vĂ©ritĂ©? ba ui pcq lĂ© mensonge cĂ© pa bo - Topic Avons-nous le devoir de chercher la du 18-06-2012 11:38:49 sur les forums de jeuxvideo.com Avonsnous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ©? 2Ă©me sujet : Serions-nous plus libres sans l'État? 3Ăšme sujet : Expliquer le texte suivant: On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'Ă©ducation. Si l'homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'Ă  ce qu'il eQt appris Ă  s'en servir; elles lui seraient prĂ©judiciables, en empĂȘchant les Avonsnous le devoir de chercher la verite. Vous aimez cette page ? Partagez-la ! Tweeter; Mon message. En respectant les rĂšgles, je participe librement et gratuitement Ă  cette discussion : Mon email (obligatoire) : Discussions similaires. Le sujet du bac philo 2014 - 1 message. JE VOUDRAIS CONNAITRE LE THÈME SUR LEQUEL PORTERA LE SUJET DU BAC PHILO Laplupart des gens qui accomplissent leur devoir le font de maniĂšre nĂ©gligente, lentement et de maniĂšre passive sans la prĂ©sence de quelqu’un qui aurait une sensation de fardeau et certaines compĂ©tences pour ce type de travail et pour faire accĂ©lĂ©rer le travail, superviser les autres et les guider. C’est aussi le cas en l’absence de critique, de discipline, LavĂ©ritĂ© est relative, plurielle et propre Ă  chaque sujet. La philosophie est la recherche de la vĂ©ritĂ©. Mais qu'est-ce que la vĂ©ritĂ© ? La difficultĂ© rĂ©side dans le fait que si nous possĂ©dions la vĂ©ritĂ©, nous n'aurions pas Ă  la chercher, mais que si nous n'avions aucune idĂ©e d'elle, nous ne pourrions nous demander ce qu'elle est. 1. CHAPITRE3.NOUS AVONS TOUS LE DROIT DE CHERCHER LA VÉRITÉ. 4. Maintenant donc que nous, catholiques, nous imitons la conduite de Cyprien, Ă©tudions la doctrine Ă©mise dans son concile. Que dit Cyprien? «Vous venez d'entendre, bien-aimĂ©s frĂšres, ce que notre collĂšgue Jubaianus nous Ă©crit, daignant nous consulter, malgrĂ© notre indignitĂ©, sur le baptĂȘme illicite et cDGHv9R. Archives liste des articles archivĂ©s ProgrĂšs technique et pluralisme Ă©thique, par CĂ©line Ehrwein Remarques prĂ©liminaires J’ai Ă©tĂ© invitĂ©e Ă  m’exprimer dans ce colloque en tant qu’éthicienne protestante. Cette appellation peut sembler un peu prĂ©tentieuse au premier abord VoilĂ  quelqu’un qui vient nous faire la morale, qui vient nous dire comment il faut agir. Bref, voilĂ  quelqu’un qui prĂ©tend nous rĂ©vĂ©ler la "grande vĂ©ritĂ© Ă©thique"». Je voudrais prĂ©ciser d’emblĂ©e que ce n’est pas du tout comme cela que j’envisage mon travail. De fait, je ne crois pas que mon rĂŽle d’éthicienne soit de dire la vĂ©ritĂ© en matiĂšre de bien et de mal. Ma tĂąche consiste plutĂŽt Ă  offrir des outils, des moyens de rĂ©flexion qui nous permettent Ă  chacun et chacune de comprendre et d’évaluer les motivations de nos actions. Il s’agit donc d’analyser de façon critique les valeurs auxquelles nous croyons et les rĂšgles morales auxquelles nous nous soumettons parfois sans mĂȘme nous en rendre compte. Et cela, afin de nous aider Ă  nous orienter dans les choix individuels et collectifs que nous faisons chaque jour. J’estime en outre que je suis d’abord Ă©thicienne, avant d’ĂȘtre thĂ©ologienne. Cela signifie qu’il est important pour moi de distinguer les aspects strictement Ă©thiques d’un problĂšme du regard spĂ©cifique qu’une tradition religieuse comme la tradition chrĂ©tienne peut porter sur ce problĂšme. Cette exigence est sans doute un peu illusoire, car il n’est de loin pas toujours Ă©vident de sĂ©parer la question Ă©thique et l’approche religieuse de cette question Ă©thique. Il arrive ainsi assez souvent qu’une femme refuse un avortement pour des motifs religieux. La problĂ©matique Ă©thique croise alors directement la problĂ©matique religieuse. Je pense nĂ©anmoins qu’il est nĂ©cessaire de diffĂ©rencier les deux niveaux. Car ce n’est qu’en respectant les diffĂ©rents aspects d’un problĂšme qu’il est possible d’éviter qu’une tradition religieuse ne s’impose d’emblĂ©e comme la vĂ©ritĂ© Ă©thique sur ce questions Ces quelques prĂ©cisions faites, il m’est dĂšs lors possible d’aborder le sujet de cet exposĂ© qui comporte en fait deux questions. a il s’agit tout d’abord de nous interroger sur la vĂ©ritĂ©, et plus particuliĂšrement, sur la vĂ©ritĂ© en Ă©thique. Existe-il une vĂ©ritĂ© en Ă©thique ? Quelle est-elle ? D’oĂč vient-elle ? Est-ce une vĂ©ritĂ© qui nous est imposĂ©e par la nature ? Par Dieu ? Ou bien, au contraire, il n’y a pas de vĂ©ritĂ© Ă©thique ? Ou, il y en a plusieurs une vĂ©ritĂ© Ă©thique du christianisme, une vĂ©ritĂ© Ă©thique de l’Islam, une vĂ©ritĂ© athĂ©e, une vĂ©ritĂ© libĂ©rale? b la deuxiĂšme question concerne le problĂšme de l’interdit. Parler de permissivitĂ© Ă©thique, comme je le fais dans le titre de ma contribution, suggĂšre en effet que si certaines choses sont permises, d’autres ne le sont pas. Autrement dit, il existe des interdits. Que signifient ces interdits ? Pourquoi et au nom de quoi peut-on interdire certains actes ? Est-il encore lĂ©gitime de nos jours d’interdire ? Nous essayerons de rĂ©pondre Ă  ces questions et de montrer le lien qui les unit. I . Interdit, devoirs et normes des contraintes indispensables Ă  la vie en sociĂ©tĂ© Je voudrais commencer par rappeler briĂšvement le rĂŽle fondamental que joue l’interdit non seulement dans la constitution de l’individu, mais aussi pour la vie de la sociĂ©tĂ©. a Sans entrer dans les dĂ©tails, disons simplement que la psychanalyse a mis en Ă©vidence l’importance de l’Interdit pour la santĂ© psychique de l’individu. L’Interdit pour Freud est donnĂ© par la Loi du PĂšre. Cette Loi instaure des limites Ă  la jouissance de l’individu. Or, c’est prĂ©cisĂ©ment parce que la Loi limite la jouissance que la jouissance devient possible. Autrement dit, l’Interdit pose le cadre Ă  l’intĂ©rieur duquel l’individu peut satisfaire son besoin de jouissance sans que ce besoin ne se retourne contre lui. Freud jouera d’ailleurs sur les mots en disant que l’Interdit ouvre l’espace de l’inter-dit», c’est-Ă -dire l’espace qu’il y a entre les dits, entre les mots. b Outre leur fonction centrale pour la santĂ© psychique de l’individu, les interdits jouent Ă©galement un rĂŽle essentiel pour la constitution de la sociĂ©tĂ©. Ainsi, par exemple, l’interdit du meurtre est nĂ©cessaire Ă  la survie de la sociĂ©tĂ©. Imaginons une sociĂ©tĂ© oĂč le meurtre serait autorisĂ©, et oĂč l’on pourrait tuer son voisin sans craindre d’ĂȘtre condamnĂ© par la justice. Une telle situation serait totalement invivable le droit de tuer autrui et de se venger du meurtre d’un proche risquerait en effet d’entraĂźner au final la mort de tous .1 c Pour Freud, il existe trois interdits fondamentaux l’inceste, le meurtre et le cannibalisme. Mais on s’accorde en gĂ©nĂ©ral pour reconnaĂźtre qu’il existe d’autres interdits. On reconnaĂźt ainsi qu’il est en principe interdit de voler, de porter un faux tĂ©moignage contre autrui, d’emprisonner quelqu’un sans raison, de torturer une personne, etc. Le philosophe Paul RicƓur a beaucoup insistĂ© dans son Ɠuvre sur l’importance des interdits pour la vie en sociĂ©tĂ©. Il a notamment montrĂ© comment l’interdit vient mettre un frein Ă  la violence qui naĂźt de notre dĂ©sir de libertĂ©. Ma libertĂ©, si elle est au dĂ©part une bonne chose, risque en effet toujours de se transformer en acte de violence contre l’autre. L’interdit a donc une fonction nĂ©gative il est une limite Ă  ma libertĂ©. Ce n’est pas parce que je suis un ĂȘtre libre que je peux faire n’importe quoi au nom de ma libertĂ©. Ma libertĂ© ne m’autorise pas Ă  attenter Ă  la vie d’autrui et Ă  ses intĂ©rĂȘts. d Mais l’interdit a aussi une fonction positive. En effet, comme je l’ai dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, la limite que pose l’interdit ouvre aussi l’espace de ce qu’il est permis de faire. Ainsi par exemple, l’interdiction de voler libĂšre la voie Ă  une multitude d’autres actions possibles. Dire qu’il est interdit de voler, c’est aussi dire quelque part qu’il est permis d’échanger, de partager, de donner, de prĂȘter. e À cĂŽtĂ© des interdits, il existe encore d’autres rĂšgles morales. Je veux parler ici des devoirs. À l’inverse des interdits qui s’expriment de façon nĂ©gative ne fais pas ceci, ne fais pas cela», les devoirs se formulent de façon positive si tu veux ĂȘtre heureux et vivre en paix avec les autres, alors tu dois faire ceci». Ils sont Ă©galement indispensables Ă  la vie de la sociĂ©tĂ©. Parmi les diffĂ©rents devoirs, nous trouvons le devoir de porter secours Ă  une personne en danger, le devoir de respecter autrui, le devoir des parents de s’occuper de leurs enfants de les nourrir, de les loger, de les Ă©duquer, etc. f Les interdits et les devoirs forment ensemble ce que nous appelons les normes» .2 Ces normes ont toutes la mĂȘme fonction elle visent Ă  assurer la survie et le bien-ĂȘtre de la sociĂ©tĂ©. Et, c’est prĂ©cisĂ©ment parce que les normes sont si importantes, parce que sans elles les relations sociales seraient menacĂ©es, que personne ne peut prĂ©tendre leur Ă©chapper et refuser de s’y soumettre, sauf Ă  se mettre dĂ©libĂ©rĂ©ment en marge de la sociĂ©tĂ©. En principe, les normes sont donc valables pour tout le monde indiffĂ©remment et personne ne peut contester leur validitĂ©. II. La remise en question de l’interdit Or, on constate justement qu’aujourd’hui les normes sont de plus en plus contestĂ©es. De plus en plus de gens s’opposent Ă  l’idĂ©e que l’on puisse imposer des rĂšgles de conduite et contraindre chacun Ă  agir de telle ou telle maniĂšre. Cette remise en question des normes est selon moi la consĂ©quence de deux phĂ©nomĂšnes. 1. La LibertĂ© une entrave Ă  l’interdiction Le premier est liĂ© Ă  l’importance croissante que nous accordons Ă  la libertĂ© de l’individu. Ce phĂ©nomĂšne touche tout particuliĂšrement le domaine des interdits. De nos jours, tout le monde s’accorde pour dire que la libertĂ© individuelle est une valeur essentielle .3 Dans nos sociĂ©tĂ©s libĂ©rales et dĂ©mocratiques, la libertĂ© a d’ailleurs acquis une telle place que l’on est de moins en moins prĂȘts Ă  accepter que des interdits viennent la limiter. Du coup, il devient toujours plus difficile de justifier l’établissement de certaines interdictions. Je ne veux dire par lĂ  que les interdits sont en train de disparaĂźtre. Mais force est de constater que notre rapport Ă  l’interdit a changĂ©. Si nous sommes aujourd’hui encore disposĂ©s Ă  accepter que des normes limitent notre agir, c’est uniquement parce que nous estimons que c’est le seul moyen de protĂ©ger notre libertĂ©. En effet, si je veux pouvoir librement faire du commerce, choisir ma religion, parler et exprimer mon opinion, alors il faut que je m’astreigne Ă  certaines rĂšgles de conduite minimales. L’interdit est donc envisagĂ© comme quelque chose d’essentiellement nĂ©gatif il est un mal nĂ©cessaire auquel je consens dans le seul but de conserver ma libertĂ©. 2. L’écroulement de la vĂ©ritĂ© Ă©thique et ses consĂ©quences pour notre conception de l’interdit Le deuxiĂšme phĂ©nomĂšne qui conduit selon moi Ă  une remise en question des normes sociales est liĂ© Ă  la maniĂšre dont nous envisageons la question de la VĂ©ritĂ©. a On s’accorde en gĂ©nĂ©ral pour reconnaĂźtre que notre Ă©poque, que nous avons coutume d’appeler l’époque moderne, se distingue des Ă©poques prĂ©cĂ©dentes par le fait que nombre de nos certitudes se sont Ă©croulĂ©es. En effet, les grandes rĂ©volutions technologiques l’apparition du train, le dĂ©veloppement de l’industrie, la dĂ©couverte de nouveaux continents, d’autres façons de vivre, de croire, de penser, l’émergence de l’imprimerie et de nouveaux modes de communication, tous ces changements sont venus bouleverser notre conception traditionnelle du monde. Du coup, nos anciens schĂ©mas de pensĂ©e, notre ancienne façon d’organiser les rapports sociaux, de croire en Dieu, tout cela ne fonctionne plus de maniĂšre Ă©vidente. Nous sommes dĂšs lors conduits Ă  modifier notre ancienne vision du monde et Ă  rĂ©-agencer les rapports entre la religion, l’économie, la politique, l’éthique, etc. Alors que par le passĂ© ces diffĂ©rents domaines formaient entre eux un ensemble relativement cohĂ©rent, on peine parfois aujourd’hui Ă  voir encore le lien qui les unit. Ainsi, par exemple, la relation de continuitĂ© qu’il y avait autrefois entre l’organisation monarchique de la vie politique et la vision religieuse du monde semble s’ĂȘtre progressivement estompĂ©e. Il devient toujours plus difficile de percevoir le rapport qu’il y a entre notre conception de l’État moderne et notre vision de la religion ces deux domaines nous semblent de plus en plus Ă©trangers l’un Ă  l’autre. Le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui nous apparaĂźt comme fragmentĂ©. Il se compose d’une multitude de systĂšmes diffĂ©rents le systĂšme Ă©conomique, le systĂšme religieux, le systĂšme juridique, le systĂšme politique, etc. qui fonctionnent chacun selon sa logique propre. Chaque domaine de la vie a ses propres rĂšgles, sa propre cohĂ©rence, ses propres critĂšres d’organisation, bref sa propre vĂ©ritĂ©. La VĂ©ritĂ© avec un grand V, celle qui organisait les diffĂ©rents domaines de la vie entre eux et qui donnait une certaine cohĂ©rence Ă  notre vision du monde, n’existe donc plus. Mais nous avons dĂ©sormais affaire Ă  une pluralitĂ© de vĂ©ritĂ©s partielles la vĂ©ritĂ© Ă©conomique, la vĂ©ritĂ© Ă©thique, la vĂ©ritĂ© religieuse, etc.. Ce phĂ©nomĂšne de fragmentation de la VĂ©ritĂ© se poursuit et s’accentue de nos jours au point que chaque systĂšme tend Ă  se subdiviser Ă  son tour. Ainsi, le domaine de l’éthique se morcelle en une multitude de vĂ©ritĂ©s Ă©thiques4. Chaque culture, chaque groupe social, chaque personne mĂȘme possĂšde sa vĂ©ritĂ© Ă©thique. Il n’y a plus un seul comportement juste face Ă  la question de l’avortement, de l’euthanasie ou du maĂŻs transgĂ©nique, mais plusieurs attitudes semblent Ă©galement dĂ©fendables d’un point de vue Ă©thique. b Il va sans dire que cette multiplication des vĂ©ritĂ©s Ă©thiques nous fait tendre vers un certain relativisme. DĂšs lors qu’il n’existe plus une seule vĂ©ritĂ© Ă©thique, toutes les Ă©thiques se valent, aucune n’est meilleure que l’autre et plus personne ne peut prĂ©tendre dĂ©fendre des normes plus justes ou des valeurs plus prĂ©cieuses que les autres. Il devient du coup d’autant plus difficile d’imaginer des normes morales communes. En effet, comment et au nom de quelle vĂ©ritĂ© supĂ©rieure aurait-on le droit d’interdire tel ou tel comportement, d’imposer telle ou telle rĂšgle morale ? Chacun n’a-t-il pas le droit de dĂ©fendre sa propre conviction, sa propre croyance Ă©thique? Notre rapport Ă  l’euthanasie est Ă  ce titre exemplaire, et ce d’autant plus que l’on touche avec elle Ă  l’interdit fondamental du meurtre. Il est intĂ©ressant en effet de noter que chacun envisage cette question Ă  partir de ce qui constitue pour lui la vĂ©ritĂ©. Certains estiment ainsi qu’il faut autoriser l’euthanasie. D’autres qu’elle doit ĂȘtre punie. D’autres encore pensent qu’il est indispensable de condamner moralement l’euthanasie, mais qu’il n’est pas nĂ©cessaire de poursuivre juridiquement les mĂ©decins qui la pratiquent. Face Ă  une telle diversitĂ© d’opinions Ă©thiques, est-il encore possible de trouver un consensus Ă©thique ? Dans ce contexte de relativisme Ă©thique, il semble illusoire de vouloir instaurer des normes morales communes. Cependant, comme je l’ai dĂ©jĂ  dit, nous avons besoin de telles rĂšgles pour pouvoir vivre ensemble. Nous avons besoin d’interdits pour mettre un frein Ă  la violence inhĂ©rente Ă  notre libertĂ©. Mais une restauration des rĂšgles morales est-elle encore possible aujourd’hui ? Ne risque-t-on pas d’aboutir inĂ©vitablement Ă  une nouvelle absolutisation des normes ? Peut-on imposer des rĂšgles de vie commune sans sombrer dans le moralisme et la dictature de l’éthique ? Autrement dit, est-il vraiment possible d’établir des interdits sans porter atteinte Ă  la libertĂ© de l’individu ? L’ébranlement de nos certitudes morales semble avoir radicalement mis en doute toute tentative visant Ă  rĂ©aliser un accord sur ce qu’il est juste de faire et sur ce qui ne l’est pas, de sorte qu’il ne paraĂźt plus possible aujourd’hui d’assurer la validitĂ© de nos choix et de nos actions. CĂ©line Ehrwein haut La religion et la morale, par Alain Houziaux Il faut clairement distinguer la morale de la plupart des religions n’ont pas de dimension champ de la religion, c’est celui du rituel, du sacrĂ©, de la puretĂ©, de la mystique, ce qui n’a rien Ă  voir avec la morale. La morale est une composante du fait humain et non du fait religieux. Elle est de l’ordre des mƓurs et non de la foi. “La morale n’est pas un ordre venu de dehors, mĂȘme du ciel ; c’est la voix de la raison humaine, mĂȘme si celle-ci est reconnue, aprĂšs coup, par certains, comme une voix divine”1. La morale, c’est un fait naturel2 par opposition Ă  surnaturel. La morale, c’est le propre de l’homme mĂȘme si ses formes dĂ©pendent non seulement de sa nature mais aussi de sa culture. La morale a pour objet le bien et le le bien et le mal ne sont pas des valeurs religieuses, mais simplement des valeurs Ă  CĂ©sar ce qui est Ă  n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre croyant pour ĂȘtre moral, Dieu merci ! Ainsi, il n’y pas une morale qui serait chrĂ©tienne et qui, de ce fait, serait diffĂ©rente de la morale laĂŻque et n’y a pas de morale et mĂȘme l’agape, c’est-Ă -dire l’amour gratuit, n’est pas l’apanage du Christianisme mais relĂšve de la dignitĂ© de l’homme et d’une exigence universelle. ‱ Et pourtant, il faut le reconnaĂźtre, la morale de notre civilisation s’est formĂ©e sur l’influence du judaĂŻsme et du semble contredire le point prĂ©cĂ©dent, mais en fait il n’en est rien. Pour tenter de prĂ©ciser les relations complexes entre le judĂ©o-christianisme et la morale, on peut reprendre la mĂ©taphore du conte d’Andersen Le vilain petit JudaĂŻsme et le Christianisme ont donnĂ© naissance Ă  la morale un peu comme les canards du conte on couvĂ© l’Ɠuf du judĂ©o-christianisme a couvĂ© et Ă©levĂ© la morale, mais la morale n’est pas nĂ©e du est le “vilain petit canard” du judĂ©o-christianisme. Ainsi la religion n’est en rien la mĂšre de la le fait d’ĂȘtre “religieux” n’implique pas que l’on soit “moral”.Il se peut mĂȘme que le sentiment religieux soit si fort et si exclusif qu’il oblitĂšre le sens moral naturel le fanatisme religieux en est un exemple. Et de mĂȘme, dans une sociĂ©tĂ© donnĂ©e, la morale prend de l’importance lorsque la religion et le surnaturel perdent de leur importance et peut-ĂȘtre mĂȘme parce qu’ils perdent de leur importance c’est sans doute ce qu’il se passe en ce moment.Et c’est pourquoi la morale peut apparaĂźtre comme un hĂ©ritage du sentiment religieux. ‱ On peut dire en effet que la morale, c’est ce qu’il reste de la religion quand il n’y a plus de religion. Ainsi, “la morale, c’est ce qui reste de la peur quand on l’a oubliĂ©e” peur est une caractĂ©ristique fondamentale de la peur, c’est la peur de Dieu et de son jugement. Et cette peur a pour avatar5 le sens moral lorsque la religion se perd, c’est-Ă -dire lorsque la peur de Dieu se effet le dĂ©sir de se conduire de maniĂšre morale procĂšde d’une forme de crainte, la crainte de dĂ©mĂ©riter, la crainte de ne pas faire son devoir, la crainte d’ĂȘtre mal cette crainte peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une rĂ©manence du sentiment religieux. Ainsi de mĂȘme, la morale, c’est ce qu’il reste du commandement religieux de l’amour et du sacrifice de soi lorsqu’il n’est plus considĂ©rĂ© comme un commandement de l’amour gratuit et du sacrifice de soi est une prescription de la religion et en particulier de la religion si cette prescription religieuse perd son caractĂšre absolu et sacrificiel par exemple parce qu’elle est jugĂ©e masochiste et culpabilisante, l’exigence morale prend le morale appelle Ă  un ersatz de l’amour. “La morale est un semblant d’amour agir moralement, c’est agir comme si l’on aimait”6. Ainsi encore, la morale, c’est Ă©galement ce qu’il reste de la prĂ©dication de JĂ©sus-Christ, lorsqu’on a oubliĂ© son sens et sa radicalitĂ© iconoclaste. La prĂ©dication de JĂ©sus-Christ, c’est l’anti-morale, c’est l’absolution de l’immoralitĂ©, puisque c’est l’annonce de la misĂ©ricorde et du pardon de Dieu pour les la prĂ©dication de JĂ©sus, la loi morale n’est lĂ  que pour dĂ©montrer au pĂ©cheur son pĂ©chĂ© afin d’aiguiser son appel Ă  la grĂące et au pardon de lorsque l’on oublie que la prĂ©dication de JĂ©sus est celle de la grĂące, on la comprend seulement comme une forme de morale. Ainsi, enfin, la morale, c’est ce qu’il reste de la foi quand on a perdu la foi se moque de la morale, car elle est de l’ordre de la passion et de la dĂ©nĂ©gation des rĂšgles et des sagesses de ce la foi, lorsqu’elle perd sa radicalitĂ© passionnelle, se transforme en morale et en rĂ©flexion sur le bien et le rĂ©cit biblique de la “chute” c’est-Ă -dire de consommation par Adam et Eve du fruit de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal le montre effet, ce rĂ©cit va mĂȘme jusqu’à considĂ©rer que la tentation de vouloir connaĂźtre ce qui est le bien et le mal constitue la premiĂšre dĂ©sobĂ©issance Ă  Dieu. On ne peut diffĂ©rencier plus nettement la morale de la religion. ‱ Et pourtant c’est vrai, la morale, la nĂŽtre, celle du monde occidental, celle des Droits de l’Homme, est enfant du uniquement comme le petit cygne est un “enfant” des canards. On pourrait peut-ĂȘtre mĂȘme dire que le judĂ©o-christianisme a couvĂ© des Ɠufs qui ne sont pas les siens faute peut-ĂȘtre de pouvoir pondre et couver des Ɠufs qui lui soient propres ! Ces “vilains petits canards” qui ont Ă©tĂ© couvĂ©s et Ă©levĂ©s par le judĂ©o-christianisme, sans ĂȘtre pour autant des enfants du judĂ©o-christianisme, ce sont la science dont le Christianisme a lĂ©gitimĂ© le caractĂšre laĂŻque et profane7, et aussi les Droits de l’Homme qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme un avatar de la loi de MoĂŻse, et aussi la morale qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un substitut casuistique de l’exigence du pur amour, du sacrifice parfait et total. ‱ Mais depuis quelques temps, le judĂ©o-christianisme a une attitude ambivalente vis-Ă -vis de ces “vilains petits canards” qu’elle a couvĂ©s et spĂ©cialement vis-Ă -vis de la morale. Depuis peu, catholiques et protestants sont tombĂ©s d’accord pour dire que l’homme est justifiĂ© par grĂące seule. S’il en est ainsi, c’est donc qu’il ne l’est pas par ses mĂ©rites ni par son attitude fait d’agir moralement n’est plus considĂ©rĂ© comme la condition nĂ©cessaire du salut. Dans ce cas, quelle place peut-on faire Ă  la morale ? Certains diront que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale par reconnaissance envers Dieu pour la justification par grĂące seule qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e indĂ©pendamment de ses mĂ©rites et de sa conduite morale.Il nous faudrait donc vivre de maniĂšre morale par reconnaissance envers Dieu, et ce alors mĂȘme que la justification et le salut nous ont Ă©tĂ© accordĂ©s par grĂące c’est-Ă -dire mĂȘme si nous sommes immoraux, et peut-ĂȘtre parce que nous sommes immoraux. D’autres diront que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale non pour des raisons religieuses et individuelles, mais pour des raisons profanes et sociales.Pour en ĂȘtre chrĂ©tien, on n’en est pas moins ceci n’a pas Ă  ĂȘtre compris comme une forme de concession Ă  la comme une place lĂ©gitime donnĂ©e Ă  l’homme effet, en accord avec la “thĂ©ologie des deux rĂšgnes”, c’est la foi elle-mĂȘme qui reconnaĂźt la pleine lĂ©gitimitĂ© et la pleine indĂ©pendance du rĂšgne du profane dont fait partie la c’est pour faire honneur au fait que nous sommes “hommes” et Ă  cette dignitĂ© laĂźque, naturelle et profane, que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale. Quant Ă  moi, je prendrai une position l’ai dit, qu’il n’y a pas de morale n’y a qu’une morale sociale et naturelle, laĂŻque et il y a une maniĂšre chrĂ©tienne de vivre cette morale naturelle et non modalitĂ© “chrĂ©tienne”, c’est celle de la pour rien, gratuitement et sans raison que nous avons Ă  tenter de vivre de maniĂšre sais bien que “pour rien” et “pour Dieu” sont trĂšs Ă  tout prendre, je prĂ©fĂšre “pour rien”.Car faire quelque chose Ă  la seule gloire de Dieu soli deo gloria, c’est le faire “pour rien”, sans en retirer aucun profit. Car la foi, Simone Weil le dit clairement, c’est non pas ce qui donne une raison d’ĂȘtre Ă  la vie, au travail, Ă  la souffrance et Ă  la morale, mais c’est ce qui nous dispense de chercher une raison d’ĂȘtre Ă  la vie, au travail, Ă  la souffrance et Ă  la nous savons que nous sommes justifiĂ©s par grĂące, nous sommes libĂ©rĂ©s de la prĂ©occupation d’avoir Ă  donner un sens et une raison d’ĂȘtre Ă  la vie et Ă  la chrĂ©tien accepte le “pour rien”, le “sans raison” et mĂȘme l’absurde de l’exigence morale. Il fait de la gratuitĂ© sa rĂ©ponse Ă  la grĂące. “Puisque nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitement”8. Et donner gratuitement, c’est vivre de maniĂšre morale, gratuitement, sans raison. Ce serait se mĂ©prendre que de croire qu’il faut tenter de vivre de maniĂšre morale par reconnaissance pour la justification par grĂące qui nous a Ă©tĂ© n’en est seule rĂ©ponse cohĂ©rente avec le fait que nous sommes justifiĂ©s par grĂące seule, c’est l’acceptation du fait qu’il nous faut vivre, agir et ĂȘtre moral sans aucune raison, sans aucune justification. ‱ Ainsi, le Christianisme, depuis quelques dĂ©cennies a entrepris de renier “le vilain petit canard” de la morale qu’il a pourtant couvĂ© et fait il n’y est pas allĂ© de main morte ! Et il s’est dĂ©barrassĂ©, Ă  tort Ă  mon avis, des notions de pĂ©chĂ©, de culpabilitĂ©, de moralitĂ©, d’examen de conscience, de confession des pĂ©chĂ©s ! Un peu trop vite Ă  mon voudrais dire je voudrais donner des raisons qui sont plutĂŽt d'opportunitĂ© historique. Le Christianisme authentique est peut-ĂȘtre en train de religion du XXIĂšme siĂšcle ne sera pas le Christianisme, en tout cas pas le Christianisme de JĂ©sus-Christ, le doux prophĂšte de GalilĂ©e qui prĂȘche la grĂące pour les religion du XXIĂšme siĂšcle sera peut-ĂȘtre celle du fanatisme, du totalitarisme et de l’intĂ©grisme ou celle d’une sorte de religiositĂ© “solf”, syncrĂ©tiste et vaguement l’un et l’autre cas, il n’est pas certain que la morale, et spĂ©cialement la morale de l’amour gratuit et du renoncement Ă  soi-mĂȘme, ait une place assurĂ©e. Et peut-ĂȘtre regrettera-t-on au XXIĂšme siĂšcle que le Christianisme ait reniĂ© son vilain petit canard de morale qui aurait pu ĂȘtre son seul hĂ©ritage, sa seule survivance dans un monde dĂ©christianisĂ©, paganisĂ© et fanatisĂ©. A mon sens, ce qu’il doit rester du judĂ©o-christianisme authentique, mĂȘme si celui-ci venait de disparaĂźtre en tant que foi Ă  la GrĂące, c’est le sens de la gratuitĂ©, du “pour rien”, du “à la seule gloire de Dieu”. Et en particulier le sens d’une morale “pour rien”, “pour l’absurde”9. Si ce sens du “pour rien” se meurt lui aussi, la morale deviendra un outil comme un autre service du profit, de la rĂ©ussite et de la promotion les entreprises on enseigne dĂ©jĂ  qu’il faut ĂȘtre moral parce que, en fin de compte, “ça paye”. J’ai peur que le sens de la gratuitĂ© et du “pour rien” ne soit en train de se je ne voudrais pas qu’il en soit moi, le propre de l’homme, sa dignitĂ© propre, c’est l’aptitude Ă  la gratuitĂ©, au “pour rien”, au “mĂȘme si c’est absurde”.Il me semble indispensable que l’attitude morale reste une attitude dĂ©sintĂ©ressĂ©e, gratuite, pour l’honneur de l’homme, Ă  dĂ©faut de pouvoir rester “pour l’honneur de Dieu”. Si nous n’avons Ă  retenir qu’une seule chose de la prĂ©dication chrĂ©tienne, je voudrais que ce soit le sens de la mĂȘme si le credo quia absurdum10 de la foi judĂ©o-chrĂ©tienne venait Ă  disparaĂźtre, je voudrais que, nĂ©anmoins, persiste, aprĂšs lui, un “je veux rester un ĂȘtre moral, mĂȘme si c’est absurde, parce que c’est absurde”. Alain Houziaux haut En 2005, je suis tombĂ©e gravement malade. Mon mari m’a invitĂ©e Ă  chercher les moyens pour la guĂ©rison, mais sans succĂšs. Alors que je n’avais nulle part oĂč aller, j’ai entendu dire que ma condition s’amĂ©liorerait une fois que je pouvais croire dans le Seigneur JĂ©sus. Je me suis donc rendue Ă  une Ă©glise pour chercher de l’assistance auprĂšs d’un pasteur. AprĂšs que le pasteur eut priĂ© pour moi Ă  plusieurs reprises, j’ai peu Ă  peu recouvrĂ© de ma maladie. DĂšs lors, j’ai cru que le Seigneur JĂ©sus est le vrai Dieu. Dans mon temps libre, je me rendais Ă  l’église pour vĂ©nĂ©rer, mais je ne lisais pas la Bible ni priais frĂ©quemment. En aoĂ»t 2013, mon mari a Ă©tĂ© soudainement apprĂ©hendĂ© et jetĂ© en prison Ă  la suite d’une transaction commerciale, faisant face Ă  l’éventualitĂ© de passer le reste de sa vie en prison. Ce fut comme un Ă©clair par un temps ensoleillĂ©, et j’étais dĂ©semparĂ©e. Impuissante, je ne pouvais que jeĂ»ner constamment, et persĂ©vĂ©rer dans mes priĂšres au Seigneur. Je remercie le Seigneur pour avoir exaucĂ© mes priĂšres. Deux mois plus tard, mon mari a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©. Cette expĂ©rience m’a profondĂ©ment touchĂ©e. J’ai personnellement expĂ©rimentĂ© que le Seigneur est pour moi la vĂ©ritable aide qui ne manque jamais, et qu’Il est Celui sur qui il me faut compter Ă  tout moment, donc j’ai rĂ©solu de rester toujours aux cĂŽtĂ©s du Seigneur, et de mieux Le servir. DĂšs lors, je prenais souvent le pasteur pour rĂ©pandre l’évangile et rendre tĂ©moignage dans le village. Je n’ai jamais Ă©tĂ© absente aux rĂ©unions hebdomadaires et je paie Ă©galement la dĂźme de mon salaire. En temps ordinaires, lorsque je suis Ă  la maison, je rĂ©unis toute ma famille pour prier et lire la Bible chaque matin et soir. Du fait que nous vivions une vie assez riche, mes jeunes frĂšres, neveux, niĂšces, et quelques orphelins, tous s’étaient tournĂ©s vers nous. Au maximum, il y avait 22 personnes chez moi. Bien que je ne sois pas instruite et ne puisse pas prĂȘcher, par ma foi au Seigneur, je suis un modĂšle. À cette Ă©poque, mon plus grand souhait Ă©tait que chaque membre de ma famille puisse ĂȘtre un bon croyant dans le Seigneur et servir sincĂšrement le Seigneur. Par consĂ©quent, j’ai dĂ©ployĂ© des efforts pour agir selon les enseignements du Seigneur dans la vie rĂ©elle, dans l’espoir que mon comportement stimulerait positivement toute ma famille. En mĂȘme temps, je jugeais que tant que je poursuivais et me dĂ©pensais de cette maniĂšre, avec persistance et persĂ©vĂ©rance jusqu’au bout, j’allais certainement entrer dans le royaume des cieux. Cependant, pour une raison que j’ignore, ma foi s’est soudainement refroidie en 2016, et j’ai frĂ©quemment vĂ©cu dans la nĂ©gativitĂ© et la faiblesse. Je ne pouvais pas sentir la prĂ©sence du Seigneur, beaucoup moins je ne pouvais pas pratiquer Ses enseignements. Chaque fois que je voyais que les membres de ma famille ne se conformaient pas Ă  ma volontĂ©, je ne pouvais pas m’empĂȘcher de m’emporter. MĂȘme jusque dans les petites choses comme balayer et passer la serpilliĂšre, si cela n’était pas agrĂ©able Ă  mes yeux, je harcelais les autres sans cesse. D’ailleurs, je me disputais souvent Ă  la maison avec mon mari pour des futilitĂ©s. En consĂ©quence, tout le monde s’est lassĂ© et a eu peur de moi, et m’évitait souvent. En fait, chaque fois que je m’emportais ou me querellais avec ma famille, je me sentais trĂšs triste et condamnĂ©e, pensant Je crois au Seigneur. Comment se fait-il que je pĂšche en paroles ? » Mais rien ne changeait aprĂšs la confession de mes pĂ©chĂ©s. Ce qui m’attristait davantage Ă©tait que, de par mon influence, ils perdirent tout intĂ©rĂȘt Ă  se rĂ©unir et Ă  lire la Bible. Non seulement j’ai failli de les inciter Ă  aller de l’avant, mais je les ai dĂ©couragĂ©s. Je ne saurais dire combien de fois je suis venue devant le Seigneur pour prier, Seigneur, je Te rends toujours triste et Te déçois. J’ai clairement rĂ©solu de ne rien faire absolument qui Te dĂ©plaise. Mais alors, je n’arrive pas Ă  m’empĂȘcher de pĂ©cher. Je brise toujours mes promesses, je T’attriste donc constamment. Ô Seigneur, puisse-Tu m’aider. Je ne veux rĂ©ellement pas vivre dans ce genre d’état, et je ne veux ĂȘtre redevable Ă  aucune Ăąme, beaucoup moins ĂȘtre une personne qui sera abandonnĂ©e de Toi. » Pour Ă©viter toute dĂ©pression, j’ai dĂ©cidĂ© de renforcer mes efforts en lisant la Bible, et me rendais mĂȘme sur une montagne pour jeĂ»ner et prier. Cependant, il y avait des moments oĂč je ne lisais que quelques versets dans la Bible et mes yeux se brouillaient ; je m’endormais avant de faire ma priĂšre. Je ne voulais pas abandonner, alors je suis allĂ©e visiter quelques Églises locales, dans l’espoir de trouver une Église avec l’Ɠuvre du Saint-Esprit. Contre toute attente, la situation dans la plupart des Églises Ă©tait la mĂȘme. Partout, les croyants sont devenus nĂ©gatifs et faibles, convoitant les plaisirs du monde. ConfrontĂ© Ă  l’état de l’Église, le pasteur m’a dit qu’il n’importe pas au Seigneur que nous soyons faibles ; tant que nous ne nous sommes pas Ă©loignĂ©s de la voie du Seigneur ou ne Le trahissons, mais nous continuons Ă  nous dĂ©penser et Ă  nous sacrifier pour Lui, et Ă  persĂ©vĂ©rer jusqu’à la fin, nous, croyants, pourrons sĂ»rement entrer dans le royaume des cieux. À premiĂšre vue, ces paroles semblaient ĂȘtre justes, mais je ne m’étais jamais sentie rassurĂ©e. Dans ma confusion, un jour de novembre 2017, j’ai fait connaissance avec sƓur Qin d’Allemagne sur Facebook. Un jour, je lui ai envoyĂ© un message parce que je me sentais vraiment en dĂ©tresse et mon esprit Ă©tait assombri, ce qui signifiait que j’étais dĂ©sireuse de retrouver ma foi et mon amour pour le Seigneur. Elle a Ă©changĂ© avec moi, PrĂ©sentement, il y a une dĂ©solation gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans le monde de la religion et la faim y sĂ©vit. Les croyants ne peuvent pas sentir la prĂ©sence du Seigneur, et leur esprit s’est assombri et affaibli. Ils ont perdu leur cƓur d’amour pour le Seigneur, et cela devient de plus en plus facile pour eux de suivre la chair pour pĂ©cher, et ils ne peuvent pas s’en tenir aux enseignements du Seigneur. Ces conditions sont trĂšs dangereuses. Nous devons ĂȘtre vigilants et prier davantage. Je vais vous envoyer un paragraphe de paroles et vous pourrez le lire. » C’est alors que je vis les paroles qui disaient Si tu es incapable de rassembler la force en toi pour aimer Dieu, alors comment peux-tu prier ? Tu devrais dire “O Dieu ! Mon cƓur est dans l’incapacitĂ© de T’aimer vĂ©ritablement, je veux T’aimer mais je manque de force. Que devrais-je faire ? Je souhaite que Tu ouvres les yeux de mon esprit, je veux que Ton Esprit touche mon cƓur, afin que devant Toi je me dĂ©pouille de tous les Ă©tats passifs, et sans contraintes de qui que soit, objet ou chose ; j’ouvre complĂštement mon cƓur devant Toi, [
] Maintenant, je poursuis T’aimer, et que Tu me laisse T’aimer ou pas, et quelle que soit la façon dont Satan se mĂȘle, je suis dĂ©terminĂ© Ă  T’aimer”. Lorsque tu rencontres de telles choses, tu pries de cette façon. Si tu le fais tous les jours, la force d’aimer Dieu S’élĂšvera graduellement. » Extrait de Concernant la pratique de la priĂšre » AprĂšs avoir lu ce passage, j’ai versĂ© des larmes, en pensant Ces paroles sont vraiment bonnes, elles correspondent parfaitement Ă  ma condition actuelle. Il me faut faire une priĂšre Ă  cƓur ouvert comme celle-ci Ă  Dieu. » En lisant ces paroles, je sentis mon cƓur se rapprocher de plus en plus de Dieu, et qu’une puissance se dĂ©versait dans mon cƓur. Puis elle m’a dit Ma sƓur, si nous sommes privĂ©s de la prĂ©sence du Seigneur dans notre foi au Seigneur, nous ne pouvons pas gagner Sa reconnaissance. Donc, nous ne pouvons simplement pas tomber dans une condition de nĂ©gativitĂ© et de faiblesse, mais au contraire, nous devons chercher Son apparition d’une façon positive. Ce n’est qu’en trouvant les traces du Seigneur et la fontaine intarissable de vie que notre esprit assoiffĂ© peut obtenir nourriture et soutien, et que notre foi et notre amour peuvent ĂȘtre restaurĂ©s. C’est maintenant les derniers jours, et les prophĂ©ties du retour du Seigneur dans la Bible se sont fondamentalement accomplies. À ce moment critique de l’accueil du Seigneur, nous devrions tenir plus de rĂ©unions, chercher la vĂ©ritĂ©, et rechercher l’apparition du Seigneur avec les frĂšres et sƓurs qui poursuivent la vĂ©ritĂ©. De cette façon, nous pouvons trouver les traces du Seigneur, et ne pas ĂȘtre abandonnĂ©s du Seigneur. Par la suite, sƓur Qin m’a prĂ©sentĂ© sƓur Lucy et sƓur Xiling. Lorsque les sƓurs m’ont invitĂ©e Ă  des rĂ©unions, je pensais qu’elles allaient interprĂ©ter la Bible avec moi. Arrogante, je pensais connaĂźtre dĂ©jĂ  de quoi elles allaient parler. Par consĂ©quent, je ne me prĂ©sentais pas souvent en ligne, et mĂȘme si j’ai parfois eu une brĂšve rencontre avec elles, j’étais distraite. Une fois, je les ai entendues dire le nom de Dieu change toujours lorsque Son Ɠuvre change, de sorte que Dieu ne porte plus le nom de JĂ©sus au moment oĂč Il vient accomplir Son Ɠuvre dans les derniers jours, mais Il est appelĂ© du nom de Dieu Tout-Puissant ». A ce moment-lĂ , je m’accrochais encore aux lettres de la Bible, croyant que ce n’est qu’en priant au nom du Seigneur JĂ©sus que nous pourrions ĂȘtre sauvĂ©s, alors je ne m’étais intĂ©ressĂ©e ni aux rĂ©unions ni Ă  la recherche. DĂ©sobĂ©issante que j’étais, Dieu n’a pas renoncĂ© Ă  me sauver, mais continuait Ă  me toucher. Un matin, je me suis sentie tout Ă  coup vide et ennuyĂ©e, donc j’ai ouvert YouTube et entrĂ© les mots L’Église de Dieu Tout-Puissant », qui avait Ă©tĂ© mentionnĂ©e par les sƓurs. Je ne m’attendais pas Ă  voir autant de films et de vidĂ©os Ă©vangĂ©liques sur les pages qui s’étaient affichĂ©es. J’ai cliquĂ© sur les vidĂ©os “Awakening in the Adversity of Persecution” et Douceur dans l’adversitĂ© » et j’ai commencĂ© Ă  regarder. Pendant que je regardais, j’ai Ă©tĂ© profondĂ©ment attirĂ©e et Ă©mue par les expĂ©riences des protagonistes. Les protagonistes, face aux tortures cruelles, Ă©taient encore capables de maintenir leur foi et leur amour pour Dieu, ce Ă  quoi j’aspirais. Je pleurais tout au long de la visualisation des films. À ma grande surprise, j’ai vu dans la vidĂ©o les mots que la sƓur m’avait dĂ©jĂ  envoyĂ©s sur l’approche de la priĂšre. À ce moment-lĂ , je suis arrivĂ©e Ă  comprendre que ces mots Ă©taient un extrait d’un livre de l’Église de Dieu Tout-Puissant. En mĂȘme temps, je me suis vaguement rappelĂ© les paroles que les sƓurs avaient lues pour moi, disant que Dieu Ă©tait autrefois appelĂ© l’Éternel, et aussi JĂ©sus, et aujourd’hui Il est appelĂ© le Tout-Puissant Dieu Lui-mĂȘme qui est revenu dans les derniers jours. Selon cette lumiĂšre, Dieu Tout-Puissant est le Seigneur JĂ©sus qui est de retour. Je me suis immĂ©diatement assise sur mon lit et envoyĂ© des messages Ă  sƓur Qin, lui fixant un rendez-vous pour une rĂ©union. Lors de la rĂ©union, je leur ai directement dit Le tĂ©moignage que m’aviez donnĂ© est-il l’Ɠuvre de Dieu Tout-Puissant ? En regardant les films, j’ai compris que Dieu Tout-Puissant est le Seigneur JĂ©sus de retour dans la chair. » AprĂšs avoir entendu cela, sƓur Lucy m’a dit avec enthousiasme Ma sƓur, tu t’es enfin rĂ©veillĂ©e ! Avant, nous t’avons dit tant de choses, mais tu n’absorbais rien, ni ne comprenais. Aujourd’hui, tu t’es enfin rĂ©veillĂ©e. Dieu soit louĂ© pour Sa grĂące. » À ce moment-lĂ , je me suis sentie tout Ă  la fois heureuse et honteuse. Depuis ce jour-lĂ , j’avais trois ou quatre rĂ©unions par semaine avec les sƓurs, et je regardais des films et des vidĂ©os d’hymnes du matin au soir. Plus je regardais, plus je sentais mon cƓur briller, et je ne me sentais pas du tout fatiguĂ©e ou lassĂ©e. De plus, je sentais que j’avais regagnĂ© la foi et l’amour pour Dieu. C’était comme si j’étais retournĂ©e dans l’étreinte de Dieu, et je me sentais trĂšs heureuse. Au cours des rĂ©unions suivantes, je me suis efforcĂ© de chercher davantage pourquoi mon Ă©tat de pĂ©chĂ©-et-confession ne pouvait pas ĂȘtre rĂ©solu et ce qu’était la racine profonde du problĂšme. Elles Ă©changĂšrent avec moi en dĂ©tail selon les paroles de Dieu. Dieu dit À l’époque, l’Ɠuvre de JĂ©sus Ă©tait la rĂ©demption de toute l’humanitĂ©. Les pĂ©chĂ©s de tous ceux qui croyaient en Lui Ă©taient pardonnĂ©s ; tant que tu croyais en Lui, Il te rachetait ; si tu croyais en Lui, tu n’étais plus un pĂ©cheur, tu avais Ă©tĂ© relevĂ© de tes pĂ©chĂ©s. C’est cela que signifiait ĂȘtre sauvĂ© et ĂȘtre justifiĂ© par la foi. Pourtant, il y avait un reste de rĂ©bellion et d’opposition Ă  Dieu chez ceux qui croyaient et cela devait ĂȘtre retirĂ© lentement. Le salut ne signifiait pas que l’homme avait Ă©tĂ© complĂštement acquis par JĂ©sus, mais que l’homme n’appartenait plus au pĂ©chĂ©, que ses pĂ©chĂ©s avaient Ă©tĂ© pardonnĂ©s Ă  condition que tu croies, tu n’appartiendrais plus jamais au pĂ©chĂ©. » MĂȘme si l’homme est rachetĂ© et si ses pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s, cela est considĂ©rĂ© comme si Dieu avait oubliĂ© les transgressions de l’homme et n’avait pas traitĂ© l’homme en conformitĂ© avec les transgressions de l’homme. Toutefois, lorsque l’homme vit dans la chair et qu’il n’a pas Ă©tĂ© libĂ©rĂ© du pĂ©chĂ©, il ne peut que continuer Ă  pĂ©cher, rĂ©vĂ©lant sans cesse son tempĂ©rament satanique corrompu. Cela est la vie que l’homme mĂšne, un cycle sans fin de pĂ©chĂ© et de pardon. La majoritĂ© des hommes pĂšchent dans la journĂ©e pour se confesser dans la soirĂ©e. Ainsi, mĂȘme si le sacrifice d’expiation est toujours efficace pour l’homme, il ne peut pas sauver l’homme du pĂ©chĂ©. Seulement la moitiĂ© de l’Ɠuvre du salut a Ă©tĂ© achevĂ©e, car l’homme a encore un tempĂ©rament corrompu. » SƓur Lucy a Ă©changĂ© Pourquoi les croyants dans le Seigneur JĂ©sus vivent-ils encore dans le cycle de pĂ©chĂ© et confession ? C’est une question cruciale pour nous. La Bible dit Car le salaire du pĂ©chĂ©, c’est la mort » Romains 6, 23. Tant que nous sommes encore pĂ©cheurs, nous ne pouvons pas avoir la vie Ă©ternelle ni entrer dans le royaume de Dieu. Par consĂ©quent, il est essentiel pour nous de trouver un moyen de nous affranchir du pĂ©chĂ©, et une fois que nous l’aurons fait, nous devrions ĂȘtre clairs Ă  ce sujet. Nous tous estimons que tant que nous croyons au Seigneur JĂ©sus, prions et nous repentons auprĂšs de Lui, nos pĂ©chĂ©s seront pardonnĂ©s. Cependant, nous ne savons pas la raison pour laquelle nous vivons dans le cycle de pĂ©chĂ© et de repentance sans aucun moyen de nous en sortir. En fait, c’est parce que nous n’avons pas une comprĂ©hension de l’Ɠuvre de Dieu. Comme nous le savons tous, Ă  l’ùre de la Loi, quand les gens commettaient des pĂ©chĂ©s, ils expiaient leurs pĂ©chĂ©s en faisant des sacrifices, et leurs pĂ©chĂ©s Ă©taient pardonnĂ©s aussi longtemps qu’ils faisaient des offrandes appropriĂ©es conformĂ©ment Ă  la Loi. Mais dans la derniĂšre pĂ©riode de l’ùre de la Loi, comme les gens commettaient trop de pĂ©chĂ©s, ils avaient de moins en moins de sacrifices Ă  offrir, ils offraient des sacrifices impropres pour tromper Dieu, par consĂ©quent toute l’humanitĂ© faisait face au danger d’ĂȘtre lĂ©gitimement condamnĂ©e et exĂ©cutĂ©e. Dans de telles circonstances, compte tenu de notre besoin, le Seigneur JĂ©sus s’est incarnĂ© comme le Fils de l’homme, et a Ă©tĂ© clouĂ© sur la croix pour nous, pour racheter l’humanitĂ© tout entiĂšre. Tant que nous prions au nom du Seigneur JĂ©sus, et reconnaissons nos pĂ©chĂ©s et nous repentons, nos pĂ©chĂ©s seront pardonnĂ©s, et nous ne serons plus soumis Ă  la condamnation et Ă  la punition, selon la Loi. Dieu cesse de nous considĂ©rer comme des pĂ©cheurs et nous pouvons directement prier Dieu, crier Ă  Lui et avoir part Ă  Sa grĂące abondante et Ă  la vĂ©ritĂ©. Pourtant, cela ne signifie pas que nous n’avons aucune nature pĂ©cheresse en nous. L’Ɠuvre du Seigneur JĂ©sus Ă©tait de sauver l’homme de la condamnation et de la servitude de la Loi, mais non pas de changer le tempĂ©rament de vie des gens. En fait, la cause profonde qui fait que nous commettions toujours des pĂ©chĂ©s est la nature de Satan en nous. Toutes sortes de philosophies, de pensĂ©es et d’opinions sataniques existent dans cette nature satanique. Si ce n’est pas rĂ©solu, on ne peut jamais Ă©chapper Ă  la situation de pĂ©cher le jour et de confesser la nuit. Dans le passĂ©, nous avons eu une certaine tolĂ©rance, la patience et le pardon envers les autres, et nous pouvions Ă©galement faire quelque chose de bĂ©nĂ©fique pour les autres. Mais ce ne sont que de bonnes actions temporaires, au lieu de la vie que nous devons vivre aprĂšs que nos pĂ©chĂ©s sont purifiĂ©s. Une fois que nous perdons l’Ɠuvre du Saint-Esprit et la prĂ©sence de Dieu, nous allons rĂ©pĂ©ter les erreurs du passĂ© DominĂ©s par la nature de Satan, nous rĂ©vĂ©lerons nos tempĂ©raments corrompus s’emporter, ĂȘtre arrogants, vaniteux, et intolĂ©rables Ă  outrance, et ainsi de suite. Ce que nous vivons est l’image de Satan. En outre, dans le passĂ© lorsque nous nous affairions et travaillions diligemment pour le Seigneur, faisions des sacrifices et nous dĂ©pensions et faisions des dons charitables, nous pensions que nous pratiquions l’amour pour le Seigneur. En fait, il ne s’agit lĂ  que de quelques bonnes actions extĂ©rieures, qui contiennent de nombreux Ă©lĂ©ments d’hypocrisie. Beaucoup de nos bonnes actions sont dominĂ©es par l’intention d’ĂȘtre bĂ©nis, et ne sont que des opĂ©rations transactionnelles avec Dieu afin que nous puissions Ă©changer notre sacrifice extĂ©rieur contre les bĂ©nĂ©dictions du royaume cĂ©leste, ce qui n’a rien Ă  voir avec la pratique de l’amour du Seigneur dans le vrai sens. On peut dire que, dirigĂ©s par les pensĂ©es et les vues de Satan tels que Chacun pour soi, Dieu pour tous », Aucun avantage, sans se lever tĂŽt » etc., nous avons quelques bons comportements. Mais nous n’aimions pas le Seigneur de tout notre cƓur, de toute notre Ăąme et de toute notre pensĂ©e. En bref, si cette nature satanique n’est pas rĂ©solue, nous pouvons toujours pĂ©cher et rĂ©sister Ă  Dieu, mĂȘme si nos pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s, et nous ne serons jamais capables d’arriver Ă  ĂȘtre compatibles avec Dieu. Par consĂ©quent, le Seigneur JĂ©sus a dit qu’Il viendra, ce qui signifie qu’Il vient pour purifier et sauver complĂštement l’humanitĂ©, c’est cela l’Ɠuvre du jugement dans les derniers jours. » GrĂące Ă  la rĂ©vĂ©lation des paroles de Dieu et aux Ă©changes de la sƓur, je compris la raison pour laquelle je n’arrivais pas Ă  me libĂ©rer du contrĂŽle de ma nature pĂ©cheresse. Il s’avĂ©rait que dans mon cƓur il y avait toujours la nature satanique — pensĂ©es, vues et philosophies diverses de Satan, qui n’avait pas Ă©tĂ© purifiĂ©e Ă  l’ùre de la GrĂące. Par consĂ©quent, dĂ©passĂ©e par ces choses, je ne pouvais pas m’empĂȘcher de rĂ©vĂ©ler mon tempĂ©rament corrompu. Par la suite, je leur ai demandĂ© comment Dieu Tout-Puissant juge et chĂątie les hommes dans les derniers jours afin qu’ils puissent atteindre la puretĂ© et la transformation. Les sƓurs ont donc continuĂ© Ă  lire les paroles de Dieu et Ă  Ă©changer. Les paroles de Dieu disent Dans les derniers jours, le Christ utilise une variĂ©tĂ© de vĂ©ritĂ©s pour enseigner l’homme, exposer l’essence de l’homme et dissĂ©quer ses mots et ses actes. Ces paroles comprennent diverses vĂ©ritĂ©s, telles que le devoir de l’homme, comment l’homme doit obĂ©ir Ă  Dieu, comment l’homme doit ĂȘtre fidĂšle Ă  Dieu, comment l’homme doit vivre l’humanitĂ© normale, ainsi que la sagesse et le tempĂ©rament de Dieu, et ainsi de suite. Ces paroles sont toutes axĂ©es sur l’essence de l’homme et son tempĂ©rament corrompu. En particulier, ces paroles qui exposent comment l’homme rejette Dieu sont prononcĂ©es au sujet de la maniĂšre dont l’homme est une incarnation de Satan et une force ennemie contre Dieu. En entreprenant Son Ɠuvre de jugement, Dieu ne fait pas que prĂ©ciser ce qu’est la nature de l’homme par quelques mots seulement ; Il l’expose, le traite et l’émonde Ă  long terme. Ces mĂ©thodes d’exposer, de traiter et d’émonder ne peuvent pas ĂȘtre substituĂ©es par des mots ordinaires, mais par la vĂ©ritĂ© que l’homme ne possĂšde pas du tout. Seules les mĂ©thodes de ce genre sont considĂ©rĂ©es comme un jugement ; c’est seulement par un jugement de ce genre que l’homme peut ĂȘtre maĂźtrisĂ© et forcĂ© Ă  se soumettre Ă  Dieu, et acquĂ©rir de surcroĂźt une vraie connaissance de Dieu. Ce que l’Ɠuvre du jugement apporte c’est la comprĂ©hension par l’homme du vrai visage de Dieu et la vĂ©ritĂ© sur sa propre rĂ©bellion. L’Ɠuvre du jugement permet Ă  l’homme de mieux comprendre la volontĂ© de Dieu, le but de Son Ɠuvre et les mystĂšres qui lui sont incomprĂ©hensibles. Cela permet Ă©galement Ă  l’homme de reconnaĂźtre et de connaĂźtre son essence corrompue et les racines de sa corruption, ainsi que de dĂ©couvrir la laideur de l’homme. Ces effets sont tous causĂ©s par l’Ɠuvre du jugement, car l’essence de cette Ɠuvre est en fait l’Ɠuvre d’ouverture de la vĂ©ritĂ©, du chemin et de la vie de Dieu Ă  tous ceux qui ont foi en Lui. Ce travail est l’Ɠuvre du jugement faite par Dieu. » Dieu a de nombreux moyens pour perfectionner l’homme. Il se sert de toutes sortes d’environnements pour traiter le tempĂ©rament corrompu de l’homme, et Il utilise diverses choses pour mettre l’homme Ă  nu ; d’un cĂŽtĂ©, Il traite l’homme, d’un autre cĂŽtĂ©, Il met l’homme Ă  nu, et d’un autre cĂŽtĂ©, Il rĂ©vĂšle l’homme, creusant et rĂ©vĂ©lant les mystĂšres » dans les profondeurs du cƓur de l’homme, et montrant Ă  l’homme sa propre nature en dĂ©voilant plusieurs de ses Ă©tats. Dieu perfectionne l’homme par des mĂ©thodes diverses, par la rĂ©vĂ©lation, le traitement, le raffinement et le chĂątiment, afin que l’homme sache que Dieu est pratique. » SƓur Xiling a Ă©changĂ©, À partir des paroles de Dieu, nous voyons que lorsque Dieu travaille pour juger et purifier l’humanitĂ© corrompue dans les derniers jours, Il utilise une variĂ©tĂ© de vĂ©ritĂ©s pour juger et rĂ©vĂ©ler notre nature satanique qui est incompatible avec Dieu et Lui rĂ©siste, et nous montre le tempĂ©rament saint, juste et inviolable de Dieu. À partir du jugement des paroles de Dieu, nous voyons la vĂ©ritĂ© de notre profonde corruption par Satan, et apprenons rĂ©ellement Ă  connaĂźtre l’essence sainte de Dieu et Son tempĂ©rament juste qui ne tolĂšre pas l’offense, engendrant un cƓur qui craint Dieu ; par consĂ©quent, nous nous libĂ©rons des chaĂźnes et de la servitude du pĂ©chĂ©, et recevons la purification et le salut de Dieu. Lorsque nous lisons les paroles de Dieu Tout-Puissant, nous sentons que Dieu nous juger et nous exposer vis-Ă -vis, et nous sentons tous que la parole de Dieu, comme une Ă©pĂ©e Ă  double tranchant, juge et expose notre nature satanique de dĂ©sobĂ©issance et de rĂ©sistance Ă  Dieu. Nous voyons clairement la vĂ©ritĂ© nous avons Ă©tĂ© profondĂ©ment corrompus par Satan. Dans le passĂ©, parce que nous n’étions pas conscients de notre corruption, nous Ă©tions arrogants et vaniteux et personne Ă  qui nous n’obĂ©issons. AprĂšs avoir acceptĂ© le jugement et le chĂątiment des paroles du Christ des derniers jours, et avoir Ă©tĂ© exposĂ©s par les faits, traitĂ©s et Ă©mondĂ©s, nous avons vu que l’arrogance est la reprĂ©sentation classique du tempĂ©rament satanique. Nous sentons qu’il est vraiment honteux et tragique de vivre avec ce tempĂ©rament. Ainsi, nous pouvions mener une vie modeste, et ne plus nous tenir en position Ă©levĂ©e pour sermonner les gens, ou dominer les autres. Nous avions l’habitude de penser que par le fait de nous sacrifier, de nous dĂ©penser, et de prĂȘcher l’évangile de Dieu nous Ă©tions de ceux qui aimaient Dieu et ont Ă©tĂ© qualifiĂ©s pour entrer dans le royaume des cieux et obtenir les bĂ©nĂ©dictions. Cependant, dans notre expĂ©rience de l’Ɠuvre de Dieu, lorsque nous perdons notre position et notre rĂ©putation et sommes sans perspective, nous nous laissons passivement aller, abandonnons, et mĂȘme dĂ©veloppons des conceptions sur Dieu, nous Lui rĂ©sistons et Le trahissons. Partant, nous voyons que nous sommes Ă©galement Ă©goĂŻstes et mĂ©prisables comme le rĂ©vĂšle la parole de Dieu. Nous croyons en Dieu juste pour gagner des bĂ©nĂ©dictions, et nous n’aimons pas vraiment Dieu, beaucoup moins nous n’avons aucune vraie loyautĂ©. AprĂšs l’avoir rĂ©alisĂ©, nous nous sentons jugĂ©s et reprochĂ©s et commençons Ă  nous repentir et Ă  chercher le changement. En faisant vraiment l’expĂ©rience d’un tel jugement et d’un tel chĂątiment de Dieu, nous acquĂ©rons une vĂ©ritable comprĂ©hension du tempĂ©rament juste de Dieu. Nous connaissons les gens que Dieu aime ou dĂ©teste, sauve ou Ă©limine, bĂ©nit ou maudit ; nous sommes Ă©galement parvenus Ă  connaĂźtre que Dieu inspecte en fait toute chose et domine tout. Dieu est Ă  nos cĂŽtĂ©s, nous guidant vraiment, nous sauvant, et nous faisant apprĂ©cier que la vĂ©ritĂ© exprimĂ©e par Dieu est jugement, chĂątiment, inspection et purification pour l’humanitĂ© corrompue. Avec un cƓur qui vĂ©nĂšre Dieu, les changements dans notre tempĂ©rament corrompu, la recherche de la vĂ©ritĂ© lorsque nous rencontrons des problĂšmes, la pratique de la vĂ©ritĂ© et l’obĂ©issance Ă  Dieu, nous pouvons progressivement vivre la ressemblance d’un vĂ©ritable humain. » À partir de la rĂ©vĂ©lation des paroles de Dieu et des Ă©changes des sƓurs, j’ai vu le chemin de la purification et du salut. Je pensais Il s’avĂšre que l’Ɠuvre du jugement qui commence par la maison de Dieu que Dieu accomplit dans les derniers jours est l’Ɠuvre de purification et de transformation des gens. Partant de cette Ă©tape de l’Ɠuvre, nous n’avons en effet aucun moyen de nous dĂ©barrasser de la servitude et du contrĂŽle du pĂ©chĂ© et d’obtenir une libĂ©ration et une libertĂ© vĂ©ritables. Je pensais qu’aussi longtemps que je priais davantage, lisais plus la Bible, restais fidĂšle au nom du Seigneur, n’abandonnais pas le chemin du Seigneur, je pouvais entrer dans le royaume des cieux. Maintenant, je viens de voir que cette pensĂ©e est si absurde et erronĂ©e. Je suis pleine de tempĂ©rament satanique ; sans expĂ©rimenter l’Ɠuvre de jugement de Dieu des derniers jours, comment puis-je ĂȘtre qualifiĂ©e pour entrer dans le royaume des cieux ? DĂšs lors, en lisant la parole de Dieu, j’ai Ă©galement rĂ©flĂ©chi, examinĂ© et dĂ©couvert qui je suis, et j’ai pensĂ© Chaque fois que je rĂ©vĂšle un tempĂ©rament corrompu c’est une reprĂ©sentation de Satan, c’est rendre tĂ©moignage Ă  Satan, et en mĂȘme temps, c’est rĂ©sister Ă  Dieu et L’humilier. Par la suite, chaque fois que je voulais me fĂącher parce que les actes de ma famille Ă©taient de nouveau contre ma volontĂ©, je m’exerçais Ă  renoncer Ă  la chair, Ă  leur parler patiemment et d’un ton doux ; lorsque je les voyais se lever tard et ĂȘtre dilatoires, je ne les harcelais ni ne parlais, mais j’étais indulgente et comprĂ©hensive envers eux. Quant Ă  mes neveux et niĂšces, je ne les restreignais pas comme avant, mais leur donnais une certaine libertĂ©, et je les Ă©clairais calmement s’ils avaient fait quelque chose d’une mauvaise maniĂšre. De plus, j’avais cessĂ© de me fĂącher contre mon mari ; lorsque je le voyais gronder nos enfants, je communiquais avec lui en toute patience, et lui disais que se fĂącher Ă©quivalait Ă  vivre sous le tempĂ©rament de Satan, et que nous devrions vivre Ă  la ressemblance humaine et traiter nos enfants avec amour, tolĂ©rance, patience, comprĂ©hension, etc. AprĂšs que ma famille eut vu ces changements en moi, mon mari a dit Ă  mon neveu, Ta tante est devenue si douce. C’est vraiment incroyable ! » Alors mon neveu a dit AprĂšs avoir cru en Dieu Tout-Puissant, ma tante semble s’ĂȘtre transformĂ©e en une diffĂ©rente personne. C’est inimaginable ! » En entendant ces paroles, je me sentais trĂšs gratifiĂ©e et heureuse dans mon cƓur. Je remercie Dieu Tout-Puissant de m’avoir sauvĂ©e de ma condition difficile de pĂ©chĂ© et de confession, de m’avoir montrĂ© le chemin de me dĂ©partir du pĂ©chĂ© et de m’avoir aidĂ©e Ă  marcher sur un chemin lumineux de salut. Par la suite, lorsque j’ai collaborĂ© avec les frĂšres et sƓurs pour tĂ©moigner de l’évangile du RĂšgne de Dieu Ă  ma famille, ils l’ont tous acceptĂ© avec joie. Nous sommes reconnaissants de la grĂące de Dieu envers notre famille. La fin. Licence Creative Common by SA Pour Ă©crire il faut ĂȘtre Ă  la recherche de sa vĂ©ritĂ©. La recherche de la vĂ©ritĂ© c’est la quĂȘte du bonheur. Notre esprit doit apprĂ©cier les instants joyeux. Le bonheur est un aboutissement car notre cƓur le souhaite. Seulement avec la cupiditĂ© certaines personnes ne veulent pas du bonheur des autres. Des avis faussent le nĂŽtre. Avec ces nuisances nous avons alors un manque d’objectivitĂ©. Chercher l’objectivitĂ© ou la vĂ©ritĂ© permet de rĂ©soudre ses problĂšmes avant qu’ils n’arrivent. Cela permet aussi de comprendre plus facilement les problĂšmes en les Ă©crivant. On s’aperçoit en effet que nos erreurs viennent d’un manque de comprĂ©hension de soi ou d’un manque de prĂ©paration. Le manque d’objectivitĂ© se crĂ©e en Ă©tant dans la passivitĂ©, dans le manque de rĂ©flexion ou d’action, en ne confrontant pas son avis avec les autres. Nous laissons faire notre arrogance ou nos peurs. Il faut alors vĂ©rifier ses paroles, faire preuve d’abstraction et d’analyse pour crĂ©er un jugement correct. La civilisation actuelle est remplie de faux jugements, de cupiditĂ©, d’influence du pouvoir. On se regarde soi plus facilement par Ă©crit que sans aucun support. On cherche alors l’objectivitĂ© afin de s’entendre avec son ego. Comme cela il ne nous renie pas. On trouve donc son bonheur Ă  force de chercher la vĂ©ritĂ©. Le bonheur vient si on s’entend avec son ego, si on Ă©volue aussi, si on s’aime enfin. Nous avons tous pris des raccourcis dans nos rĂ©flexions d’enfant car l’enfance c’est l’excĂšs. Combler les raccourcis que l’on a pris et que l’on possĂšde encore en mĂ©canismes permet d’anticiper. On comprend alors ses plus gros dĂ©fauts aprĂšs des trouvailles sur ses qualitĂ©s Ă©crites, par son bonheur donc. Si l’on a peu de mĂ©moire il faut Ă©crire comment on rĂ©flĂ©chit afin de dĂ©celer des certitudes Ă  partir d’une logique. Seul un travail sur son ego peut combler des raccourcis que l’on trouve alors idiots car ils se rĂ©vĂšlent petits Ă  petits. On les Ă©crit pour ne pas oublier. Ils disparaissent petits Ă  petits avec l’honnĂȘtetĂ© d’avoir compris son propre fonctionnement. Mes notes Écrire sur votre enfance, ce que vous avez aimĂ© puis regrettĂ©... Lorsqu’on est positif quelquefois des dĂ©fauts se rĂ©vĂšlent par son envie de rester dans la satisfaction de soi. Il est trĂšs difficile d’avoir complĂštement raison au dĂ©but de sa vie. RĂ©pondre Ă  cet article Navigation Le prĂ©sident Edouard Fritch a rĂ©uni la presse ce matin pour exposer en quelques mots ce qui guide la dĂ©lĂ©gation Reko Tika attendue dans les jours prochains Ă  Paris pour parler des consĂ©quences sanitaires, sociales, Ă©conomiques et environnementales des expĂ©rimentations nuclĂ©aires française Ă  Moruroa. Nous voici Ă  la veille du dĂ©part de la dĂ©lĂ©gation polynĂ©sienne Reko Tika pour se prĂ©senter Ă  la table ronde de haut niveau proposĂ©e par Emmanuel Macron qui se tiendra la semaine prochaine Ă  Paris, les 1er et 2 juillet. Cette invitation du PrĂ©sident de la RĂ©publique vient en rĂ©ponse Ă  la demande que je lui formulais par courrier en date du 11 mars 2021 en ces termes J’ai souhaitĂ© attirer votre attention sur le dĂ©sarroi profond que suscite la publication de ces Ă©tudes et sur l’attente lĂ©gitime qui en dĂ©coule de voir l’Etat apporter des clarifications sur cette situation. 
 j’estime que l’Etat a un devoir de vĂ©ritĂ© et de justice vis-Ă -vis des PolynĂ©siens. » La dĂ©lĂ©gation proprement dite que je conduis, se compose finalement de dix-neuf personnalitĂ©s reprĂ©sentant les institutions politiques et civiles auxquelles s’ajoutent notre coordonnateur JoĂ«l Allain et la dĂ©lĂ©guĂ©e polynĂ©sienne au suivi des consĂ©quences des essais nuclĂ©aires, Yolande Vernaudon. La dĂ©lĂ©gation polynĂ©sienne Reko Tika a Ă©tĂ© officiellement mise en place par le conseil des ministres le 12 mai dernier. Nous avons tenu cinq rĂ©unions plĂ©niĂšres, les 18 et 28 mai, les 3, 10 et 22 juin et une session d’ateliers le 8 juin, pour environ cinquante heures de travail et d’échanges. C’est un acte volontaire. Aucune rĂ©munĂ©ration n’a Ă©tĂ© prĂ©vue y compris pour le coordonnateur. Il est Ă  signaler que l’association Moruroa e Tatou Ă©tait prĂ©sente Ă  la premiĂšre rĂ©union. L’association 193 Ă©tait prĂ©sente aux quatre premiĂšres rĂ©unions. La parole Ă©tait libre. L’association 193 a pu faire part, par Ă©crit, de ses propositions au coordonnateur, monsieur JoĂ«l Allain. Et je remercie le prĂ©sident de 193 pour cet exercice utile qui nous a permis de prendre en considĂ©ration leurs propositions. Et nous le ferons fidĂšlement Pendant tout le temps de ces travaux, nous avons souhaitĂ©, tous d’un commun accord, garder le silence au sujet de nos dĂ©bats internes, comme il est de rĂšgle universelle lorsque des sujets essentiels sont Ă©tudiĂ©s par des assemblĂ©es responsables. Cela permet Ă  chacun de s’exprimer avec toute la force de ses convictions et Ă  la rĂ©flexion collective de s’enrichir des divergences et de grandir. Nous nous sommes organisĂ©s en quatre ateliers qui ont chacun apportĂ© sa contribution. Au terme de tous nos travaux, nous sommes arrivĂ©s Ă  un consensus global sur les dolĂ©ances Ă  prĂ©senter Ă  la table ronde et aux objectifs recherchĂ©s au travers de ces requĂȘtes. Vous comprendrez que nous en rĂ©servons la primeur Ă  nos hĂŽtes parisiens. Ces questionnements se rĂ©partissent en trois grandes thĂ©matiques, en accord avec l’Etat qui a organisĂ© cette table ronde en trois sĂ©quences successives ; histoire et mĂ©moire sur toute la journĂ©e de jeudi 1er juillet, consĂ©quences sur la santĂ© vendredi 2 juillet au matin et enfin impacts territoriaux le vendredi aprĂšs-midi. Ces trois sĂ©quences couvrent bien l’ensemble des thĂ©matiques souhaitĂ©es, de son cĂŽtĂ©, par la dĂ©lĂ©gation Reko Tika. Nos rapporteurs, Ă  chacune de ces sĂ©quences, ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s de maniĂšre collĂ©giale Tepuaraurii Teriitahi sur le sujet sociĂ©tal, Patricia Grand et Patrick Galenon pour les consĂ©quences sanitaires, Yseult Butcher, Winiki Sage et Teva Rohfritsch pour l’impact sur les territoires. Je regrette bien sĂ»r que les associations Moruroa e Tatou et 193 n’aient finalement pas voulu se joindre Ă  nous. Les revendications qu’elles portent de longue date sont Ă©videmment lĂ©gitimes et ont leurs sens. Je reste convaincu que la politique de la chaise vide est inefficace. Mais, grĂące Ă  notre esprit ocĂ©anien, je ne dĂ©sespĂšre pas qu’un jour prochain, nous puissions Ă  nouveau nous asseoir autour de la table et s’élever pour faire converger nos forces et nos convictions sur ce sujet du nuclĂ©aire. Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir qui est ou non anti-nuclĂ©aire. Les essais ont pris fin, il y a vingt-cinq ans. Il faut s’appuyer sur ce passĂ© pour aller de l’avant, se projeter dans l’avenir et construire l’avenir de maniĂšre sereine. Il n’y a pas de brevet de lĂ©gitimitĂ© pour faire partie de cette dĂ©lĂ©gation Reko Tika, dĂšs lors que nous allons Ă  Paris au nom de la PolynĂ©sie française et pour porter la voix des PolynĂ©siens. Les revendications individuelles n’ont pas leur place ici, mieux elles deviennent des revendications collectives. Cette voix, je le disais, elle est le fruit de nos travaux collectifs. Il n’y a pas de sujet tabou dans ce que va prĂ©senter la dĂ©lĂ©gation. C’est d’ailleurs dans cet Ă©tat d’esprit que le PrĂ©sident de la RĂ©publique a acceptĂ© la tenue de cette table-ronde. Ce qui va ĂȘtre dit Ă  Paris est bien la traduction des revendications de la PolynĂ©sie française, y compris du message portĂ© par les associations qui ne nous accompagneront pas. D’ailleurs, comme je le disais plus haut, 193 a participĂ© pleinement aux ateliers prĂ©paratoires de cette mission et ses dolĂ©ances ont donc Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es. Il ne faut pas nous faire de procĂšs d’intention, ni faire de procĂšs d’intention Ă  l’Etat, ni Ă  qui que ce soit. Nous souhaitons continuer le travail commencĂ© par nos prĂ©dĂ©cesseurs, je pense Ă  Bruno Barillot, ou Roland Oldham
. Soyons comme Saint-Thomas. Il faut attendre de connaitre les rĂ©ponses qui seront formulĂ©es Ă  nos dolĂ©ances avant de prononcer le jugement dernier, comme certains l’ont dĂ©jĂ  fait. Mais il est vrai aussi que c’est la niĂšme rĂ©union tenue depuis trente ans
. Restons mobilisĂ©s. Ne nous lassons pas de chercher la vĂ©ritĂ© de quarante ans d’histoire nuclĂ©aire. Fallait-il ou non aller Ă  Paris pour mener ce dĂ©bat ? Fallait-il que ce dĂ©bat ait lieu Ă  Tahiti ? Je suis tentĂ© de dire que la question du lieu n’est pas dĂ©terminante sur nos chances de rĂ©ussite. La vĂ©ritĂ© ne dĂ©pend pas du lieu de rĂ©union. La vĂ©ritĂ© n’a pas de frontiĂšre. Elle dĂ©pend de la bonne volontĂ© des hommes. Mais je me range aussi Ă  ce qu’a dit le ministre SĂ©bastien Lecornu, lorsqu’il nous a tous rencontrĂ©s avec les associations lors de sa visite Ă  Paris, le retentissement mĂ©diatique sera plus important que si cela s’était dĂ©roulĂ© ici ». Mais ce n’est pas ce qui m’importe. Et je rajouterai aux propos du Ministre, le retentissement ne sera que plus important si les hauts responsables parisiens tendent une oreille attentive Ă  ce sujet qui nous intĂ©resse tous », puisque plusieurs d’entre nous ont pris sur leur temps personnel pour apporter leur contribution Ă  la rĂ©flexion. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique aura sans aucun doute Ă  cƓur de s’exprimer sur ces questions devant les PolynĂ©siens lors de sa prochaine visite. J’ai senti chez lui la volontĂ© de prendre le sujet Ă  bras le corps. Ce qui est certain, c’est que tout ne sera pas rĂ©solu en deux jours de table ronde. Nous en sommes parfaitement conscients. Nous obtiendrons certainement des rĂ©ponses sur certains sujets, durant les deux jours. Nous obtiendrons sans doute des ouvertures de travaux sur des sujets nĂ©cessitant des expertises juridiques ou Ă©conomiques. Nous avançons pas Ă  pas depuis de nombreuses annĂ©es. Mais, les premiĂšres rĂ©ponses qui nous seront donnĂ©es augureront ou non de la sincĂ©ritĂ© et de la volontĂ© de l’Etat Ă  aller de l’avant avec nous. Ce que nous voulons, c’est ouvrir un nouveau chapitre de notre histoire pour que vĂ©ritĂ© et justice soient faites. 1,045 visiteurs total, 3 visiteurs aujourd'hui Continue Reading ElĂšve prodige, Nietzsche obtient Ă  25 ans un poste Ă  l’universitĂ© alors qu’il n’a pas de thĂšse. C’est Ă  cette Ă©poque qu’il rencontre Wagner. Il dĂ©missionne 10 ans plus tard pour vivre en nomade en Italie, France et BohĂšme, pĂ©riode de maturation de son oeuvre. La fin de sa vie verra une descente dans la folie, dont il ne reviendra pas. AprĂšs sa mort, sa sƓur Elizabeth tenta d’utiliser sa pensĂ©e pour servir ses convictions nazie. Elle publiera des notes, allant jusqu’à en réécrire des parties. Ce sera l’ouvrage posthume La volontĂ© de puissance. La vie ne tend pas au bonheur pour Nietzsche, qui critique en cela les philosophies eudĂ©monistes classiques. C’est que la vie est pensĂ©e ici comme une Ă©nergie. Il s’agit d’une force vitale qui pousse tout ĂȘtre vivant, de la bactĂ©rie Ă  la civilisation, Ă  Ă©tendre son pouvoir sur ce qui l’entoure, Ă  tenter de se l’approprier, l’assimiler, le digĂ©rer pour le soumettre Ă  sa loi. Il n’y a ici rien de moral ou d’immoral, il s’agit juste d’un Ă©tat de fait la vie est comme ça, elle est volontĂ© de puissance »[1]. La vie est donc par nature Lire la suite → La tolĂ©rance est un concept datĂ©, nĂ© au XVIĂšme siĂšcle avec l’édit de tolĂ©rance » de Catherine de MĂ©dicis, qui reconnaissait le droit de culte aux protestants. La notion est donc trĂšs liĂ©e, dĂšs son essor, au contexte des guerres de religions entre catholiques et protestants qui divisaient alors le royaume. Comme Ă©motion positive, ce qui nous intĂ©resse ici, elle dĂ©signe un Ă©ventail d’attitudes allant de l’effort conscient pour accepter ce qu’on n’approuve pas, jusqu’à l’accueil bienveillant de la diffĂ©rence quelle qu’elle soit, traduisant ainsi une ouverture d’esprit, un respect d’autrui voire une curiositĂ© pour sa particularitĂ©. Voltaire[1] en faisait une condition incontournable du dĂ©veloppement moral des individus, et par suite, du progrĂšs social. En effet, la tolĂ©rance est une des conditions d’un vivre-ensemble harmonieux. C’est aussi une condition de la dĂ©mocratie, puisqu’elle suppose la reconnaissance d’une Ă©quivalence en droit et en dignitĂ© de toutes les opinions. Mais toutes les opinions doivent-elles vraiment ĂȘtre tolĂ©rĂ©es ? Ainsi, la tolĂ©rance n’est pas sans ambiguĂŻtĂ©s. Notons d’abord que la tolĂ©rance n’est pas l’indiffĂ©rence. Se moquer de tout ou considĂ©rer que tout est Ă©quivalent n’est pas ĂȘtre tolĂ©rant. Lire la suite → Je vous propose cette semaine une rĂ©flexion dans le prolongement de celle ouverte il y a quelques semaines par la machine de Nozick. On y avait vu que si, comme on a tendance Ă  le croire, l’ĂȘtre humain recherchait par dessus tout Ă  ĂȘtre heureux, alors toute personne devrait souhaiter se brancher Ă  la machine. Or, l’expĂ©rience de pensĂ©e soumise Ă  un grand nombre d’individus montre qu’au contraire, trĂšs peu de gens le ferait, indiquant par lĂ  que le bonheur n’est pas nĂ©cessairement pour eux la valeur suprĂȘme. Ce qui nous mĂšne Ă  la question philosophique de cette semaine faut-il prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ© ? Implicitement, la question ne semble se poser que dans des situations oĂč elles s’excluent l’une l’autre. Ce serait bonheur ou vĂ©ritĂ©, comme si on ne pouvait avoir les deux en mĂȘme temps, comme si le bonheur ne pouvait que s’accompagner du mensonge et que la vĂ©ritĂ© ne pouvait que faire notre malheur. Dans une telle situation, on peut vouloir d’abord entendre le faut-il ?» comme un doit-on ?». Nous sommes alors renvoyĂ©s Ă  la question des devoirs, comme si chacun d’entre nous, en toutes circonstances, avait le devoir de prĂ©fĂ©rer l’un Ă  l’autre. Doit-on donc prĂ©fĂ©rer la vĂ©ritĂ© au bonheur, comme s’il y avait lĂ  un devoir envers soi-mĂȘme, une dignitĂ© particuliĂšre ? Doit-on au contraire prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ©, poussĂ©s par ce qui serait un respect envers notre nature, dĂ©finie alors principalement sous son aspect jouissif ? La question des devoirs envers soi-mĂȘme et des contenus de ces devoirs Ă©tant dĂ©jĂ  philosophiquement problĂ©matique, c’est Ă  grand peine qu’on fonderait ici un devoir prioritaire envers soi-mĂȘme pour l’un ou pour l’autre, pour le bonheur ou pour la vĂ©ritĂ©. Se poser la question serait alors plutĂŽt Ă  entendre sur le mode du conseil, comme un vaut-il mieux choisir le bonheur contre la vĂ©ritĂ© ou la vĂ©ritĂ© contre le bonheur » ? Vous l’aurez compris, ce vaut-il mieux » ne peut faire l’économie du par rapport Ă  quoi ? ». Par rapport Ă  mes intĂ©rĂȘts ? Sans doute est-ce la vĂ©ritĂ© qu’il faut alors privilĂ©gier. Par rapport Ă  mon bien-ĂȘtre global ? Bien malin celui qui sait dĂšs maintenant quelle alternative lui sera la plus heureuse au final. Une vĂ©ritĂ© douloureuse mais libĂ©ratrice vaut peut-ĂȘtre mieux qu’une illusion confortable bercĂ©e trop longtemps. Eviter un malheur prĂ©sent n’est peut-ĂȘtre pas un bon calcul Ă  long terme. Difficile, donc, de se prononcer sur la meilleure des deux options d’un point de vue pragmatique, y compris par rapport au bonheur lui-mĂȘme. Si bonheur et vĂ©ritĂ© semblent d’abord s’exclurent, ils peuvent aussi se rejoindre par-delĂ  le malheur prĂ©sent. On aboutirait alors Ă  un bonheur par la vĂ©ritĂ©, comme s’il s’agissait d’un chemin dĂ©tournĂ© mais plus solide Ă  long terme. Vous l’aurez compris, il n’y a pas de bonne rĂ©ponse » Ă  cette question, mais plutĂŽt des choix et des implications. En choisissant la vĂ©ritĂ© au bonheur, je fais un choix sur la personne que je dĂ©sire ĂȘtre. Ne pas mettre la tĂȘte dans le sable et choisir de faire face Ă  une vĂ©ritĂ© dĂ©sagrĂ©able est aussi une façon de s’assumer, d’assumer la vie avec ses dimensions dĂ©plaisantes et de se montrer responsable face au monde. On peut choisir la vĂ©ritĂ©, avec les souffrances qu’elle suppose, et en tirer, si ce n’est un bonheur en soi, au moins une certaine idĂ©e de soi-mĂȘme. Se choisir responsable et malheureux plutĂŽt qu’heureux dans l’illusion est aussi un choix rationnel qui engage l’ĂȘtre. Tout comme le choix inverse. En choisissant le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ©, j’indique que la dimension la plus importante de mon ĂȘtre est de jouir de la vie, quitte Ă  en rester au niveau superficiel des choses et des relations, quitte Ă  ĂȘtre un imbĂ©cile heureux ». Quitte aussi Ă  mentir et faire souffrir ? Nous n’avons envisagĂ© jusqu’ici que la vĂ©ritĂ© qui nous concernait, mais elle peut aussi mettre autrui en jeu. PrĂ©fĂ©rer mon bonheur Ă  la vĂ©ritĂ© pour autrui est ainsi courir le risque d’ĂȘtre injuste. Laisserais-je un innocent ĂȘtre accusĂ© parce que c’est mieux pour moi de mentir ou de me taire ? Remarquez comment les pires dĂ©rives Ă©goĂŻstes peuvent dĂ©couler de cette position. Et quand bonheur et vĂ©ritĂ© concernent autrui ? L’exemple le plus classique dire Ă  une proche que sa ou son conjointe lela trompe. Quel est mon devoir prioritaire envers cette amie ? Lui dois-je d’abord le bonheur ou d’abord la vĂ©ritĂ© ? Je peux faire un choix qui engage la signification de l’ĂȘtre pour moi-mĂȘme, mais c’est impossible de faire le choix de l’ĂȘtre pour autrui. C’est donc du cĂŽtĂ© de la relation elle-mĂȘme qu’il faut alors chercher. On trouve chez Hegel l’idĂ©e que nous n’avons pas le devoir de tout dire Ă  tout le monde, mais que les devoirs que nous avons les uns envers les autres dĂ©pendent de la nature et de la proximitĂ© de notre relation. Sans doute faut-il chercher lĂ  ce que je dois Ă  autrui, et ĂȘtre conscient que ce que je dĂ©ciderai alors de faire engagera la nature de notre relation. Et encore une fois un titre accrocheur, qui ne remplit pas ses promesses. Le bonheur par la raison » Ă©tait-il donnĂ© en sous-titre, mais c’est trĂšs indirectement que l’on trouvera un quelconque rapport avec le bonheur en ces pages. C’est mĂȘme Ă  peine si on nous parle de Leibniz. Un titre plus honnĂȘte aurait Ă©tĂ© pourquoi le systĂšme de Spinoza, d’aprĂšs M. Ferry, ne tient pas ». Cela dit, mis Ă  part la dĂ©ception que ressentira tout auditeur de ce CD qui espĂ©rait en apprendre sur le bonheur chez Leibniz et chez Spinoza, il restera pour les amateurs de philosophie, 1h15 de cours consacrĂ© Ă  une certaine lecture de Spinoza plutĂŽt agrĂ©able Ă  Ă©couter. VoilĂ  a contrario, 3 CD qui tiennent leurs promesses, car c’est bien de bonheur et uniquement de bonheur que nous dissertons ici. Le premier CD est tenu par AndrĂ© Comte-Sponville, vous y retrouverez pour l’essentiel l’exposĂ© qui avait fait l’objet d’un petit ouvrage Le bonheur dĂ©sespĂ©rĂ©ment. Le deuxiĂšme CD contient l’exposĂ© de François Jullien, spĂ©cialiste de la pensĂ©e chinoise. Le troisiĂšme est consacrĂ© aux questions que s’adressent les deux invitĂ©s. L’exposĂ© d’AndrĂ© Comte-Sponville est trĂšs clair et pĂ©dagogique. Il soutient, en visitant entre autres Platon et Spinoza, que le bonheur risque fort de nous Ă©chapper tant que nous en faisons un but, et que notre chance de le retrouver est d’en faire non pas un but mais une expĂ©rience. L’exposĂ© de François Jullien sera plus difficile d’accĂšs si vous n’avez pas de bagage philosophique, mais il est particuliĂšrement intĂ©ressant et vaut la peine que vous vous accrochiez un peu si besoin est. On y apprend notamment que la Chine n’a pas pensĂ© le bonheur comme la pensĂ©e indo-europĂ©enne a pu le faire. La Chine n’a en effet pas construit d’opposition entre bonheur et malheur, elle n’a pas non plus Ă©laborĂ© de concepts d’ñme, de corps ou de finalitĂ©, pas d’ontologie en Chine, pas de pensĂ©e de l’ĂȘtre, de pensĂ©e du manque ni de pensĂ©e de l’éternitĂ©. Toutes les questions fondamentales de la GrĂšce n’ont pas Ă©tĂ© pensĂ©es en Chine. C’est donc une vision tout Ă  fait diffĂ©rente que François Jullien dĂ©roule sous nos yeux. On regrette de ne pas en apprendre plus et vous aurez sĂ»rement, comme moi, l’envie de creuser la question. Le dernier CD est Ă  rĂ©server aux initiĂ©s, sautez-le sans regrets si vous vous sentez larguĂ©, le plus intĂ©ressant de l’enregistrement n’est pas lĂ . Blaise Pascal 1623-1662 est Ă  la fois mathĂ©maticien et moraliste. Comme mathĂ©maticien, il invente Ă  19 ans la pascaline » premiĂšre machine Ă  calculer, prouve la pression de l’air, invente le concept d’espĂ©rance en probabilitĂ©s
 DĂ©jĂ  rapprochĂ© de la religion chrĂ©tienne Ă  la mort de son pĂšre, il connaĂźt une nuit d’extase mystique le 23 novembre 1654. DĂšs lors, Pascal se consacre Ă  une apologie de la religion chrĂ©tienne. Il est plus difficile de tirer une conception unifiĂ©e du bonheur chez Pascal, compte tenu du caractĂšre fragmentaire et incomplet des PensĂ©es. Ce qu’on peut remarquer cependant, au fil des extraits, est le caractĂšre tragique que prend le bonheur chez Pascal. En effet, tout en disant que le bonheur est recherchĂ© par tout le monde, qu’il est le motif de toutes les actions de l’homme, jusqu’à ceux qui vont se pendre »[1], il affirme en mĂȘme temps, de façon certes Lire la suite → DĂšs sa publication, l’expĂ©rience de pensĂ©e de Nozick a suscitĂ© de nombreux commentaires dans le monde acadĂ©mique. L’immense majoritĂ© des gens ne se brancheraient pas. D’abord, et c’est l’angle sous lequel la majoritĂ© des objections ont Ă©tĂ© apportĂ©es il semble que nous ayons une prĂ©fĂ©rence naturelle » pour la vĂ©ritĂ©. La majoritĂ© des personnes interrogĂ©es faites l’expĂ©rience semble avoir une rĂ©pugnance premiĂšre pour un bonheur qui ne serait qu’illusion, mĂȘme si nous n’avons pas conscience de l’illusion. Quelles explications pouvons-nous donner Ă  cela ? Si je prĂ©fĂšre le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ©, alors ce bonheur devient autocentrĂ© et stĂ©rile. Je suis heureux dans mon rĂ©servoir, certes, mais ce bonheur ne concerne que moi, ma vie ne laissera aucune trace dans le monde, je ne contribuerai au bonheur de personne ni au malheur de personne d’ailleurs, je ne participerai Ă  aucune crĂ©ation, aucun dĂ©bat, aucune avancĂ©e. Tout se fera sans moi. Si par contre je choisis de ne pas me brancher, alors certes ma vie ne sera pas aussi parfaite, mais elle aura un impact sur le monde. Je serai lĂ  pour mes proches, je peux changer les choses, bref, je serai en lien avec le monde et y serai un ĂȘtre humain responsable. C’est donc aussi entre une vie imparfaite et engagĂ©e ou une vie heureuse mais dĂ©sengagĂ©e qu’on me propose de choisir. J’ajoute ici mon grain de sel au dĂ©bat remarquez que l’expĂ©rience de pensĂ©e suppose qu’on vous offre la possibilitĂ© de vous brancher quand vous voulez. Ce qui signifie que le sujet est comme vous et moi, il n’a pas la connaissance de ce que sera effectivement sa vraie » vie future. Le choix est donc entre une vie heureuse Ă  coup sĂ»r et une vie qui reste encore Ă  vivre et Ă  Ă©crire. Le choix n’est donc pas qu’entre bonheur et vĂ©ritĂ©, il est aussi entre bonheur maximal assurĂ© et bonheur incertain mais qu’on espĂšre pas trop mal quand mĂȘme et qui surtout sera mon Ɠuvre. Ma seule façon de me connaĂźtre, de savoir qui je suis et de quoi je suis capable, c’est de me coltiner au monde. Je risque de me faire broyer, certes, je risque le malheur, mais c’est la seule façon de rĂ©pondre Ă  la question qui suis-je ? ». Si je me branche, je ne le saurai jamais. Le choix est donc aussi entre bonheur absolu mais passif ou bonheur espĂ©rĂ© et actif. Par consĂ©quent, se brancher ou non signifie aussi choisir entre illusion et connaissance de soi. Au final, si le but de la vie Ă©tait vraiment d’ĂȘtre heureux, si le bonheur, tel que nous le disaient les grecs, reprĂ©sentait effectivement le Souverain Bien, alors nous devrions tous choisir sans hĂ©siter de nous brancher. Si la majoritĂ© des gens choisiraient de ne pas le faire, c’est peut-ĂȘtre lĂ  l’indice que le bonheur n’est finalement pas leur absolue prioritĂ© dans la vie. Certes nous le recherchons, mais peut-ĂȘtre pas Ă  n’importe quel prix. DĂšs lors, chacun peut ĂȘtre renvoyĂ© Ă  l’examen de sa propre Ă©chelle de valeur et de son propre systĂšme de prioritĂ©s quel prix serais-je prĂȘte Ă  payer pour mon bonheur ? Vaut-il que je lui sacrifie ma libertĂ©, ma responsabilitĂ© ou autres choses ? Quand devient-il trop cher payĂ© ? Je vous laisse sur cette rĂ©flexion. J’aimerais pour cette semaine soumettre Ă  votre rĂ©flexion une expĂ©rience de pensĂ©e trĂšs cĂ©lĂšbre parmi les philosophes, issue d’un ouvrage du philosophe amĂ©ricain contemporain Robert Nozick Anarchy, State, and Utopia[1]. Supposez qu’il existe une machine Ă  expĂ©rience qui soit en mesure de vous faire vivre n’importe quelle expĂ©rience que vous souhaitez. Des neuropsychologues excellant dans la duperie pourraient stimuler votre cerveau de telle sorte que vous croiriez et sentiriez que vous ĂȘtes en train d’écrire un grand roman, de vous lier d’amitiĂ©, ou de lire un livre intĂ©ressant. Tout ce temps-lĂ , vous seriez en train de flotter dans un rĂ©servoir, des Ă©lectrodes fixĂ©es Ă  votre crĂąne. Faudrait-il que vous branchiez cette machine Ă  vie, Ă©tablissant d’avance un programme des expĂ©riences de votre existence ? » On vous propose donc de vous brancher Ă  une machine, capable de vous faire vivre votre vie idĂ©ale. Tout ce que vous pourriez vouloir vous sera procurĂ©, le bonheur est Ă  portĂ©e de main. L’inconvĂ©nient est que tout cela sera faux, mais vous n’en saurez rien et pouvez choisir de ne jamais rien en savoir. Vous brancheriez-vous ? L’expĂ©rience de pensĂ©e de Nozick, 25 ans avant Matrix[2], vise bien sĂ»r Ă  nous mettre face Ă  un dilemme. Faut-il prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ©, ou la vĂ©ritĂ© au bonheur ? Remarquez qu’il ne s’agit pas d’opposer vĂ©ritĂ© et plaisirs, mais bien vĂ©ritĂ© et bonheur. En effet, la machine de Nozick n’est pas qu’une machine Ă  plaisirs. Si ma conception du bonheur est une succession sans fin de plaisirs assouvis, alors je programmerai la machine en ce sens et elle me donnera ce que je souhaite. Si ma conception est diffĂ©rente, si je dose subtilement revers et succĂšs pour me faire mieux apprĂ©cier les seconds, que je me fournis un appĂ©tit d’ogre pour la vie, que je programme la rĂ©alisation d’une grande Ɠuvre ou quoi que ce soit d’autre qui correspond trĂšs exactement Ă  mon idĂ©e de bonheur, alors la machine le donnera Ă©galement. Et mĂȘme, on peut admettre pour pousser l’expĂ©rience de pensĂ©e, que je n’ai pas besoin de programmer la machine Ă  l’avance et qu’elle est capable de s’adapter en cours de route, voire de prĂ©venir mes dĂ©sirs pour me fournir ma vie idĂ©ale. C’est donc bien entre une certitude de bonheur maximal et une vie imparfaite, franchement malheureuse peut-ĂȘtre, mais vraie » que je peux choisir. Je vous laisse rĂ©flĂ©chir Ă  la question et aux enjeux que vous y voyez, car le choix ne se rĂ©sume Ă©videmment pas Ă  une alternative entre bonheur et vĂ©ritĂ©. Je vous retrouve la semaine prochaine pour vous proposer un topo des dĂ©bats que cette expĂ©rience a provoquĂ© chez les philosophes de mĂ©tier. [1] Nozick, R., Anarchy, state, and Utopia, New-York Basic Book, 1974, et en français Anarchie, Etat et Utopie, trad. E. d’Auzac de Larmartine & Dauzat, Paris, PUF, 1988, pp. 65-67 – Une expĂ©rience de pensĂ©e similaire se trouve chez Hilary Putman dans Raison, VĂ©ritĂ© et Histoire 1981 [2] Matrix La Matrice au Qc et N-B est un film de Lana Wachowski 1999, dans lequel tous les humains ou presque vivent dans la Matrice, sorte de super machine de Nozick ». Un personnage NĂ©o se voit offrir un choix entre deux pilules avec la bleue, il retourne dans la Matrice faire de beaux rĂȘves, avec la rouge il en sort et vit sa vraie » vie. Ce petit opus est la transcription d’une confĂ©rence donnĂ©e en 1999 souvent reprise et suivie par une pĂ©riode de questions du public, elles aussi retranscrites. Dans un premier temps, Comte-Sponville s’interroge sur les raisons pour lesquelles nous sommes si peu ou si difficilement heureux. C’est qu’il semble y avoir, dans le bonheur lui-mĂȘme, une contradiction logique. Tout homme dĂ©sire ĂȘtre heureux. Or, la nature du dĂ©sir semble nous condamner au tragique le dĂ©sir est manque si bien que tout dĂ©sir comblĂ© disparaĂźt bientĂŽt comme dĂ©sir ; ce qu’on vient d’obtenir ne nous intĂ©resse dĂ©jĂ  plus, l’ennui point. Ce que je dĂ©sirais, et qui devait faire mon bonheur, déçoit ; le bonheur lui-mĂȘme que je dĂ©sire, lorsque je l’atteins, m’ennuie. Le bonheur, coincĂ© entre les oscillations du dĂ©sir et de l’ennui, n’est donc que fugacement entraperçu et au final, perpĂ©tuellement manquĂ©. Ne peut-on dĂ©sirer ce qu’on a, et donc ĂȘtre heureux ? Oui, rĂ©pond Compte-Sponville, mais alors il faut ramener le bonheur du cĂŽtĂ© de la joie et du plaisir. L’erreur, quand on dĂ©finit le dĂ©sir comme manque, c’est de l’assimiler Ă  l’espĂ©rance. EspĂ©rer, selon Compte-Sponville, revient Ă  dĂ©sirer sans savoir on ignore l’issue de notre espĂ©rance, sans pouvoir on n’espĂšre que ce qui ne dĂ©pend pas de nous et sans jouir la jouissance est sans cesse ajournĂ©e. Or, tout le dĂ©sir n’est pas espĂ©rance. Il suffit donc d’écarter, dans notre dĂ©sir de bonheur ou dans notre dĂ©sir vers le bonheur, tout ce qui relĂšve de l’espĂ©rance. Ceci distinguĂ©, il est Ă©vident – et mĂȘme souhaitable – qu’on peut dĂ©sirer ce qu’on sait, ce qu’on peut, ce qu’on a, bref, ce qui dĂ©pend de nous, et que nous pouvons nous en rĂ©jouir. C’est donc par lĂ  qu’il y a un bonheur possible en actes. Le bonheur dĂ©sespĂ©rĂ©, c’est donc un bonheur qui enracine son dĂ©sir dans le prĂ©sent en s’étant dĂ©barrassĂ© du tragique de l’espĂ©rance. Atteindre la souveraine fĂ©licitĂ© »[1], chez Descartes, demande de chercher en nous-mĂȘmes. Les Ăąmes vulgaires » se fourvoient en attendant le bonheur de biens extĂ©rieurs. Certes, les honneurs, les richesses ou la santĂ© sont des biens, et les possĂ©der favorise le bonheur. L’homme gĂątĂ© par le sort peut bien ĂȘtre heureux. Mais parce que ces biens ne dĂ©pendent pas de nous, ce n’est qu’un bonheur en sursis. Ayant peut-ĂȘtre moins qu’un autre Ă©tĂ© Lire la suite →

avons nous le devoir de chercher la verite