexion sur la parole exige de pointer les difficultés de la circulation du sens à l’origine du brouillage de la communication et d’examiner les différentes pratiques possibles de la parole. D’une parole encore engluée dans la violence de certains rapports sociaux et de certains affects, d’une parole caisse de résonance des préjugés et des aveuglements idéologiques ambiants à une parole soucieuse de se mettre au clair avec elle-même, d’assumer la responsabilité des valeurs qu’elle ne cesse de convoquer le vrai, le bien, le juste et donc d’engager avec les autres un rapport digne de sa vocation spirituelle et morale, l’écart est abyssal. En ce sens nous ne pouvons pas ne pas nous demander ce que nous apprend sur notre nature le fait que nous soyons un animal parlant. Ne faut-il pas suivre ici Aristote et sa définition canonique de la nature humaine ? L’homme, dit-il, est l’animal doué de logos. Logos en grec signifie à la fois parole et raison. L’animal parlant est un animal rationnel et aussi un animal politique, l’enjeu étant ici de comprendre pourquoi ces trois définitions de la nature humaine sont réciproquables. Enfin, nous ne prendrions pas la mesure du mystère de notre condition si nous n’étions pas sensibles à la fonction quasi thaumaturgique de la parole tant en ce qui concerne le monde qui se réduirait à quelques stimuli si la parole ne le faisait pas surgir comme un univers de significations, qu’en ce qui concerne les subjectivités ne se constituant et ne prenant conscience de leur identité que dans le procès même de la relation de parole. Parler, c’est en effet toujours parler de quelque chose à d’autres qui nous parlent. Dès qu’il y a parole, les trois protagonistes du fait de parole sont en place un sujet parlant, un interlocuteur et ce dont on parle ; référence qui est aussi bien le monde extérieur, tiens, l’arbre dans le pré est en fleur », que le vécu intérieur excuse-moi, je suis irritable aujourd’hui ». L’enjeu est ici de comprendre que c’est la parole qui nous arrache au mode d’être des choses ou des animaux pour nous faire exister de manière singulière. Alors que les premiers sont seulement dans le monde, choses inertes ou vivantes parmi les choses, nous, nous sommes aussi devant le monde, face à lui, sujet face à des objets, sujet face à d’autres sujets. Or pourquoi sommes-nous redevables de ce statut ontologique à la parole ? Parce qu’elle est l’opération par laquelle ce morceau de matière que nous commençons à être se met magiquement à distance de lui-même pour sortir de l’indifférenciation originaire et émerger comme conscience se projetant vers le monde et vers les autres. Dès que le petit de l’homme accède à la parole grâce à d’autres qui lui parlent, s’opère comme une seconde naissance s’accomplissant comme multiples émergences ou libérations. Emergence réciproque d’un moi et d’un toi, dans l’expérience de notre intersubjectivité, libération de la pensée pour la connaissance et la réflexion mais émergence aussi du monde en tant qu’il est à la fois la réalité objective s’offrant désormais à une appropriation symbolique virtuellement illimitée et la réalité instituée par la magie du langage Etats, Eglises, systèmes juridiques, etc. En ce sens il y a une fonction créatrice de la parole. C’est elle qui est au principe de notre dévoilement du monde et de l’institution de notre univers social, c’est elle qui est au principe de la conscience que nous prenons de notre propre identité, c’est elle encore qui nous permet de déployer nos capacités de pensée, c’est elle enfin qui autorise l’espérance d’une institution politique pacifiée. Mais cela ne va pas de soi. Pour le comprendre clairement il convient de remettre en cause des opinions qui, à chaque niveau d’analyse, sont de nature à nous induire en erreur. Voilà pourquoi chaque partie commence par l’énoncé de l’idée communément admise afin de mettre en garde les esprits contre les idées toutes faites. La fonction créatrice de la parole dans le rapport au monde objectif. La sortie du syncrétisme sensoriel. On croit communément que l’existence humaine se déploie immédiatement sous une forme où moi, autrui, les choses sont différenciés de telle sorte qu’on percevrait spontanément la réalité avec ses objets distincts, son organisation spatiale, ses variations temporelles, ses qualités sensibles, etc. Il suffirait d’ouvrir les yeux pour refléter une réalité s’imposant au regard comme un donné absolu. Or il s’en faut de beaucoup qu’il en soit ainsi. La psychologie de l’enfant montre que le nourrisson ne différencie pas l’interne de l’externe, son propre corps et les objets environnants. Son univers mental est flou, sans objets au sens où nous l’entendons. Il est seulement constitué des multiples impressions, sensations qui l’assaillent, la sortie de ce que Jean Piaget appelle le syncrétisme sensoriel s’opérant progressivement grâce à l’exploration sensori-motrice de l’espace et de manière décisive par l’accès au langage. Par la médiation des personnes qui lui parlent et lui apprennent à nommer les choses, le bébé est mis en situation de découper les objets dans le flux indifférencié de ses impressions, d’en fixer les contours, et de les mémoriser. L’univers cesse pour lui d’être confus, fluide, il s’organise, il se met à exister comme un ensemble d’éléments stables, dissociés de ses impressions et d’une situation donnée, c’est-à -dire comme le corrélat d’un acte mental lui conférant une existence indépendante. En le désignant, celui-ci donne consistance à une extériorité devenant désormais un centre de curiosité. Comment ça s’appelle ? », Qu’est-ce que c’est ? », la parole introduit l’enfant dans une autre modalité d’être. Non point qu’elle crée le monde ; il est déjà là avant que nous le nommions mais ce que l’on ne nomme pas n’a pas d’existence pour nous et surtout n’existe pas comme un centre de désignations et de significations. En interposant le signe entre le monde et la conscience, la parole tire les choses du néant, les fait venir à l’existence. Si vous nommez la conduite d’un individu, vous la lui révélez il se voit » écrit Sartre. La parole introduit ainsi l’écart, la distance initiant la scission sujet/objet sans laquelle il ne peut y avoir ni un sujet qui se représente, ni un objet représenté. Les deux sont constitués conjointement par l’effet magique de la parole. Par la vertu du signe la conscience s’éveille à elle-même et se projette vers un monde désormais disponible pour une appropriation symbolique, autrement dit pour l’exploration et l’interprétation d’un esprit en voie de développement. Helen Keller a donné un témoignage émouvant de ce moment décisif où la médiation du mot métamorphose son expérience, l’arrache au brouillard, aux ténèbres de son vécu antérieurement à sa naissance au langage. Elle était engluée dans des motions affectives accès de violence, hébétude, léthargie, dans une sorte de corps à corps avec le monde. Le langage rompt cette aliénation en lui donnant la capacité d’être présente simultanément au monde et à elle-même. Nous descendîmes le sentier qui menait au puits, attirées par le parfum épandu dans l'air ambiant par le chèvrefeuille qui formait un dôme au-dessus du puits. Quelqu'un était précisément occupé à tirer de l'eau, et mon institutrice me plaça la main sous le jet du seau qu'on vidait. Tandis que je goûtais la sensation de cette eau fraîche, miss Sullivan traça dans ma main restée libre le mot eau, d'abord lentement, puis plus vite. Je restais immobile, toute mon attention concentrée sur les mouvements de ses doigts. Soudain il me vint un souvenir imprécis comme de quelque chose depuis longtemps oublié et, d'un seul coup, le mystère du langage me fut révélé. Je savais, maintenant, que e-a-u désignait ce quelque chose de frais qui coulait sur ma main. Ce mot avait une vie, il faisait la lumière dans mon esprit qu'il libérait en l'emplissant de joie et d'espérance. Il me restait encore bien des obstacles à franchir, il est vrai, mais j'étais pénétrée de cette conviction qu'avec le temps j'y parviendrais. Je quittai le puits, pleine d'ardeur à l'étude. Tout objet avait un nom, et tout nom provoquait une pensée nouvelle. Tout ce que je touchais sur le chemin de la maison, me semblait palpiter de vie c'est que maintenant je voyais les choses extérieures sous un aspect nouveau ». Histoire de ma vie, Payot, 1991, trad. A Huzard, La parole fait donc surgir le réel en le dévoilant. Elle opère sur le réel une action que Sartre appelle une action par dévoilement ». Mais aucune symbolisation n’est neutre. Tributaire d’une certaine manière de se projeter vers le monde, elle est toujours porteuse de valorisations implicites. Ainsi si l’apprentissage de la langue maternelle ouvre pour l’enfant un univers de désignations et d’idées en l’arrachant à sa prison syncrétique, il l’expose à une autre prison, celle de la communauté à laquelle il appartient et qui a déposé dans sa langue ses préjugés, sa vision particulière du réel dont il faudra un jour se libérer aussi par un rapport critique à sa langue pour que la parole ouvre un monde ayant valeur d’universalité. Remarquons au passage que la Bible se fait l’écho de ce pouvoir magique du verbe dans les deux formules Dieu dit Que la lumière soit ! » et la lumière fut». Ancien Testament, Genèse Au commencement était le verbe ». Nouveau Testament, Prologue de l’Evangile selon St Jean. Monde humain, monde animal. Cette émergence d’une conscience intentionnelle libérée des limites d’un être-dans-le-monde structuré par l’existence purement biologique ne s’observe jamais chez les animaux. Quoi qu’en disent tous ceux qui voudraient que nous soyons un animal comme un autre, le langage est un mur, un Rubicon qu’aucun animal n’a jamais franchi. Les animaux disposent bien d’un système de signes pour communiquer mais leur comportement ne révèle ni une véritable activité de symbolisation, ni une véritable situation d’interlocution comme en témoigne la parole humaine. Tout invite à penser que leur communication s’inscrit dans une stratégie par laquelle l’espèce poursuit ses finalités biologiques. Pas d’initiative symbolique chez les abeilles étudiées par Von Frisch. On n’a jamais vu une abeille inventer une danse pour signifier autre chose que ce qu’elle est programmée à indiquer, par exemple qu’il n’y a pas de sources de nourriture dans les environs ou qu’elle n’a pas envie de sortir de la ruche aujourd’hui. On n’a jamais vu non plus une abeille répondre à la danse de l’abeille pourvoyeuse par une autre danse comme ce serait le cas si on avait affaire à un échange linguistique, fût-il par gestes. L'émission de signes est toujours déclenchée par une excitation directe présence d’une source de nourriture, d’un danger, d’un partenaire sexuel. Elle colle à la situation et elle est toujours en rapport avec un besoin. D'où la pauvreté et la fixité des contenus du message. Sa rigidité aussi. Si la situation change, l'animal est inapte à inventer un nouveau signe. Von Frisch le vérifie en posant une source de nourriture au sommet d'un pylône de radiodiffusion. Les abeilles pourvoyeuses le découvrent mais ne peuvent pas le signifier. Il n'est pas prévu d'expression signifiant en haut » dans le langage des abeilles. C'est qu'aucune fleur ne pousse dans les nuages » écrit-il. Cette expérience montre que les signes animaux sont des signes instinctifs. Ils sont propres à une espèce, ne varient pas dans le temps, renvoient toujours aux mêmes données, procèdent d'automatismes. Ce sont essentiellement des signaux par lesquels les animaux obtiennent les uns des autres les comportements utiles à la conservation de l'espèce. L'animal ne fait jamais ni de ses états, ni de son monde un symbole c'est-à -dire un signe renvoyant à un sens. Il semble privé de ce qui est le propre de l'homme, à savoir la fonction symbolique par laquelle celui-ci ouvre un monde de significations, monde de la culture où l'échange des paroles n'est pas tributaire d'un contact direct avec la chose mais peut s'effectuer à partir des seules données linguistiques. Même Sarah, la femelle chimpanzé soumise avec obstination par les Premack à l’apprentissage linguistique ne parvient pas à manifester une quelconque initiative symbolique. Elle est capable par des moyens relevant du dressage d’une certaine capacité de communication et de symbolisation, voire d’abstraction puisqu’elle parvient à signifier les propriétés d’une pomme rouge, ronde, dotée d’une queue à l’aide de jetons distingués de ceux qui indiquent carré, vert et non doté d’une queue ; à dissocier aussi les propriétés du signe de celles de la chose puisqu’elle désigne la pomme rouge à l’aide d’un jeton bleu et même à utiliser des connecteurs logiques en encodant une phrase telle que si Sarah prend banane, alors Mary donner chocolat Sarah. Mais ces balbutiements ne libèrent jamais Sarah pour un jeu avec les signes comme on le voit chez l’enfant, pour une expression linguistique détachée de la présence concrète des objets désignés et encore moins pour l’emploi de signes permettant de parler de tout et de n’importe quoi, de ce qui n’existe pas, du possible, du futur, du passé, bref pour faire exister un univers n’ayant pas d’autre support que les signes. Voilà pourquoi, on peut suivre Heidegger lorsqu’il écrit La pierre est sans monde, l’animal est pauvre en monde, l’homme est configurateur de monde » cours de Et il précise dans sa Lettre sur l’humanisme Si plantes et animaux sont privés de langage, c’est parce qu’ils sont emprisonnés chacun dans leur univers environnant ». Ils demeurent immergés dans leur milieu, l’apparition des choses étant épuisée par leur sens utilitaire. Ce n’est pas la capacité phonique d’articulation qui leur fait défaut, c’est la possibilité typique d’une conscience de déborder les limites de l’existence biologique, de se projeter vers un monde comme un esprit ouvrant un monde de significations. La fonction créatrice de la parole dans l’institution du monde culturel. La parole ne se contente pas de dévoiler la réalité objective. Elle est au principe de l’institution du monde dans lequel se déploie l’existence humaine. Car, contrairement à ce que l’on croit communément, les sociétés, les Etats, les organisations internationales, l’organisation économique, les Eglises, etc. n’ont pas une assise objective. Ce sont des réalités imaginaires ayant ceci de singulier qu’elles ont une réalité effective et exercent une force dans le réel aussi longtemps que la majorité des hommes leur donne son adhésion. Elles tirent donc leur existence des croyances partagées par les individus qu’elles cohérent, c’est-à -dire de la capacité humaine de parler d’autre chose que de ce qui existe, de se représenter le possible ou le souhaitable et de lui donner existence objective. Toutes les institutions humaines reposent ainsi sur des fictions n’ayant pas d’autre support originairement que des paroles. Pensons aux lois régissant effectivement les rapports sociaux dans une société donnée. Ici on dit que les hommes sont égaux, là qu’il y a une hiérarchie naturelle entre eux. Ces énoncés n’ont pas de fondement objectif, ils sont le produit de l’imagination humaine mais ces fictions, ces représentations, bien que nées de l’imagination humaine n’en acquièrent pas moins réalité effective par l’action de les concrétiser dans les faits. Comme l’écrit Bourdieu Ceux qui, comme Max Weber, ont opposé au droit magique ou charismatique du serment collectif ou de l’ordalie, un droit rationnel fondé sur la calculabilité et la prévisibilité, oublient que le droit le plus rigoureusement rationalisé n’est jamais qu’un acte de magie sociale qui réussit. Le discours juridique est une parole créatrice qui fait exister ce qu’elle énonce » Ce que parler veut dire, Fayard, 1982, p. 20-21. Certes il ne suffit pas de dire pour faire. Les énoncés qu’Austin appelle des énoncés performatifs, opposables aux énoncés constatifs, ne sont pas tels par la seule magie du langage. Par exemple n’importe qui n’a pas la possibilité de dire le droit. Seuls les être investis par le corps social de ce pouvoir le législateur, le juge en ont la capacité. Les performatifs impliquent des conditions de félicité » Austin mettant en jeu différents statuts de pouvoir à l’intérieur d’une société à un moment donné. Le pouvoir symbolique bien réel est tributaire de certaines conditions sociales d’effectuation. Reste que dans le monde humain, faire consiste parfois simplement à dire Je te promets », Je vous déclare unis par les liens du mariage », etc. et l’action des hommes s’enracine toujours dans une parole préalable formulant le projet qui préexiste mentalement dans la conscience des concepteurs. Songeons que l’acte de naissance des grandes civilisations se recueille dans quelques grandes paroles fondatrices, n’en finissant pas de retentir, de coaguler dans les consciences humaines et de produire leur effets de réalité dans la longue durée. Les cordes de l’imagination » Pascal font tenir le pire comme le meilleur, mais lorsqu’elles se détendent par l’efficace d’autres paroles, le meilleur ne résiste pas davantage que le pire. La fonction créatrice de la parole dans le rapport à soi-même et aux autres. On croit communément que chaque personne est un être substantiel, un sujet de parole préexistant aux actes de parole, le langage étant un simple instrument lui permettant d’entrer en relation avec d’autres êtres analogues, chacun se tenant en soi et par soi. Or c’est là une idée naïve méconnaissant le rôle constitutif de la parole dans la construction de la subjectivité, et de l’image que chacun a de soi-même. Car il n’y a pas de subjectivité consciente antérieurement aux actes sociaux de langage. La parole des autres n’est pas déterminante seulement dans la construction des représentations mentales que le bébé se fait du monde extérieur, elle intervient aussi dans l’élaboration de la conscience de soi. Dès qu’il sourit, le nourrisson fait son entrée dans l’univers des relations humaines, dès qu’il fait un lien entre ses pleurs et les soins qui lui sont prodigués, il accède à l’intentionnalité. Les interactions avec les autres sous forme non verbale préparent l’échange verbal. L’acquisition du langage marque une étape décisive entre 18 mois et 3 ans accompagnant le processus d’individuation. Il est significatif que l’enfant commence à parler de lui comme il entend les autres en parler, c’est-à -dire à la troisième personne. Puis peu à peu il accède à la parole en première personne, il emploie le je ». Ce qui n’est pas rien ! L’enfant se pose désormais comme un locuteur, un sujet, et non plus un objet du langage. Kant a souligné l’importance capitale de cet événement Il faut remarquer que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne commence qu'assez tard peut-être un an après à dire Je ; avant, il parle de soi à la troisième personne Charles veut manger, marcher etc. ; et il semble que pour lui une lumière vienne de se lever quand il commence à dire Je ; à partir de ce jour, il ne revient jamais à l'autre manière de parler. Auparavant il ne faisait que se sentir, maintenant il se pense » Anthropologie du point de vue Désormais il se pense », dit Kant. De fait dire Je » indique que l’enfant accède au sentiment de son unité et de son identité personnelle. Or l’unité et l’identité de la personne ne sont pas des données empiriques, pas plus d’ailleurs que celles des objets. Comme tout ce qui existe dans le temps, le moi ne cesse de changer, son vécu est éclaté en une multiplicité et une diversité de sensations, de mouvements. L’émergence du je » implique une activité de synthèse par laquelle on unifie la multiplicité de ses états et de ses actes et on les identifie comme siens. Une telle opération ne va pas de soi. Elle requiert l’exercice d’un entendement. En disant Je », l’enfant témoigne qu’il n’est pas seulement comme les animaux une sensibilité, il dispose d’un entendement ou de l’intelligence. Kant a tiré les conséquences morales de cette caractéristique humaine Posséder le Je dans sa représentation ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là , il est une personne ; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à -dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, des choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas encore dire le Je, car il l'a cependant dans sa pensée ; ainsi toutes les langues, lorsqu'elles parlent à la première personne doivent penser ce Je, même si elles ne l'expriment pas par un mot particulier. Car cette faculté de penser est l'entendement ». Anthropologie du point de vue Il est donc permis de se demander ce que cet exercice de l’entendement doit à la situation d’interlocution. Pourrait-il se déployer sans le support du langage et indépendamment de cette situation? Pourrait-on advenir comme un sujet si on n’était pas en relation avec d’autres sujets, pourrait-on découvrir son identité si on ne se saisissait pas dans une opposition à une altérité ? Toutes ces questions suggèrent que le sentiment de notre unité et de notre identité personnelles doit quelque chose à la capacité de disposer linguistiquement du Je, du tu et aussi au fait de porter un nom. Il ne s'agit pas de dire que le moi est un simple produit de la grammaire ce serait oublier que les langues sont des créations de l'esprit humain, mais de ne pas méconnaître qu'on construit le réel à travers les catégories d'une langue, ce qui n'est pas sans incidence sur la construction de sa propre identité. Les linguistes, par exemple, insistent avec Benveniste, sur le fait que le sujet ne préexiste pas aux actes d'énonciation mais est au contraire institué par eux. La personnalité, la subjectivité au sens psychologique et moral se constitue à l'intérieur du langage. La subjectivité dont nous traitons ici c'est la capacité du locuteur à se poser comme sujet ». […] Nous tenons que cette subjectivité » ...n'est que l'émergence dans l'être d'une propriété fondamentale du langage. Est ego » qui dit ego ». Nous trouvons là , le fondement de la subjectivité » qui se détermine par le statut linguistique de la personne ». La conscience de soi n'est possible que si elle s'éprouve par contraste. "Je" n'emploie "je" qu'en s'adressant à quelqu'un qui dans son allocution sera un "tu". C'est cette condition du dialogue qui est constitutive de la personne, car elle implique en réciprocité que je deviens tu dans l'allocution de celui qui se désigne à son tour par je » Emile Benveniste. De la subjectivité dans le langage » in Problème de linguistique générale. 1956, Gallimard Tel », 1966, p. 259-260. Les études de genre portant sur la construction sociale et culturelle de l’identité sexuelle, insistent elles aussi sur le rôle déterminant de la langue dans l’appropriation par chaque individu de son identité masculine ou féminine. D’abord, le terme même de genre est importé de la grammaire, mais il ne peut se prévaloir d’aucune neutralité grammaticale. La distinction d’un il » et d’un elle » oblige chacun à s’inscrire dans une seule catégorie au sein d’un système qui n’en comporte que deux avec la contrainte normative que cela implique et les difficultés psychologiques que cette assignation entraîne pour les individus qui ne veulent pas ou ne peuvent pas s’inscrire dans une seule case. Elle n’indique pas seulement une binarité au sein de l’espèce humaine mais aussi une hiérarchie dans la plupart des langues. En français, par exemple, le genre universel est le genre masculin les hommes, le genre féminin est un sous-ensemble spécifique du genre humain. L’usage du masculin dit générique » contribue à rendre invisible les femmes dans le corps social, les Français, les étudiants, les salariés, les électeurs, etc. ou à les expatrier des métiers valorisés cf. le processus de féminisation en cours des professions prestigieuses. Le masculin l’emporte sur le féminin dans les accords comme s’il y avait une supériorité naturelle du mâle sur la femelle. Comment dès lors ne pas intérioriser les significations déposées dans la langue que l’on parle chaque jour, et s’identifier conformément à l’inégalité des rapports sociaux de sexes qu’elle reflète ? Vecteur de la prise de conscience de la subjectivité, de l’identité sexuelle et de l’exercice de l’intellect, le milieu de parole est aussi déterminant dans le développement de la personnalité psychologique et morale. Chacun est en grande partie ce que la parole des autres a institué. Nul ne peut se sentir exister comme un sujet responsable, si personne, ses parents, ses éducateurs, le législateur, ne lui demande de se conduire comme tel. Nul ne peut être élevé » à la dimension d’une personne morale si on s’adresse à lui comme un chien, si aucune marque de respect et de politesse ne rend hommage à sa dignité. Chacun intériorise les sentiments, les jugements que lui renvoient le regard et la parole des autres. C’est dire combien les relations intersubjectives ne sont pas inoffensives. Elles ne lient pas des personnes dont l’être préexiste à la relation. En réalité c’est la relation qui crée cet être au moins dans l’image que celui-ci construit de lui-même. Ainsi si la parole d’amour fait éclore l’être aimable, la parole agressive fait jaillir l’être agressif et la parole humiliante détruit de l’intérieur l’être qui s’identifie à l’image de lui-même que dessine la parole de l’autre. La fonction créatrice de la parole dans le développement de la pensée. On croit communément que la pensée est antérieure et transcendante au langage, que celui-ci n’est qu’un instrument destiné à communiquer après coup une pensée intérieure qui se posséderait comme conception pure. Le langage ne serait donc pas le corps de la pensée, il n’en serait que le vêtement inessentiel. On trouve cette représentation chez les théoriciens de l’âge classique, par exemple dans la Grammaire générale et raisonnée de Port Royal 1660 Parler est expliquer ses pensées par des signes que les hommes ont inventés à ce dessein » ; ou chez Descartes dans Le Discours de la méthode lorsqu'il dit que Ceux qui ont le raisonnement le plus fort, et qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles, peuvent toujours le mieux persuader ce qu'ils proposent, encore qu'ils ne parlassent que bas-breton, et qu'ils n'eussent jamais appris de rhétorique ». Cette idée qu’il y aurait une extériorité réciproque de la pensée et du langage semble s’attester d’une part dans l’expérience que nous faisons d’un écart entre la pensée que nous cherchons à exprimer et ce que nous disons comme s’il y avait une étape prélinguistique de la pensée ; d’autre part dans le fait que l’enfant commence par faire un usage non intellectuel du langage, essentiellement affectif et conatif. Pourtant penser, c’est viser du sens, la question étant de savoir s’il est possible de désolidariser le signifié des liaisons signifiantes qui en sont les supports. Car qu’est-ce qu’une pensée sans mots, si ce n’est dans le pire des cas une illusion de pensée ou dans le meilleur, une ébauche de pensée, un vague élan qui ne prendra consistance que dans l’épreuve de la formulation ? Platon définissait ainsi la pensée comme le dialogue intérieur de l’âme avec elle-même et une attention scrupuleuse à notre expérience révèle qu’on ne cherche ses mots qu’à l’aide d’autres mots, qu’on ne sait ce qu’on voulait dire que lorsqu’on l’a dit. D’où la salutaire démystification hégélienne C'est dans les mots que nous pensons, affirme le philosophe. Nous n'avons conscience de nos pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité, et par suite nous les marquons d'une forme externe, mais d'une forme qui contient aussi le caractère de l'activité interne la plus haute. C'est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence où l'externe et l'interne sont si intimement unis. Par conséquent, vouloir penser sans les mots, c'est une tentative insensée. Et il est également absurde de considérer comme un désavantage, et comme un défaut de la pensée cette nécessité qui lie celle-ci au mot. On croit ordinairement il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. Mais c'est là une opinion superficielle et sans fondement; car, en réalité, l'ineffable, c'est la pensée obscure, la pensée à l'état de fermentation, et qui ne devient claire que lorsqu'elle trouve le mot. Ainsi, le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. » Hegel. Encyclopédie, III, Philosophie de l'esprit. § 462. Hegel dénonce ici la double illusion d'une pensée pure et d'un ineffable supérieur à tout ce qu'il est possible de dire. Il n'y a pas de pensée extérieure au langage, pas de pensée hors des signifiants. Penser c’est opérer avec des signes, remarque Wittgenstein, et il n’y a pas lieu de localiser hors de cette opération une activité mentale que l’on substantialise sous le nom de pensée. La pensée pure est un mythe. C'est une impulsion confuse, une énergie vague, indéterminée, vide de contenu. C'est une nébuleuse indistincte, un rêve flou et fugitif, une illusion de pensée. Seule la verbalisation des pensées en assure l'effectivité. Certes on peut distinguer l'intériorité spirituelle de l'extériorité des mots et de leur objectivité au sens où un code lexical et syntaxique doit être appris et vaut pour tous les membres d'une communauté. Mais ce n'est pas un argument pour croire que la pensée a une réalité antérieurement à son objectivation dans les mots. Car seul le mot lui permet de sortir de l'indistinction, de la confusion, de l'indifférenciation. Loin que la verbalisation trahisse la pensée, elle la fait advenir à elle-même. L'ineffable, ce qui ne peut pas se dire est en réalité, ce qui n'est pas clairement pensé, ce qui reste confus. C'est une pensée qui se cherche et ne se possède pas encore. Ainsi l'intention signifiante ne va pas d'une pensée intérieure, extérieure aux mots à la parole. Elle procède par approximations successives d'une formulation intérieure imprécise à une formulation plus précise dans une dialectique sans fin qui est la vie de la parole et de la pensée. Elle va de l'obscur au clair par la médiation des mots. C'est donc dans le mot que la pensée prend corps, consistance, réalité. C’est patent dans l’apprentissage que l’enfant fait de sa langue. Il ne l’apprend pas comme il apprendra plus tard sa table de multiplication. Il découvre plutôt les possibilités symboliques et logiques de sa faculté linguistique à travers une expérimentation incessante faite d’autocorrections et de mise en œuvre inconsciente des règles d’analyse et de construction en jeu dans tout énoncé. Dans son récit, Helen Keller insiste beaucoup sur la chance qu’ont les enfants indemnes de ses propres handicaps, en particulier qui entendent, pour acquérir la compétence linguistique. Elle note avec nostalgie qu’ils apprennent à parler par imitation, les conversations se tenant autour d’eux stimulant leur esprit sans qu’ils aient à prendre conscience de toutes les règles implicites ; ils saisissent au vol, si l’on peut dire, les mots qui tombent des lèvres, tandis que le petit sourd ne les acquiert que par un procédé long et pénible. Mais qu’importe le procédé ! Le résultat est merveilleux. On commence par apprendre le nom d’un objet ; puis graduellement, on franchit le vaste espace entre la première syllabe balbutiée et le monde de pensées contenues dans un vers de Shakespeare ». Histoire de ma vie, Payot, 1991, trad. A Huzard, p. 47. De fait, on peut dire qu’il y a un développement parallèle de la pensée et du langage chez l’enfant. Privé de tout échange linguistique le petit de l’homme serait un attardé mental, ses fonctions mentales inemployées s’atrophieraient comme le montre Victor l’enfant sauvage de l’Aveyron, étudié par Itard 1800, Institution des sourds et muets. L’hébétude intellectuelle est le destin de l’être coupé d’un milieu de paroles car c’est le langage qui actualise nos possibilités d’abstraction, de conceptualisation, de raisonnement. On apprend à penser en essayant de comprendre le sens des signes transmis, et en étant mis en situation d’articuler de manière cohérente les énoncés que nous produisons. On découvre ainsi qu’on ne peut pas dire n’importe quoi n’importe comment et qu’on participe d’une raison commune nous faisant obligation de confronter notre pensée à celle d’autrui pour nous assurer de sa rectitude. Voilà pourquoi Aristote établit que les trois définitions de notre humaine nature, animal parlant, animal rationnel et animal politique, sont réciproquables. Etre un animal parlant signifie que nous sommes un animal rationnel parce que la parole met en jeu une activité d’abstraction, les mots sont des concepts, de jugement toute proposition est un jugement consistant à affirmer ou nier la vérité d’une relation posée par l’esprit entre des concepts et de raisonnement on enchaîne des propositions selon des règles logiques. Il s’ensuit que parler, c’est autre chose qu’exprimer des affects, du plaisir, de la douleur et de les communiquer, comme c’est le cas chez les animaux. Le cri de douleur Aïe ! est une chose, le jugement selon lequel on affirme que cela fait mal » en est une autre. Dans un cas l’existence humaine se déploie dans la seule sphère de l’immédiat et du subjectif, dans l’autre dans celle de l’objectif et du communément jugé. En parlant, le locuteur s’inscrit dans une communauté de sens et de valeurs, les notions dont le discours est saturé vrai, faux, juste, injuste, bien, mal, utile nuisible, dangereux ou non etc. ne pouvant pas prétendre à la seule validité subjective. Lorsqu’on dit que quelque chose est vrai, ou que telle conclusion est cohérente, le juge de ces appréciations n’est pas l’arbitraire subjectif, mais une faculté qui nous est commune et qui s’appelle la raison. La parole comme discours sensé n’est donc pas seulement le marqueur de notre dimension raisonnable, elle l’est aussi de notre nature sociale ou politique. Elle révèle la nature relationnelle de la réalité humaine et si immédiatement elle témoigne de notre inscription dans une communauté au sens ethnique, plus fondamentalement elle ouvre l’horizon d’une communauté où les hommes peuvent faire amitié par l’esprit, débattre de leur conception du bien commun, et réaliser par la délibération collective les accords nécessaires à la vie en commun. Si la parole nous a été donnée, c’est peut-être parce que notre destination est d’accomplir notre nature raisonnable et politique dans son excellence, c’est-à -dire de dessiner en nous et dans la cité le visage de l’homme. La fonction expressive et communicative de la parole. Cependant avant d’assumer sa vocation éthico-politique, la parole remplit plus originairement une fonction expressive. En témoignent les formes les plus spontanées de l’expression vocale le cri de douleur, de plaisir, de colère ou d’effroi libère dans l’extériorité une vérité affective que la personne aurait peut-être voulu taire ou métamorphoser par une reprise qui est celle de l’esprit en chacun de nous mais la violence de l’affect ne lui en n’a pas laissé la liberté. En témoigne aussi l’enfant chez qui la fonction expressive semble l’emporter sur la fonction communicative. Comme l’écrit Georges Gusdorf Aux origines mêmes de l'existence, l'expression semble s'affirmer à peu près seule. Le premier cri de l'enfant, puis tous ses exercices vocaux avant l'acquisition du langage, manifestent la prépondérance de la première personne sur la seconde ou la troisième. Sans doute, le cri est un appel, mais il adhère à la réalité personnelle qu'il exprime. Même après la première éducation, le langage enfantin demeure largement égocentrique babillage et jeux de mots, passe-temps articulatoires se situent en dehors de l'utilité pratique et de la réalité sociale. C'est seulement après 7 ans – l' âge de raison » de la sagesse traditionnelle – que la parole de l'enfant, au dire des psychologues, atteste la prépondérance de la fonction de communication sur la fonction simplement expressive. L’expression l’emporterait donc aux origines - comme elle l’emporte d'ailleurs lorsque la parole atteint à sa plus haute intensité dans la passion ou dans l'effroi, le cri, dégagé de toute contrainte sociale, obéit à une spontanéité essentielle de l'être. Et, dans un autre ordre, le chant du poète fait entendre une parole plus secrète et plus pure, libre des contaminations extérieures, un cri sublimé où l’expression atteint à sa plus noble valeur. Entre ces situations limites, l'expression est toujours présente comme un coefficient de la parole, qui ferait équilibre au coefficient de la communication. Pour que disparaisse le besoin de s'exprimer, il faut que le goût de vivre lui-même soit atteint. Je n'ai plus grande curiosité de ce que peut m'apporter encore la vie, affirme une des dernières pages d'André Gide. J'ai plus ou moins bien dit ce que je pensais que j'avais à dire et je crains de me répéter... » La Nouvelle Revue française, Hommage à André Gide », 1951, p. 37 l-372. Et le grand écrivain, constatant qu'il n'a plus rien à dire, se pose aussitôt la question du suicide ». La parole. Puf, Quadrige, 1952. 2013, p. L’expressivité est en effet le propre des êtres vivants. Le mouvement exhibe l’énergie vitale, les cris, gestes et comportements trahissent les besoins et les affects des sensibilités animales, mais avec l’homme l’expressivité devient celle d’un être fortement individualisé imprimant sur son corps, ses conduites ou dans le décor de sa vie la marque de sa dimension spirituelle et culturelle. La parole et l’action sont pour l’être humain les moyens d’expression privilégiés. En agissant et en parlant les hommes font voir qui ils sont, révèlent activement leurs identités personnelles uniques et font ainsi leur apparition dans le monde humain, alors que leurs identités physiques apparaissent, sans la moindre activité, dans l'unicité de la forme du corps et du son de la voix. Cette révélation du qui » par opposition au ce que » – les qualités, les dons, les talents, les défauts de quelqu'un, qu'il peut étaler ou dissimuler – est implicite en tout ce que l'on fait et tout ce que l'on dit. Le qui » ne peut se dissimuler que dans le silence total et la parfaite passivité, mais il est presque impossible de le révéler volontairement comme si l'on possédait ce qui » et que l'on puisse en disposer de la même manière que l'on a des qualités et que l'on en dispose. Au contraire, il est probable que le qui », qui apparaît si nettement, si clairement aux autres, demeure caché à la personne elle-même, comme le daimôn de la religion grecque qui accompagne chaque homme tout au long de sa vie, mais se tient toujours derrière lui en regardant par-dessus son épaule, visible seulement aux gens que l'homme rencontre ». Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Calmann-Lévy, p. 236. Ainsi en prenant la parole, l’homme fait son apparition dans le monde en montrant de lui-même plus ou autre chose que ce qui correspond à son intention consciente. La posture du corps, les tremblements de la voix peuvent révéler la timidité, la gêne, la panique de ceux qui ont à surmonter les obstacles liés à des relations de pouvoir inégales. La parole étant immédiatement confisquée par ceux qui jouissent de statuts sociaux supérieurs, il ne va pas de soi, pour ceux qui sont privés de la reconnaissance sociale ou démunis sur le plan du capital symbolique, de prendre la parole. Plus que d’autres peut-être, ils ont bien conscience que cet acte est une mise en danger de soi, une manière de devenir l’otage des préjugés de ceux qui écoutent moins qu’ils ne projettent sur l’autre leurs a priori réducteurs. La prostituée peut être d’emblée figée dans un statut d’indignité humaine jetant un soupçon sur la crédibilité de sa parole, les plaintes des victimes des problèmes sociaux peuvent être rapidement disqualifiées dans leur légitimité par les élites que leurs conditions de vie mettent à l’abri du déclassement social, de l’insécurité culturelle, ou du chômage. Les facteurs psychologiques peuvent aussi rendre la prise de parole difficile. En deçà du contenu du message, la parole trahit un fond obscur de la personnalité psychique susceptible de parasiter le sens de ce qu’elle veut dire. Combien de fois l’agressivité du ton semble fournir un démenti à l’aveu d’irénisme! En ce sens, l’expressivité du sujet parlant, dans les modalités non linguistiques de sa manifestation surtout, posture du corps, ton, débit, mimiques, etc., lui échappe en partie et peut faire écran à la façon dont il veut consciemment se présenter aux autres. La psychanalyse nous a ainsi habitués à entendre autre chose dans la parole de l’autre que le sens qu’il vise. Le sociologue de même. Parle, et je mettrai à jour ton inconscient psychique ou les déterminismes sociaux dont tu es le jouet. Il me semble qu’il convient de dénoncer dans ce type de rapport à la parole d’autrui, une manière de manquer la personnalité individuelle dans ce qui fait sa singularité. Car, à la différence des animaux, la manifestation de l’être humain dans l’extériorité met en jeu une liberté, un choix de ce qu’il veut montrer et de ce qu’il juge indigne d’apparaître aux autres. On rencontre ici la distinction qu’ Hannah Arendt établit entre se montrer » et se présenter ». Ce qui apparaît de la personne à son insu renvoie au fond aux émotions de l’âme peur, colère, amour, haine, etc., lesquelles sont solidaires du corps et sont les mêmes pour tous. Idem pour les déterminismes sociaux. Ils font signe vers ce qu’il y a de plus impersonnel dans la réalité humaine. S’il n’en était pas ainsi il n’y aurait pas de psychologie ou de sociologie comme science puisqu’il n’y a de science que du général. Or dans son expression, la personne révèle autre chose que ce fond anonyme et indifférencié. En transposant le donné intérieur dans le manifeste, elle l’individualise, le façonne et cela passe par la médiation des pouvoirs de l’esprit. Par la parole, par l’action, elle se présente » aux autres. Se présenter » diffère de se montrer » par le choix conscient et actif de l'image offerte ; quand l'être vivant se montre », il n'a d'autre alternative que de faire voir les propriétés qui sont les siennes. On ne peut se présenter si, dans une certaine mesure, on n'a pas la perception de soi-même – aptitude qui tient à la nature réflexive de l'activité mentale et qui transcende manifestement la simple conscience que l'homme partage sans doute avec les espèces animales les plus évoluées. C'est seulement quand on présente le moi qu'on risque de tomber dans l'hypocrisie et la simulation à proprement parler, et on ne distingue la simulation et la comédie de la réalité que parce qu'elles ne parviennent ni à se prolonger ni à se tenir ». Hannah Arendt, La vie de l’esprit, I, Puf, p. 52. Ainsi, simulation ou hypocrisie exceptées, ce que nous exposons en exprimant nos sentiments ou idées, c’est nous-mêmes, c’est-à -dire la manière dont nous avons décidé d’apparaître. Par exemple, l’homme courageux n’est pas l’être qui ignore la peur mais celui qui a décidé que ce n'est pas le spectacle de la peur qu'il veut donner. Cette décision s’éclaire à la lumière du choix conscient mais aussi à celle de cette source invisible de la personnalité que les Grecs appelaient le daimôn. C’est pourquoi ni le sujet parlant, ni celui qui l’écoute n’ont un pur rapport de transparence avec le soi » intérieur d’un être. Si ce soi intérieur » n’avait aucune consistance, toutes ses manifestations, variables selon les situations et les interlocuteurs, seraient un masque purement mensonger, mais privé de la persona, du masque qui révèle en cachant, il n’aurait aucune réalité. Au fond la personnalité individuelle se constitue dans et par ses manifestations sans être réductible à aucune d’entre elles. Il y a donc une énigme de la personnalité conduisant Hannah Arendt à préciser que l’individu est identifiable mais non définissable. La personne, c’est l’individu en tant qu’il s’ouvre au monde de telle sorte que le comprendre dans sa singularité ne consiste jamais à le réduire à des déterminismes psychiques ou sociaux, même si ceux-ci conditionnent en partie la manière dont chacun opère la reprise du donné naturel et social de son être. C’est toujours l’accueillir dans le dévoilement qu’il assume de lui-même et qui révèle tout en masquant le soi intérieur. Il y a là une tâche pointant le lien intime de la fonction expressive de la parole et de sa fonction communicative. En s’exprimant, le locuteur cherche à rendre audible, visible quelque chose de sa propre intériorité qui demeurerait invisible s’il ne s’exposait pas dans la parole ou l’action. Il s’efforce de déjouer l’obstacle de l’extériorité en interpellant d’autres intériorités. Mais la manière dont celles-ci se projettent vers lui n’est pas indifférente. Comme on vient de le voir avec les stratégies de soupçon du psychanalyste ou du sociologue, elle peut ne pas être entendue dans ce qu’elle s’efforce de faire entendre. La communication est ainsi toujours exposée au malentendu, à la trahison quand elle n’est pas dévoyée par des procédures inquisitoriales. Si ce que les psychanalystes appellent l’inconscient psychique est l’écart entre le sens que le sujet parlant donne à ses paroles et le sens que ces mêmes paroles ont dans la conscience du psychanalyste, il ne peut pas en être autrement. Par ses présupposés théoriques, l’écoute psychanalytique, lorsqu’elle sévit hors de l’espace de la cure analytique, introduit dans les rapports humains, pour autant qu’ils se nouent par la parole, une dissymétrie antinomique d’une rencontre de deux libertés. Il y a du flic » dans tout psychanalyste. Son supposé savoir sur le déterminisme inconscient est la lunette le condamnant à manquer la liberté de l’autre et à le réduire à une dimension à laquelle il n’est pas réductible. Mais ce risque que doit affronter chaque sujet parlant dans la mesure où il est l’otage de la manière dont celui qui l’écoute se projette vers lui n’est pas le seul auquel il est exposé. Un autre obstacle tient au fait qu’il ne dispose pour se dévoiler dans sa vérité singulière que d’un moyen de communication impersonnel. Les mots du langage sont en effet des pièces de monnaie bien commodes tant que l’objet de l’échange est insignifiant les lieux communs de la conversation usuelle ou purement pragmatique. Pour exprimer les besoins communs à tous ou obtenir des autres les conduites utiles à leur satisfaction, les mots de la tribu » Mallarmé avec leurs significations communes, souvent galvaudées sont bien suffisants. A la limite d’ailleurs si l’expression se limitait à de tels contenus de simples gestes pourraient faire l’affaire. Mais dès qu’il s’agit d’exprimer autre chose que des vérités impersonnelles ou des intérêts utilitaires, la difficulté commence. Faite pour déjouer l’obstacle de l’extériorité, la parole est confrontée à ce même obstacle par la nature même du langage. Comment dire la singularité de mon amour, ce qu’il a d’unique et d’original avec des mots qui, en tant que concepts, n’ont retenu de l’expérience humaine que les propriétés les plus générales ? L’amitié de Montaigne et de la Boétie n’est pas celle d’Achille et de Patrocle et pourtant un même mot sert à les désigner. Comment ne pas soupçonner parfois la communication apparente de reposer sur un immense malentendu ? Nous employons des mots nous donnant l’impression de nous comprendre mais le vécu auquel renvoie la signification commune n’est-il pas fondamentalement différent d’une personne à une autre ? Ce doute surgit dans les relations exigeantes où confronté à l’expérience de l’altérité des autres, on découvre combien la singularité individuelle peut être une prison. Cette insuffisance ontologique du langage a souvent été dénoncée. Il ferait obstacle par principe à la rencontre, à la communion des êtres, d’une part parce qu’il est une médiation, d’autre part parce que les mots ne donnent pas accès à la vérité personnelle. D’où la tentation du silence chez ceux qui, aspirant à la transparence des êtres, désespèrent de la parole. Mais le silence n’est-il pas, davantage encore que la parole, source de malentendus ? Car il y a une profonde ambiguïté du silence. Il peut n’être que le silence vide de l’hébétude ou de l’indigence de ceux qui se taisent parce qu’ils n’ont rien à dire. Il peut être le silence de l’émoi amoureux, de la connivence amicale ou de la complicité des êtres. Mais il peut être aussi celui de la pudeur, du malaise, du blocage affectif ou intellectuel, des non-dits empoisonnant les relations humaines. Ses différentes tonalités témoignent qu’il est moins l’autre absolu la parole que ce qui bruisse d’une parole confuse, éloquente jusque dans sa suspension. Ainsi même s’il est vrai qu’il y a des silences pleins, proprement miraculeux, où la communication s’opère de manière indirecte, par un regard, par une vibration des sensibilités, ne faut-il pas qu’il s’explicite par le moyen de paroles ? Car à défaut de ce prolongement, le risque est toujours de lui conférer un sens qu’il n’a pas. En excès ou en défaut par rapport à la parole, le silence a besoin d’elle pour clarifier son sens. Réciproquement elle a besoin de lui pour avoir une profondeur. C’est lui qui fait résonner dans l’échange la richesse du sens visé par des signes le menaçant toujours d’être réduit au dénominateur commun. C’est lui qui laisse entrevoir l’expérience humaine de l’ineffable, ou celle du mystère des êtres s'efforçant d'être moins opaques les uns aux autres. Comme en musique, silence et parole se font écho dans un jeu subtil par lequel les personnes tentent de s’ouvrir les unes aux autres dans un défi aux difficultés et aux illusions de la communication. Mais cette visée garde un caractère dexception. Elle n’est pas et ne peut pas être celle de la pratique commune de la parole. L’urgence de l’action, des fins utilitaires, la tâche quotidienne de vivre et de travailler ensemble rendent nécessaire un usage de la parole étranger à l’exigence de l’expression singulière et de la communication intime. En témoigne le fait que l’usage courant de la parole s’épuise dans un échange d’informations, de consignes, de propos sur la pluie ou le beau temps, sur les nouvelles du jour ou la santé de chacun, dans le cadre duquel les hommes n’éprouvent pas, sauf exception, des difficultés à se comprendre. La réussite du langage pragmatique se vérifie aussi dans la cité scientifique dans la mesure où physiciens, chimistes, biologistes ou mathématiciens emploient un langage affranchi des ambiguïtés du langage courant et poursuivent une fin impersonnelle. Seules donc des relations intersubjectives privilégiées permettent d’accomplir, sous des formes plus ou moins réussies, l’aspiration à la transparence qui travaille chaque solitude mais dont tout le monde sait bien qu’elle est impossible dans sa perfection. Les relations sociales ont d’ordinaire d’autres enjeux et exigent de mettre la barre moins haute. C’est peut-être moins la subjectivité des êtres qui importe dans ce contexte que leur humanité, moins leurs états d'âme, que leurs manières de s'engager dans et envers le monde. L'humanité se dévoile donc dans la manière dont chacun agit et porte des jugements sur le monde que nous habitons en commun. Et moins ces actions et ces jugements sont prisonniers de l’arbitraire subjectif, plus ils gagnent en humanité. La parole s’éclaire ici à la lumière d’une autre exigence. Non plus celle de la transparence des intimités, mais celle de l’accès de chacun à sa propre humanité et cela passe par le déploiement de notre raison commune. Car c’est la raison en nous qui pose la question du sens, de la valeur, du fondement de nos discours et de nos pratiques. C’est elle qui peut contrôler l’exercice de l’entendement dans la recherche du vrai, c’est elle qui affronte la question du juste, du bien en jeu dans le débat sur le monde, et ni le vrai, ni le juste, ni le bien ne se mesure à l’aune des subjectivités et de leur particularité empirique. Le vrai, le juste sont ce qui peut prétendre à la reconnaissance universelle. Le dévoilement de notre humanité est donc consubstantiel à une pratique de la parole soucieuse de se justifier devant le tribunal de notre commune raison. Cette parole conséquente, responsable n’est pas la parole spontanée. Celle-ci est d’ordinaire aliénée affectivement et compromise avec la violence sociale. Pour libérer son potentiel d’humanité, la parole a besoin de se confronter à d’autres paroles afin d’initier un rapport critique à elle-même, et de subvertir par là son rapport aux autres. Telle est la tâche du débat démocratique en tant qu'il devrait être l'instituteur du monde commun. Mais l'expérience montre que celui-ci est moins, dans la pratique commune, l'instrument du dépassement de la violence, que sa reconduction sous des formes plus insidieuses. Pour qu'un vrai dialogue entre les hommes soit possible, pour que la parole assume vraiment sa vocation éthico-politique, il y faut une certaine intentionnalité. Disons que celle-ci est sous sa forme idéale l'intentionnalité philosophique dans son sens socratique. Pratique commune – Pratique philosophique de la parole. Cf. Quelle pratique de la parole implique l'esprit philosophique? Partager Marqueursaffects, communication, conditions de félicité, constatifs, culture, fonction créatrice, fonction symbolique, fonction thaumaturgique, intersubjectivité, langue, monde animal, monde humain, nature, parole, pensée, performatifs, psychanalyse, raison, signaux, signes, symbole
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